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Espace Balzac : Kénitra

Espace Balzac : Kénitra le 08 Mai 2012 à 19h

 DESCRIPTION DE L'EVENEMENT :

Drame réalisé par Aki Kaurismäki (Finlande/Allemagne/France – 2011 – 1h33) avec André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin, Miguel Blondin
Un ex-écrivain et bohème renommé s'est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où, reconverti en cireur de chaussures, il a le sentiment d'être plus proche du peuple. Le grand cinéaste finlandais confronte son univers de fable à une forme d'actualité brûlante : la France d'aujourd'hui en prise au chômage et à l'immigration clandestine.

 Synopsis et détails

Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.
Quand au même moment, Arletty tombe gravement malade et doit s’aliter, Marcel doit à nouveau combattre le mur froid de l’indifférence humaine avec pour seules armes, son optimisme inné et la solidarité têtue des habitants de son quartier. Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon réfugié.
Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents.


La critique de Premiere

3Symbole de ce cinéma qui n’obéit à aucun canon, Marcel Marx (Wilms, génial) est, pour paraphraser un slogan de Mai 68, « marxiste tendance Groucho » : à côté de la plaque sur bien des points mais raccord sur l’essentiel. Les acteurs disent leur texte avec un air absent (normal, ils ont la tête dans les nuages), Jean-Pierre Léaud lance des regards noirs (il joue un indic), les couleurs pètent (le cinéma, c’est mieux que la vie). Comme Gustave Kervern et Benoît Delépine, ses amis et émules, Kaurismäki filme des hurluberlus magnifiques dont la marginalité est aussi politique que cinématographique.Le cinéma d’Aki Kaurismäki est unique. Il mêle humanisme et alcoolisme, surréalisme et quotidien, soit des choses a priori peu compatibles. Dans Le Havre, le réalisateur finlandais brosse ainsi le portrait de petites gens qui, confrontées au cynisme du monde moderne, trouvent leur salut dans la picole et la solidarité.
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