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Kénitra :L’université de demain

L’École nationale des sciences appliquées de Kénitra (ENSAK) a organisé une rencontre pour mettre en lumière l’importance des partenariats Entreprises-Universités pour la modernisation du système niversitaire.
L’Université Ibn Tofaïl ne se limite plus au rôle classique de formation et d’apprentissage. Depuis un certain temps, l’ouverture sur son environnement socioéconomique est devenue son credo. La rencontre organisée récemment par l’ENSAK (École nationale des sciences appliquées), en présence de Abdelaâdim Guerrouj, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, en est la parfaite illustration. onsciente du rôle capital de l’investissement des entreprises dans le secteur de l’enseignement, l’ENSAK a récemment organisé, en partenariat avec le Cercle des jeunes démocrates marocains, une conférence-débat sur le thème : «Quels types de partenariats pour l’université de demain ?» L’objectif de l’université étant plus que jamais de mettre l’accent sur l’importance des partenariats Entreprises-Universités pour la modernisation du système universitaire et, plus largement, pour la croissance économique.

ors de son allocution introductive, le président de l’Université Ibn Tofaïl, Abderrahmane Tenkoul, a tenu, de prime abord, à saluer les efforts déployés par le Conseil de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen pour soutenir les projets culturels et de formation au niveau universitaire. «La réussite de l’université dans ses nouvelles missions, a-t-il ajouté, ne peut se concrétiser sans l’apport de ses partenaires locaux, nationaux et internationaux». «Notre pays, indique-t-il, se dirige vers l’économie du savoir et de la connaissance, ce qui nous incite à aller de l’avant pour soutenir cette stratégie, gagner la bataille de la compétitivité et relever le défi de l’innovation et de la créativité. C’est pour accompagner ce processus de développement multisectoriel et répondre aux besoins de l’entreprise que l’université Ibn Tofaïl a diversifié son offre de formation. Un avis partagé par le directeur de l’ENSAK, Nabil Hmina, qui a estimé que l’université marocaine, trop longtemps fermée sur elle-même, commence à se transformer progressivement en changeant son image et en construisant graduellement son ancrage dans son environnement économique et social. “L’éducation au niveau de l’école en général et de l’université en particulier ne peut se limiter à construire une forme de citoyenneté, elle doit préparer également les lauréats au travail et accompagner leur insertion dans le monde socioprofessionnel.

C’est un objectif inscrit dans le cadre du contrat quadriennal de l’université 2009-2012», ajoute-t-il en substance. S’adressant aux étudiants, Mekki Zizi, président du Conseil régional du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, a déclaré que cette initiative traduisait clairement la volonté des jeunes étudiants de l’ENSA de mettre en évidence leur rôle-levier dans les domaines scientifique, entrepreneurial et économique. «Dans un esprit d’universalité, déclare-t-il, l’université est de plus en plus sollicitée, non seulement comme facteur de développement, mais également comme vecteur de développement local et régional, c’est ainsi qu’a émergé une ouverture entre l’université et son environnement.

Notre Conseil a compris, dès son premier mandat en 2003, l’intérêt d’asseoir une stratégie de coopération et de partenariat avec les institutions de l’enseignement supérieur de notre région.» Un partenariat stratégique Abdelaâdim Guerrouj, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, a rappelé, à cet égard, les fameux PPP (partenariats public-privé) dans des domaines économiques stratégiques tels que les énergies renouvelables, l’électricité, la pêche maritime, l’agriculture, l’eau potable». S’inspirant d’une boutade de Jules-Paul Tardivel : «le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations», l’étudiante Dounia Bouzoubaâ, cheville ouvrière de cette rencontre, a présenté à l’assistance l’Initiative nationale pour le développement de la formation technologique “IND’FoTech”. Une initiative qui vise à renforcer la compétitivité du pays dans toutes ses activités industrielles (Offshoring, automobile, aéronautique, électronique, Textile, etc.) et à contribuer à la promotion d’une meilleure intégration de l’université marocaine dans les différents chantiers du développement durable.
Publié le : 6 Juin 2012 - Driss Lyacoubi, LE MATIN
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