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L’ESJC dans les coulisses de l’Institut de police

  • L’IRP ouvre ses portes aux étudiants futurs journalistes
  • Objet de la visite, la formation des policiers
  • Formation de base et continue, spécialisation, perfectionnement…
Captivés et surtout très intéressés… les élèves de l’ ESJC, l’Ecole supérieure de journalisme et de communication appartenant au groupe Eco-Médias, se sont montrés très curieux de l’apprentissage et de la formation des recrues lors de leur visite à l’Institut royal de police de Kénitra, le 7 mars dernier. Scènes de crime, formation des femmes, port des armes, etc. les jeunes étudiants ont eu l’occasion d’en apprendre bien plus sur nos forces de l’ordre. Un corps aujourd’hui réputé dans le monde pour son professionnalisme et sa rigueur. Et cela, grâce à la formation reçue au sein de cet institut, depuis le recrutement jusqu’à l’affectation sur le terrain. La formation était d’ailleurs l’objet principal de la visite. «L’IRP est la porte d’entrée principale dans le métier de la police», lance d’emblée Ali Amhaouch, contrôleur général de la division des écoles et de la coopération. L’institut est d’ailleurs composé de plusieurs écoles dédiées à la formation des différents éléments du corps de la sûreté nationale. Pour y accéder, il faut tout d’abord être apte physiquement et réussir le concours d’accès.
La formation des commissaires et officiers de police et de paix est assurée par l’Académie de police, logée aussi à l’IRP, qui abrite également une école pour la formation des inspecteurs de police et les gardiens de la paix. Les conditions d’accès et la durée de formation diffèrent d’un grade à un autre. A la question quasi générale des étudiants, concernant les femmes apprenant un métier difficile réservé auparavant uniquement aux hommes, l’IRP précise assurer la formation de près de 5.000 agents par an, dont près de 15% sont des femmes. D’ailleurs, «l’encadrement de groupe de stagiaires mixtes est assurée actuellement par des formateurs femmes», explique Amhaouch.
Mais hommes ou femmes, pour devenir commissaire de police, il faut être titulaire d’une licence en droit ou d’un diplôme équivalent avec une durée de formation de 20 mois. L’officier de police et de paix doit justifier d’un diplôme d’études universitaires générales ou équivalent avec une année de formation à l’IRP. Les gardiens de la paix, eux, doivent être au moins bacheliers pour suivre une formation d’initiation de 8 mois. Cette dernière est assurée par trois écoles appartenant à l’IRP. L’une à Kénitra, les autres à Bouknadel et à Ifrane avec une capacité respective de 600 et 400 places. Cette formation de base vise à développer chez les jeunes recrues les aptitudes nécessaires à la fonction policière. Basée sur un dispositif pédagogique, elle allie volet théorique et pratique via des stages dans les différents services de la sûreté nationale à travers le pays.
Après avoir montré patte blanche pour entrer dans le «sanctuaire», les stagiaires policiers auront tout sauf la vie facile. Un aspect que n’ont pas manqué de relever les étudiants de l’ESJC interpellés par la rigueur de la formation. Réveil à 5h du matin, activités physiques intenses, enseignement de l’armement et self défense, suivis de cours, la vie des stagiaires n’est pas de tout repos.
Côté théorique, c’est tout aussi dense. Les formations abordent plusieurs disciplines telles que la sécurité publique, la police judiciaire, les renseignements généraux et la culture générale. Le développement chez les stagiaires d’une communication de proximité figure également au menu. L’IRP assure aussi la spécialisation et le perfectionnement des fonctionnaires de police dans ses différentes écoles. Par ailleurs, les étudiants journalistes ont également été impressionnés par un des fleurons du complexe de Kénitra: l’école de la police technique et scientifique qui joue un rôle déterminant dans l’enquête judiciaire pour déterminer les indices confirmatifs des différents crimes: meurtre, crime économique, terrorisme, falsification des documents…
Une journée riche d’enseignement pour les étudiants qui s’est clôturée par la visite, à quelques encâblures de là, de l’école de cavalerie, qui prévoit, selon le directeur, l’acquisition de 500 chevaux. Dans la police, l’animal est l’ami de l’homme et hormis les chevaux, tout près de l’institut, se trouve aussi le centre cynophile national de police spécialisé dans le dressage des chiens.

Noureddine EL AISSI
Édition N° 3737 du 2012/03/09
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