Home » , , » Dragage de sable Drapor présente l’alternative au pillage

Dragage de sable Drapor présente l’alternative au pillage

  • Une solution pour le sable des dunes et des côtes
  • Plus de 73% du marché difficile à contrôler
Rappelez-vous, il y a près d’un an L’Economiste publiait les conclusions d’un rapport universitaire, qui parlait de «signes précurseurs d’une catastrophe environnementale qui menace le littoral marocain». Le rapport pointait notamment du doigt le site de dragage de sable de la plate-forme de Mehdia (banlieue sud de Kénitra), dont la société Rimal, filiale du groupe Drapor World, est l’unique exploitant. Rimal avait alors réfuté l’accusation. Cette année la société, unique fournisseur de sable de dragage au Maroc, refait une sortie médiatique pour «nuancer les amalgames».
 Le rapport pointait notamment du doigt le site de dragage de sable de la plate-forme de Mehdia (banlieue sud de Kénitra), dont la société Rimal, filiale du groupe Drapor World, est l’unique exploitant. Rimal avait alors réfuté l’accusation. Cette année la société, unique fournisseur de sable de dragage au Maroc, refait une sortie médiatique pour «nuancer les amalgames».
En organisant une visite de presse sur son site de 5 ha basé à Larache, où s’opère le dragage de sable de l’oued Loukkouss. Toutes les étapes de production ont été exposées aux médias. Depuis le refoulement jusqu’à la commercialisation, en passant par le traitement, les tests de qualité au laboratoire, le stockage ou encore le chargement.

Liste des agréments

Un processus bien rodé, qui a été précédé par une étude d’impact sur l’environnement, certifiée par des cabinets spécialisés, avance le management. «Le dragage de sable est aujourd’hui reconnu comme une solution alternative à la surexploitation des dunes et des côtes qui débouchent sur des massacres écologiques», relève Hassan Ayad, président du directoire de Rimal. «C’est une solution que l’Etat est en train d’étudier. Plusieurs sites ont d’ores et déjà été identifiés», assure-t-il.
Selon l’Association des producteurs de sable, pour alimenter ses différents chantiers de construction, le Maroc a besoin de 30 millions de m3 de sable en 2012. Mais sur ces 30 millions, Rimal n’en produira que 1 million. Les spécialistes du sable de concassage, pour leur part, en produiront 7 millions. Les 22 millions de m3 restants seront livrés par les marchands du sable des dunes et des côtes. Soit plus de 73% de parts de marché, dont la majorité est détenue par l’informel.
Des pilleurs qui échappent à tout contrôle et des détenteurs d’agréments qui surexploitent les gisements, tout
en menaçant l’équilibre naturel du littoral.
Plus encore, ces opérateurs produisent à moindre coût: environ 8 DH le m3 produit (chargement de sable, plus les taxes et redevances pour la partie déclarée), contre plus de 110 DH le m3 pour Rimal par exemple, ou plus de 65 DH le m3 pour les spécialistes du sable de concassage. Pour le management de Drapor, «le dragage de sable se présente comme une solution verte, une alternative qui pourrait à la fois garantir la traçabilité et la qualité de la production» et ce, contrairement à l’informel, qui livre souvent du sable impropre à la construction, menace l’écosystème et fait perdre des rentrées considérables au fisc. Récemment, le ministre du Transport, Aziz Rebbah, avait menacé de publier la liste des bénéficiaires des agréments des carrières de sable. Mais pour beaucoup, cela ne sera pas d’un grand secours, car il faut d’abord durcir le contrôle et sanctionner les pilleurs.


Ahlam NAZIH
Édition N° 3783 du 2012/05/15

Share this article :

Aucun commentaire :