- Coficab produit 8 millions de km de câbles par an
- Une deuxième unité pour le groupe tunisien
Coficab entreprend l’installation d’une deuxième unité au Maroc, à Kénitra. Elle devrait alimenter ses clients traditionnels qui se sont installés à la Kenitra Automobile City dont Yazaki.C’est une sacrée aventure que celle du seul maghrébin de la TFZ. Il s’agit de Coficab, un fabricant de câbles automobiles tunisien qui s’est hissé en tête des fabricants du pourtour méditerranéen. Coficab s’est installé sur près de 12.000 mètres carrés à la TFZ en 2001. L’entreprise s’est spécialisée dans la fabrication de câbles automobiles qui sont ensuite utilisés par les fabricants de faisceaux de câbles automobiles. L’unité de Tanger fait partie du groupe Coficab qui dispose d’unités de fabrication installées en France et en Allemagne, entre autres pays d’Europe. La production annuelle des unités de Coficab dépasse les 8 millions de kilomètres de câbles par an, soit 200 fois le tour de la terre. Sa consommation en cuivre, l’un des principaux intrants, est elle aussi démesurée. Les unités de Coficab utilisent en moyenne 70.000 tonnes de cuivre pour la fabrication de câbles, dont près du quart pour la seule unité de Tanger. Outre le cuivre, l’autre intrant est constitué par les polymères (plastique) utilisés pour la gaine du câble. Ceux-ci déterminent en partie l’utilisation de ce dernier. Car, comme l’explique Enneifer, tous les câbles ne se valent pas. En automobile, les fils électriques sont répartis en catégories de température en fonction de leur utilisation. En plus du câble normal servant à alimenter les feux de position par exemple, Coficab fabrique d’autres types de câbles utilisés dans les faisceaux du moteur et qui doivent supporter des températures plus élevées. La fabrication de ces fils électriques exige des équipements à la pointe de la technologie et est de ce fait très capitalistique. Le cuivre arrive en bobines avec un gros diamètre. Il est ensuite passé dans des machines spéciales pour le réduire. Ces machines sont appelées «tréfileuses» et elles constituent des éléments clés de la chaîne de fabrication. Leur coût dépasse le million d’euros la pièce. Ensuite, le fil passe à une autre machine qui l’habille d’une gaine plastique de protection. A sa sortie, le fil passe à travers un scanner qui ausculte le produit fini avant d’être enroulé en bobines. Le contrôle de qualité jouit d’une importance particulière. Le secteur automobile dispose, en effet, de ses propres certifications. «Coficab dispose de l’ensemble des certifications exigées par les constructeurs automobiles installés en Europe», précise Enneifer. Parmi les constructeurs équipés par Coficab figurent Renault, le groupe PSA et Fiat mais aussi Mercedes-Benz et BMW. Le directeur de Coficab est même fier de signaler que les câbles du mythique constructeur automobile Ferrari sont fabriqués dans ses usines. Le groupe est actuellement sur divers projets techniques dont le câblage des futures voitures électriques. C’est, en effet, Coficab qui a été chargé de développer les câbles pour les futurs véhicules électriques du groupe PSA et de Mercedes-Benz. Ces voitures exigent pour leur fonctionnement des tensions plus élevées d’où des contraintes techniques d’isolation plus strictes, selon Enneifer. D’autres défis techniques sont également à relever telles l’utilisation de nouveaux matériaux en remplacement du cuivre ou l’introduction de faisceaux de câbles intelligents en remplacement des faisceaux actuels. Coficab entreprend l’installation d’une deuxième unité au Maroc, à Kénitra. Elle devrait alimenter ses clients traditionnels qui se sont installés à la Kenitra Automobile City dont Yazaki.
Carte de visite
L’entreprise est classée première en Europe et parmi les 3 premiers groupes mondiaux dans son domaine. Elle est également le premier partenaire des plus grands producteurs de faisceaux de câblage automobile, et des principaux constructeurs automobiles, tels Mercedes, Volkswagen, PSA, Renault, Fiat, BMW, Opel , Ford, etc. Au cours des vingt dernières années, Coficab s’est implantée sur le marché international en construisant des usines ultra-modernes au Portugal (Guarda) en 1993, au Maroc (Tanger) en 2001, en Roumanie (Arad) en 2005 et en Tunisie (Medjez El Bab) en 2009. Sa première usine a été construite en 1992 à Tunis pour répondre à la demande du marché local. Actuellement, sa part de marché dépasse les 13% dans le monde et représente environ 30% en Europe. Son chiffre d'affaires annuel s’élève à 550 millions d’euros, soit un peu plus de 7 milliards de DH.Édition N° 3540 du 2011/05/30
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