- L’insémination artificielle qui se généralise dans la grosse exploitation
- Une subvention de 4.000 DH par naissance
C’est que la technique permet un gain en productivité estimé entre 300 et 400 grammes de viande par jour par rapport aux animaux issus du vêlage naturel. Avec la même ration alimentaire, les animaux nés suite à l’insémination artificielle, quelle que soit l’origine de la vache porteuse, produisent plus de 1,4 kg de viande par jour contre 1 kg pour les autres. Mieux encore, la technique est désormais soutenue par l’Etat à raison de 4.000 DH par naissance. Et, lors de cette journée, une dizaine de chèques ont été remis à des éleveurs de Benslimane. Histoire de marquer la symbolique.
La technique d’insémination artificielle n’est pas nouvelle. Elle est pratiquée à grande échelle sur de très nombreuses espèces animales: bovins, caprins, ovins et équidés. «Cette méthode de reproduction répond à plusieurs objectifs. A commencer par l’amélioration génétique du cheptel», explique Rachida El Aïch, chef du centre de Aïn Jemaâ. Grâce à cette technique, il est possible de féconder un grand nombre de femelles avec la semence d’un seul mâle. Comme ses descendants hériteront d’une partie de son patrimoine génétique, ce mâle sera choisi en fonction de ses performances génétiques. Ce qui permet la réduction de la population de reproducteurs mâles, la limitation des risques sanitaires (maladies sexuellement transmissibles), ou encore le contrôle de la période de mise à bas.
Le centre de Aïn Jemaâ a été installé en 1968 dans une ferme récupérée qui s’étend sur 120 ha. Il est équipé du matériel de collecte, d’analyse et de stockage des semences ainsi que d’une salle de formation des intervenants dans le domaine. Actuellement, il abrite 21 veaux de races Holstein, montbéliarde et charolaise. L’ensemble assure une production de 2.400 doses par veau et par mois de 25 millions de spermatozoïdes par éjaculat. Le centre procède aussi à la production des semences des petits ruminants à partir de béliers et boucs acheminés par l’Association des producteurs d’ovins et caprins. Cette fonction, il l’assure au niveau national alors qu’il partage la production des semences de bovins avec le centre de Fouarat (Kénitra).
Son plan d’action cible à terme la production de 450.000 doses par an avec une croissance annuelle de 10%. Le centre assure aussi le contrôle des semences importées. A noter que la production des semences est distribuée gracieusement aux producteurs. Seuls les services de mise en place sont facturés par les inséminateurs agréés et dont les coûts sont estimés entre 150 et 200DH/vache/an selon les régions.
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