Urbanisme. En moins d’un siècle d’existence, Kénitra a connu une fulgurante explosion démographique. Aujourd’hui, elle s’érige en nouvelle destination privilégiée de la classe moyenne rbatie, dépassée par la flambée et lassée des embouteillages.
Ismaïl Harakat
Kénitra, fondé en 1912, compte près de 500 000 habitants.
A une quarantaine de kilomètres de la capitale, Kénitra, capitale du Gharb et l’un des principaux viviers du Royaume, s’érige en nouvel Eldorado immobilier. En plein centre ville de l’ancien Port-Lyautey, fondée par les Français au tout début du protectorat, en 1912, le moyen et haut standing demeure très accessible pour l’instant en comparaison avec la flambée que connaît la capitale. Il faut dire que Kénitra présente désormais des avantages en nombre.
D’abord, le trajet par train vers la capitale dure à peine une demi-heure, ce qui la rend encore plus intéressante par rapport à des distances à l’intérieur même de la capitale entre un point et un autre. Surtout avec les travaux du tramway qui font de la circulation un enfer aux heures de pointe. Pour ceux qui préfèrent rester libres de leurs mouvements, l’autoroute relie les deux villes en une quarantaine de minutes, en incluant l’accès au centre des deux côtés.
Les attraits de Kénitra ne se limitent pas à la relative proximité de la capitale et à la disponibilité des moyens de transport en commun.
D’autres facteurs entrent en considération. Par exemple, l’enseignement privé collégial et secondaire y est devenu florissant avec certains établissements qui n’ont rien à envier à ce qui se fait de mieux à Rabat. Et la capitale du Gharb abrite même une école relevant de la Mission française. Cette dernière est d’ailleurs tellement sollicitée qu’elle n’échappe pas à la loi de ces fameux tests d’amission, hantise des parents.
Pour arroser le tout, les grandes surfaces fleurissent partout, de même que les restaurants de qualité et les cafés branchés. Mais l’immobilier demeure bel et bien le principal attrait.
Un cadre de dépaysement
Là où le prix au m2 revient à 13 ou 14.000 dirhams à Rabat, il en faut entre 7.000 à 8.000 dirhams à Kénitra en plein centre ville. Difficile de ne pas êre tenté. Et il faut prendre au sérieux ceux qui vous conseillent de faire vite puisque tout porte à croire que la spirale des prix fous risque aussi de gagner Kénitra.
C’est donc de tout un filon qu’il s’agit à l’heure de la flambée et du trafic infernal que connaît la capitale. Entre 3.000 et 4.000 dirhams par mois, une famille peut aspirer à un loyer des plus intéressants et spacieux en plein boulevard Hassan II, ce qui est impensable à Rabat.
Par rapport à Salé et Témara, Kénitra offre globalement un cadre où il fait bon vivre en dépit de lacunes infrastructurelles décriées à droite et à gauche. La réserve naturelle de Mehdiyya, à une dizaine de kilomètres seulement, offre un cadre de dépaysement à une vingtaine de minutes par voiture et la plage de cette station balnéaire est des plus charmantes. Tels sont les ingrédients qui ont contribué à l’explosion démographique que Kénitra a connue.
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