Le site de Banasa

Au coeur de la plaine du Gharb, le site de Banasa, situé sur la rive gauche de l'oued Sebou et à proximité immédiate d'un gué, occupe deux petits tells qui s'élèvent de quelques mètres au-dessus du niveau des alluvions de la berge du fleuve, ce qui suffit à maintenir des installations humaines à l'abri des crues.

Histoire et résultats des fouilles

L'identification des ruines qui entourent le marabout de Sidi Ali bou Jnoun avec la cité antique de Banasa est établie en 1871 par Ch. Tissot et confirmée par H. de La Martinière en 1888[1]. Entre 1933 et 1955, les fouilles ont dégagé les vestiges de la ville d'époque impériale. Le quartier central offre un ensemble de bâtiments publics (temple, forum, basilique judiciaire) inscrits dans la trame orthogonale qui domine dans les quartiers nord et ouest. Le quartier sud est construit sur une orientation différente ainsi que le quartier dit du macellum au nord-ouest. Plusieurs grandes maisons à péristyle étaient ornées de mosaïques. Les rues sont bordées de boutiques, et l'on connaît plusieurs boulangeries et des bâtiments à vocation artisanale et commerciale. Un tronçon du rempart urbain a été dégagé au sud-ouest. En 1955-1956, des sondages ont mis en évidence une occupation antérieure à l'époque romaine caractérisée par des fours de potiers.
Les ruines de Colonia Mlia Banasa, sont peu apparentes, et il ne reste plus aucune superstructure des
constructions qui la formaient et qui s'élevaient sur un petit mamelon au bord du Sebou, rive gauche, d'où l'on
domine toute la plaine des Beni Ahsen. Comme le dit Tissot, on trouve près de Sidi 'Ali Bou Djenoun des ves
tiges qui sont probablement les restes du pont qui franchissait le Sebou à cet endroit.
Au coeur de la plaine du Gharb, le site de Banasa, situé sur la rive gauche de l'oued Sebou et à proximité immédiate d'un gué, occupe deux petits tells qui s'élèvent de quelques mètres au-dessus du niveau des alluvions de la berge du fleuve, ce qui suffit à maintenir des installations humaines à l'abri des crues.
Il y a quelques années un pâtre découvrait par hasard à Sidi 'Ali, trois amphores remplies de pièces de monnaieet particulièrement d'un grand nombre de pièces de Juba'.

L'année dernière des fouilles auraient été faites par les soins de l'Administration militaire et ces fouilles auraient même donné quelques résultats intéressants.

Titre : Archives marocaines. Publication de la Mission scientifique du Maroc ( Vol20;1913)

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