Natif de Jorf El Melha (région Sidi Kacem) en 1930, Jilali Gharbaoui a mené une vie très mouvementée, à commencer par la mort de ses parents alors qu’il avait encore une dizaine d’années. Après des études secondaires à Fès, il devient marchand de journaux le jour et suit des cours du soir à l’Académie des arts. Il adhère, en 1952, à l’École des beaux-arts de Paris, puis fréquente l’Académie Julian. Son intérêt pour l’abstraction devient de plus en plus grandissant. Alors commence la trajectoire de ses crises de schizophrénie. À plusieurs reprises, Jilali Gharbaoui tente de se suicider. Entretemps, il est happé par la créativité picturale. Après des séjours à l’Accademia delle Belli Arti de Rome, puis en Sicile, il passe quelques temps au monastère bénédictin de Tioumliline, au Moyen-Atlas à 5 kilomètres d’Azrou. Ses œuvres sont exposées aux États-Unis, au San Francisco Museum of Modern Art où il a eu le premier Prix.
Sa vie très mouvementée se poursuit entre ses voyages à Paris, ses séjours à Tioumliline, ses expositions au Japon, au Mexique et en Allemagne, puis des retours à Rabat. Son séjour à Paris en 1971 fut le dernier souffle d’un peintre hors pair.
Publié le : 4 Juin 2012 - Ouafaâ Bennani, LE MATIN
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