- Citruma lance une pléiade de nouveaux produits avec une com musclée
- Purs jus, nectars et cocktails exotiques, entièrement revisités
- La crise espagnole sert de tremplin sur les marchés étrangers
Eté acidulé pour Citruma. En effet, la société productrice des jus Marrakech vient de lancer une nouvelle gamme de produits au design et look rafraîchis, présentée en grande pompe le 14 juin dernier lors d’une visite de son usine à Kénitra. «Après cinq ans d’existence, la saison 2012, sera sans doute pour nous l’année du changement avec le lancement d’une nouvelle gamme de produits ainsi que le nouveau positionnement sur trois segments», lance Hida Farah, directrice marketing à Citruma.Eté acidulé pour Citruma. En effet, la société productrice des jus Marrakech vient de lancer une nouvelle gamme de produits au design et look rafraîchis, présentée en grande pompe le 14 juin dernier lors d’une visite de son usine à Kénitra. «Après cinq ans d’existence, la saison 2012, sera sans doute pour nous l’année du changement avec le lancement d’une nouvelle gamme de produits ainsi que le nouveau positionnement sur trois segments», lance Hida Farah, directrice marketing à Citruma. En termes de segments, il s’agit du «Premium» pour les jus, «Fraîcheurs/Naturalité» pour les nectars et «Plaisir» pour les boissons cocktails fruités. Le premium contient ainsi 4 jus 100% à l’orange, clémentine, pomme et ananas. La gamme nectars est, elle, composée de 7 références: orange, pêche, mangue, ananas tropical, fraise, fruits des bois et oranges light. Quant au dernier segment, on trouve trois références considérées comme des cocktails exotiques exclusivité Marrakech, selon la directrice marketing. Celle-ci tient à signaler que d’autres nouveautés sont attendues pour cet été et le mois de Ramadan, une période ou les jus sont très prisés, représentant près de 60% de la consommation annuelle. Avec le lancement de ces nouvelles références, le management vient en réponse aux attentes d’une grande partie des consommateurs.
Il ne suffit pas d’innover et de diversifier, mais il faut également se doter d’une stratégie de marketing et de communication. Citruma a en effet lancé à cet effet une campagne d’affichage pour annoncer le relooking et installer le nouveau visuel, et ce pour une durée de trois mois. Les jus «Marrakech» misent également sur le marketing direct et la communication de proximité. «En juillet, la nouvelle gamme fera son entrée sur les réseaux sociaux», est-il indiqué.
«Ainsi une campagne Facebook sera lancée auprès des jeunes mamans actives afin de faire du buzz et d’accroître la notoriété de notre marque», explique la directrice du marketing. Toujours dans le même sens, l’entreprise prévoit aussi l’organisation d’une caravane itinérante qui sillonnera les principales villes du pays pendant une vingtaine de jours pour créer de la proximité avec les consommateurs et leur faire goûter le produit. Au menu également, des journées détente et loisir sur les plages privées. Avec l’ensemble de ces efforts que ce soit sur le plan de l’innovation ou celui du marketing, la direction veut renforcer davantage la notoriété de la marque «Marrakech» aussi bien sur le marché local qu’étranger. «Durant ces cinq dernières années, Citruma a connu une croissance continue, elle possède une part de 90% sur le segment pur jus et près de 20% sur l’ensemble du secteur y compris les nectars», indique pour sa part Fodil Cherfi, DG du Citruma. Le volume de ventes de la société est estimé à 12 millions de litres par an avec un chiffre d’affaires dépassant les 100 millions de DH en 2011. Près de 20% de ce chiffre est réalisé à l’export. Sur ce volet le management de la société rappelle que les jus Marrakech sont exportés vers une vingtaine de pays. «En 2011, ils ont même réussi à pénétrer le marché russe avec un pack spécifique, et ce juste après le marché américain», rappelle la directrice marketing. Mais le marché africain présente une nouvelle opportunité pour la commercialisation des produits de la société. Pour Cherfi, elle peut être plus importante dans les pays du Maghreb à condition que les frontières entre le Maroc et l’Algérie soient ouvertes. Ce fort positionnement des produits Marrakech au niveau des marchés des pays de la région revient en particulier à la fermeture de plusieurs unités de fabrication en Espagne qui produisaient avec des prix compétitifs grâce à des subventions accordées par l’Union européenne. «Mais avec la suppression dernièrement de ces subventions, les coûts de fabrication des sociétés espagnoles ne sont plus compétitifs comme cela a été auparavant», précise le DG du Citruma.
Insuffisance en oranges
La rencontre avec la presse a été également une occasion pour le patron Citruma d’évoquer les difficultés qu’affronte sa société à l’instar des autres opérateurs de la filière.
Pour lui, le grand problème réside dans l’insuffisance d’approvisionnement en oranges, matière première principale pour l’usine de Kénitra. «La quantité moyenne d’oranges utilisée par notre unité de transformation est située entre 20.000 à 25.000 tonnes par an, ce qui représente près du quart de la capacité de nos installations», explique le DG du Citruma. Devant ce déficit, la direction de la société mise gros sur le Plan Maroc Vert. Dans ce cadre, Citruma a lancé un projet d’agrégation avec près d’une trentaine d’agriculteurs au niveau de la région du Gharb. Pour Cherfi, cette opération va permettre d’assurer une partie des approvisionnements de l’usine de Kénitra en matières premières d’une part, et de valoriser les revenus des fellahs d’autre part, et ce en détournant les intermédiaires.
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