- Les sites sont occupés par des ouvriers occasionnels
- Ces derniers exigent leur intégration dans la société
- La direction réclame l’application des jugements d’évacuation
Non seulement ils bloquent tout accès aux sites, mais ces ouvriers font pression sur les non-grévistes pour les empêcher de rejoindre leur travail, quitte à recourir parfois à l’intimidation physique par l’arme blanche, s’alarme la le conseil d’administration du groupe. Le journaliste de L’Economiste a aussi fait l’objet de menaces et d’agression.
La tension est montée d’un cran jeudi dernier. «Trois employés de la société dont un ingénieur ont été agressés par un groupe d’ouvriers qui campent devant les portes d’usines», confie la responsable juridique du groupe. Et d’ajouter: «deux parmi eux sont encore hospitalisés dans une clinique privée de la ville». Pour Fazouane, la situation est devenue très inquiétante face à une indifférence totale des autorités pour garantir la sécurité des autres employés voulant travailler. Sur ce volet, la direction du groupe rappelle qu’elle a obtenu deux jugements ordonnant l’évacuation des locaux. «Ces jugements ne sont pas encore exécutés pour des raisons que nous ignorons», déplore la direction du groupe. Ce qui a poussé cette dernière à demander l’intervention du chef du gouvernement. Rappelons par ailleurs que le déclenchement de ce conflit remonte à plus d’une année après le licenciement d’un groupe d’ouvriers temporaires, parmi eux figurait le SG du bureau syndical affilié à la CDT (cf.www.leconomiste.com).
Pour le syndicat, il s’agit d’un licenciement abusif, et il faut donc réintégrer les ouvriers concernés. Quant à la société, on avance une autre version. Selon elle: le licenciement du SG a été décidé suite à des fautes graves commises par ce dernier. Pour les autres licenciements, la société précise qu’il s’agit d’ouvriers qui ont été recrutés dans le cadre du contrat à tâches déterminées (CTD) prévu par le code du travail. Face à ces positions divergentes des deux parties, il était donc difficile de trouver une solution définitive au conflit par les responsables locaux. Toutefois, en cas de tension, on arrive à calmer la situation suite aux interventions de réconciliation initiées par les autorités. On apprend que le sort de ce dossier relève actuellement de la commission nationale de réconciliation.
Silence radio
A l’exception de la direction du groupe Delta Holding, personne ne veut se prononcer sur ce conflit. Pourquoi les jugements ne sont pas exécutés? Pas de réponse non plus auprès de la wilaya et du délégué régional de l’emploi. Même le syndicat affiche un mutisme total. On relève aussi une divergence en ce qui concerne l’interprétation prévue par le code du travail.
Édition N° 3787 du 2012/05/21
Communiqué:
Delta Holding déplore la passivité des autorités
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