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Comment mieux conserver la Maâmora

24/12/10
  • Une protection efficace contre les effets de la désertification
  • Une contribution de 100 millions de DH par an aux collectivités

L’impact positif de la forêt Maâmora sur la région de Rabat est indéniable. Ses bien faits sur la population sont nombreux. A commencer par sa mission naturelle de protection de l’environnement. «C’est un écosystème qui constitue une protection efficace contre les effets de la désertification par la fixation du sol et par le maintien d’un biotope qui fait la spécificité de la Maâmora», explique Abdeladim Lhafi, Haut commissaire aux eaux et forêts.
Sur le plan économique, l’écosystème Maâmora contribue annuellement au budget des collectivités locales de la région pour un montant de près de 100 millions de dirhams. Cela provient des recettes des ventes notamment de 6.000 tonnes de liège produites annuellement, ce qui représente 55% de la production nationale. Sans oublier de signaler les revenues générées par des activités socioéconomiques pratiquées par les populations comme le cas de l’élevage. Sur ce volet, Lhafi rappelle que son département vise à opérer un véritable changement dans le management de l’espace forestier qui consiste de passer d’une gestion conflictuelle à une autre fondée sur le partenariat. «Nous voulons réconcilier le citoyen avec son environnement et faire en sorte qu’il devienne lui-même le gardien de son espace», explique-t-il. Pour concrétiser cette nouvelle approche basée sur l’écoute et la convivialité, un plan d’actions a été mis en place. Selon le responsable des eaux et forêts, ce plan commence à donner ses résultats pour l’ensemble des projets initiés. Il s’agit notamment d’agencer la population sous forme de coopératives, d’associations et de groupements d’intérêt économique. Et également leur offrir des solutions alternatives permettant de générer des revenus en vue de soulager la pression sur la forêt. «Toutes ces options sont traduites sur le terrain par des démarches et des opérations concrètes», indique Lhafi.
La mise en défens est accompagnée par un rachat provisoire de droits d’usage. Et les activités génératrices de revenus sont liées à la coopérative et aux groupements d’intérêt économique (GIE) et à l’association pastorale. Les contrats de partenariat font donc des coopératives forestières une véritable PME qui travaille comme acteur économique et non comme coopérative «administrative», sous perfusion permanente.

Sensibilisation
LA Maâmora s’étend sur un domaine foncier d’une superficie de 133.000 ha. Plusieurs projets sont initiés pour faire de cet espace un moyen de sensibilisation et d’éducation environnementale. Ainsi, le site de Sidi Boughaba (non loin de Kénitra) est dédié à la conservation de la diversité biologique. Ce qui lui a permis de devenir un espace d’éducation principalement pour les jeunes. La proximité des grandes agglomérations de Rabat, Kénitra et Khemisset, a naturellement imposé une prise en charge des espaces récréatifs, les forêts urbaines et périurbaines, pour les gérer non pas comme de simples forêts, mais comme des espaces qui ont une fonction récréative permettant d’apprendre à respecter son environnement.

Noureddine EL AISSI
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