a région se trouve à un tournant décisif de son histoire et doit impérativement gérer son territoire avec plus de cohérence et redéfinir ses cadres de référence.
La région du Gharb Chrarda-Beni-Hssen prend une tendance industrielle de plus en plus marquée avec la création de l'Atlantic Free Zone et l'inauguration, cette année à Kénitra, de l'usine de câblage automobile Yazaki.
Ce choix vient conforter des débats plus insistants des acteurs institutionnels locaux et de la société civile sur une meilleure exploitation des atouts naturels et géographiques de la région pour explorer d'autres créneaux économiques autres que l'agriculture, première activité dans la région, mais qui se trouve «en situation de recul», selon les conclusions préliminaires d'un rapport. Ces conclusions qui devraient servir à l'élaboration du Schéma régional d'aménagement du territoire (SRAT) ont été présentées en février dernier au cours d'une journée d'étude organisée par le conseil régional pour lancer le débat en vue d'affiner les problématiques et tracer les axes de développement de la région.
Selon ce document, la région se trouve à un tournant décisif de son histoire et doit impérativement gérer son territoire avec plus de cohérence et redéfinir ses cadres de référence (économique, urbain, social, environnemental, patrimonial etc.).
Le pré-diagnostic qualifie de paradoxe la situation dans la région. Celle-ci, affirment les auteurs du rapport, dispose d'un grand potentiel agricole et d'une position géographique favorable, mais enregistre un des plus forts taux de pauvreté du Royaume avec 20 % contre 14 % au niveau national.
La région affiche le «record de la distorsion entre l'économique et le social.
Plus la région se développe, plus la masse s'appauvrit», indiquent t-ils.
La pauvreté, ajoute le rapport, demeure un handicap sociétal important. Elle est structurelle et résulte de la faiblesse de la production régionale. Cette pauvreté, souligne encore le rapport, est d'autant plus marquante qu'elle affecte la région de loin la mieux dotée en ressources hydriques. Elle dispose à elle seule d'un potentiel supérieur à ceux de tous les grands périmètres réunis.
Par rapport à la région du Sous-Massa-Drâa, la région du Gharb, qui possède le double des potentialités hydriques, a une productivité à l'hectare inférieure de plus de la moitié, souligne-t-on de même source.
Le rapport évoque une crise structurelle conséquente à une carence économique. La base de la région est une « agriculture en voie de décrochage qui ne parvient pas à suivre les évolutions nationales, et la grande hydraulique, qui était le moteur de l'économie régionale, est en voie d'essoufflement «. Les auteurs du rapport estiment que la région devrait tirer davantage profit de son positionnement par rapport aux territoires les plus dynamiques à l'échelle nationale qui sont l'aire métropolitaine centrale Casablanca-Kénitra, le pôle économique Tanger-Tétouan, disposant de l'une des grandes installations portuaires, le pôle touristique et industriel Fès-Meknès constituant une bipolarité à vocation touristique et industrielle à rayonnement national, voire international.
Ils posent un certain nombre de questions notamment comment rendre la région compétitive, comment mettre à profit cette situation de carrefour et quels sont les conditions et les préalables ? La création d'une zone économique intégrée et l'installation de plusieurs unités industrielles filiales de firmes internationales dans la région invitent les acteurs locaux à une réflexion plus engagée sur la stratégie de promouvoir la destination de leur région, qui doit prendre en compte les perspectives prometteuses de la régionalisation avancée pour se positionner et attirer davantage d'investissements en vue d'un développement plus équilibré.
Installation des équipements
L'un des leaders mondiaux du câblage qui a succombé dernièrement aux avantages économiques de la région, est l'équipementier Yazaki, qui a inauguré cette année à Kénitra son usine spécialisée dans la production des faisceaux électriques destinés à l'industrie automobile. Peu de temps avant lui, le groupe français Faurecia a choisi lui aussi le site de Kénitra pour ouvrir une filiale spécialisée dans la confection de coiffes pour sièges automobiles. Deux autres équipementiers automobiles, le groupe japonais Fujikura et la multinationale française Saint-Gobain, ont annoncé leur décision de s'implanter dans la partie zone franche de la plateforme industrielle intégrée de Kénitra (Atlantic Free Zone-AFZ). La société «Fujikura Automotive Morocco S.A», spécialisée dans la fabrication de câblage électrique pour automobiles, investira 165 millions de dirhams et permettra la création d'environ 1 300 emplois directs. La totalité de la production sera destinée à l'exportation. L'unité sera construite sur une superficie de plus de deux hectares. La multinationale française Saint-Gobain à travers sa « filiale Saint-Gobain Sekurit Maroc», spécialisée dans la fabrication de pare-brises feuilletés et vitres latérales trempées, construira une usine sur un terrain de près de 2,5 hectares pour un coût de 107 millions de dirhams.
Par MAP
La région du Gharb Chrarda-Beni-Hssen prend une tendance industrielle de plus en plus marquée avec la création de l'Atlantic Free Zone et l'inauguration, cette année à Kénitra, de l'usine de câblage automobile Yazaki.
Ce choix vient conforter des débats plus insistants des acteurs institutionnels locaux et de la société civile sur une meilleure exploitation des atouts naturels et géographiques de la région pour explorer d'autres créneaux économiques autres que l'agriculture, première activité dans la région, mais qui se trouve «en situation de recul», selon les conclusions préliminaires d'un rapport. Ces conclusions qui devraient servir à l'élaboration du Schéma régional d'aménagement du territoire (SRAT) ont été présentées en février dernier au cours d'une journée d'étude organisée par le conseil régional pour lancer le débat en vue d'affiner les problématiques et tracer les axes de développement de la région.
Selon ce document, la région se trouve à un tournant décisif de son histoire et doit impérativement gérer son territoire avec plus de cohérence et redéfinir ses cadres de référence (économique, urbain, social, environnemental, patrimonial etc.).
Le pré-diagnostic qualifie de paradoxe la situation dans la région. Celle-ci, affirment les auteurs du rapport, dispose d'un grand potentiel agricole et d'une position géographique favorable, mais enregistre un des plus forts taux de pauvreté du Royaume avec 20 % contre 14 % au niveau national.
La région affiche le «record de la distorsion entre l'économique et le social.
Plus la région se développe, plus la masse s'appauvrit», indiquent t-ils.
La pauvreté, ajoute le rapport, demeure un handicap sociétal important. Elle est structurelle et résulte de la faiblesse de la production régionale. Cette pauvreté, souligne encore le rapport, est d'autant plus marquante qu'elle affecte la région de loin la mieux dotée en ressources hydriques. Elle dispose à elle seule d'un potentiel supérieur à ceux de tous les grands périmètres réunis.
Par rapport à la région du Sous-Massa-Drâa, la région du Gharb, qui possède le double des potentialités hydriques, a une productivité à l'hectare inférieure de plus de la moitié, souligne-t-on de même source.
Le rapport évoque une crise structurelle conséquente à une carence économique. La base de la région est une « agriculture en voie de décrochage qui ne parvient pas à suivre les évolutions nationales, et la grande hydraulique, qui était le moteur de l'économie régionale, est en voie d'essoufflement «. Les auteurs du rapport estiment que la région devrait tirer davantage profit de son positionnement par rapport aux territoires les plus dynamiques à l'échelle nationale qui sont l'aire métropolitaine centrale Casablanca-Kénitra, le pôle économique Tanger-Tétouan, disposant de l'une des grandes installations portuaires, le pôle touristique et industriel Fès-Meknès constituant une bipolarité à vocation touristique et industrielle à rayonnement national, voire international.
Ils posent un certain nombre de questions notamment comment rendre la région compétitive, comment mettre à profit cette situation de carrefour et quels sont les conditions et les préalables ? La création d'une zone économique intégrée et l'installation de plusieurs unités industrielles filiales de firmes internationales dans la région invitent les acteurs locaux à une réflexion plus engagée sur la stratégie de promouvoir la destination de leur région, qui doit prendre en compte les perspectives prometteuses de la régionalisation avancée pour se positionner et attirer davantage d'investissements en vue d'un développement plus équilibré.
Installation des équipements
L'un des leaders mondiaux du câblage qui a succombé dernièrement aux avantages économiques de la région, est l'équipementier Yazaki, qui a inauguré cette année à Kénitra son usine spécialisée dans la production des faisceaux électriques destinés à l'industrie automobile. Peu de temps avant lui, le groupe français Faurecia a choisi lui aussi le site de Kénitra pour ouvrir une filiale spécialisée dans la confection de coiffes pour sièges automobiles. Deux autres équipementiers automobiles, le groupe japonais Fujikura et la multinationale française Saint-Gobain, ont annoncé leur décision de s'implanter dans la partie zone franche de la plateforme industrielle intégrée de Kénitra (Atlantic Free Zone-AFZ). La société «Fujikura Automotive Morocco S.A», spécialisée dans la fabrication de câblage électrique pour automobiles, investira 165 millions de dirhams et permettra la création d'environ 1 300 emplois directs. La totalité de la production sera destinée à l'exportation. L'unité sera construite sur une superficie de plus de deux hectares. La multinationale française Saint-Gobain à travers sa « filiale Saint-Gobain Sekurit Maroc», spécialisée dans la fabrication de pare-brises feuilletés et vitres latérales trempées, construira une usine sur un terrain de près de 2,5 hectares pour un coût de 107 millions de dirhams.
Par MAP
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