Une journée d'étude a été organisée, mardi à Kénitra, pour réfléchir sur les moyens de réaliser une véritable adhésion des acteurs locaux dans la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen pour la promotion des secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle.L'objectif de cette rencontre, initiée par le conseil de la région en partenariat avec l'académie régionale de l'éducation et de la formation et la direction régionale de l'Office de Formation Professionnelle et de Promotion du Travail (OFPPT), est de parvenir à un véritable partenariat susceptible de mettre à contribution tous les acteurs concernés pour la poursuite et la réussite des réformes entamées dans ces deux secteurs pour en faire une locomotive du développement local.
A ce sujet, Mme Latifa Labida, secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, a indiqué que le programme d'urgence de l'éducation et de la formation comprend un ensemble de projets et de mesures qui visent à atteindre une plus grande adéquation entre le système d'enseignement et les exigences du marché du travail et de la vie professionnelle.
Ces mesures, a-t-elle ajouté, comprennent notamment l'élargissement de l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le renforcement de l'enseignement des langues et de l'orientation vers les filières scientifiques et techniques, la promotion des lycées qualificatifs et le lancement de chantiers de révision des méthodes et des programmes scolaires pour leur adaptation aux besoins de l'environnement économique.
De son côté, M. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, a, dans une allocution lue en son nom, indiqué que les grands chantiers économiques ouverts au Maroc dans les secteurs du BTP, de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et de l'industrie alimentaire et services ont créé des changements dans le marché du travail et une demande accrue de ressources humaines spécialisées.
Cette nouvelle situation, a-t-il dit, a entrainé une adaptation de l'offre de formation, sa diversification et l'amélioration de sa qualité.
Le ministre a ajouté que le programme d'urgence dans le domaine de la formation professionnelle accorde une importance particulière au secteur agricole pour répondre aux besoins du Plan Maroc Vert qui tend à mettre en place une nouvelle politique pour faire de ce secteur une locomotive du développement.
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que sept centres de formation seront créés à l'horizon 2012 pour un coût de 120 millions de dh, dont l'un dans la région du Gharb, à Sidi Allal Tazi.
Cette région, a-t-il ajouté, compte actuellement 118 établissements de formation professionnelle, 12.410 stagiaires et 6.479 lauréats dans les secteurs de l'agriculture, de l'artisanat, du BTP, de la pêche maritime, de l'hôtellerie et de la restauration.
Pour sa part, le directeur général de l'OFPPT, M. Larbi Bencheikh, a indiqué que la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen possède des atouts économiques importants qui la prédisposent à accueillir de grands projets économiques, en particulier dans le secteur industriel, du BTP, des services, de l'offshoring et des technologies de l'information et de la communication, de l'industrie et du tourisme.
Pour satisfaire les besoins accrus en ressources humaines qualifiées, l'office, a-t-il dit, a mis en place une politique ambitieuse pour le développement de l'outil de formation dans la région.
La part de la région dans le nouveau plan de développement à l'horizon 2016 prévoir la formation de 70.000 jeunes.
Il sera également procédé, dans le cadre de ce plan, à la création de nouvelles formations adaptées au marché de l'emploi et à l'augmentation de la capacité d'accueil de plusieurs établissements de formation, a-t-il ajouté.
Le président du conseil régional, M. Mekki Zizi, a souligné, au début de cette rencontre, la disposition du conseil à contribuer pleinement, dans la limite de ses moyens, au parachèvement des chantiers de réformes dans les secteurs de l'éducation et de la formation par le biais de partenariats prometteurs pour atteindre les objectifs escomptés.
Il a estimé que le secteur de l'éducation et de la formation a besoin de grands efforts et d'une mobilisation générale pour pallier le manque en ressources humaines et en infrastructures de base.
Quant au directeur de l'académie de l'éducation et de la formation, M.
Abdellatif Youssoufi, il a insisté sur une adhésion effective de tous les acteurs institutionnels et de la société civile de la région au processus de réforme.
La poursuite et la réussite de cette réforme, a-t-il dit, nécessite un véritable partenariat qui va au-delà des engagements pour la qualification des établissements scolaires et des ressources humaines.
Les travaux de la rencontre se sont poursuivis dans le cadre de quatre ateliers thématiques qui ont été sanctionnés par des recommandations appelant notamment à la réalisation d'une étude prospective en matière de formation professionnelle dans la région, le renforcement de la formation professionnelle dans le monde rural, la création d'un observatoire régional de la formation professionnelle et de l'emploi, l'obligation de l'éducation préscolaire dans le monde rural, la mise à niveau des établissements scolaires dans le cadre d'accords de partenariat et le parrainage des établissements scolaires par des entreprises économiques.
MAP
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