Communiqué de presse

A l’occasion de la journée mondiale des monuments historiques célébré le 18 avril de chaque année, le Ministère de la culture (Direction du patrimoine culturel), l’Association des lauréats de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine(ALINSAP) et l’Ambassade des États-Unis d’Amérique à Rabat organisent la cérémonie d’inauguration de la fin des travaux de restauration du monument Dar al Makhzen à Mehdiya (Kénitra).

A l’occasion de la journée mondiale des monuments historiques célébré le 18 avril de chaque année, le Ministère de la culture (Direction du patrimoine culturel), l’Association des lauréats de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine(ALINSAP) et l’Ambassade des États-Unis d’Amérique à Rabat organisent la cérémonie d’inauguration de la fin des travaux de restauration du monument Dar al Makhzen à Mehdiya (Kénitra).

Invitation

 Cette action pionnière et d’envergure, lancée en 2011, a été rendue possible grâce au Fonds des Ambassadeurs (USA) qui a accordé à l’ALINSAP une subvention de l’ordre de 100 000 dollars US. Par ailleurs et en signe d’encouragement à cette initiative, la Direction du Patrimoine Culturel a pour sa part octroyé au dit projet un budget supplémentaire de 200 000, 00 Dhs.

Le palais Dar al Makhzen est le plus important monument de la casbah de Mehdiya (province de Kénitra). Il fut construit sous le règne du sultan alaouite Moulay Ismail au XVIIème siècle et a servi de demeure pour son gouverneur Ali Ar-Rifi. L’édifice, construit selon le plan-type des palais et demeures marocains, est doté d’une vaste cour à ciel ouvert entourée de quatre grandes pièces. On y trouve aussi des bâtiments réservés à l’habitation, des magasins, un hammam, des citernes, un puits, en plus de trois petits jardins. Ce complexe est composé d’un rez-de-chaussée surmonté d’un à deux étages.

Compte tenu de l’état général d’abandon et de ruine dans lequel se trouve la Casbah de Mehdiya et l’envergure des travaux nécessaires pour sa mise en valeur, il a été décidé de mener une action pilote visant la consolidation et la mise en sécurité d’une partie du bâtiment de Dar al Makhzen à travers la réalisation d’un certain nombre d’opérations. Celles-ci avaient pour objectif essentiel, d’une part l’arrêt du processus de dégradation dont souffre ce monument phare de l’époque alaouite, et d’autre part, la sensibilisation des pouvoirs publics, des autorités locales, des associations et du grand public afin de préserver cet héritage historique national.

Les études préliminaires ont été réalisées par une équipe pluridisciplinaire composée de quatre archéologues membres de l’ALINSAP et un architecte -inspecteur des monuments historiques. Elles ont porté sur trois axes principaux :

• Une présentation générale du monument objet des travaux de restauration ;

• Un diagnostic de l’état de conservation du monument ;

• Un Cahier des prescriptions techniques décrivant les travaux à réaliser avec une estimation financière.

Avant d’entamer les travaux de restauration, un nettoyage archéologique a été effectué au niveau de la cour centrale, des grandes salles et du couloir menant vers l’intérieur du bâtiment. Il en a résulté le repérage des vestiges des anciens revêtements en zellige permettant ainsi de reconstituer les trames et les canevas et les couleurs des revêtements originels.

Les travaux de restauration de Dar al Makhzen ont essentiellement intéressé la cour centrale, les pièces qui l’entourent, la porte d’entrée du palais, la façade principale et les couloirs menant vers l’intérieur de l’édifice. Ces opérations peuvent être résumées comme suit : consolidation de la maçonnerie défectueuse et la réfection des enduits dégradés, reconstruction des charpentes et des dalles des salles du palais, installation d’un réseau d’évacuation des eaux de pluie, revêtement du sol en carreaux de zelliges traditionnels, réfection des portes d’accès au palais, mise en place d’une installation électrique pour les salles et la cour du palais.

L’action menée dans un site aussi vaste que la Casbah de Mehdiya, n’est qu’une action pilote très limitée dans l’espace. Elle a permis certes, de sauver le monument, mais tous les efforts consentis seront vains si le travail engagé ne débouche pas dans le futur sur :

- un projet de réhabilitation du bâtiment en un espace culturel polyvalent ;

- des opérations de sauvegarde et de mise en valeur des autres monuments de la Casbah et en premier lieu le rempart et les portes.

Tout cela exige une forte implication des acteurs concernés à l’échelle centrale, régionale et locale afin d’éviter que la Casbah ne se réduise dans le futur proche, à un champ de ruines. Il est souhaitable à ce propos que ce projet pilote puisse être pérennisé par des actions soutenues afin de sauver ce chef d’œuvre du patrimoine architectural marocain menacé de disparition.