Pour le moment, la société est présente dans trois villes marocaines, à savoir Témara qui abrite son siège social, Rabat et Kénitra.
Une nouvelle société spécialisée dans le transport sanitaire voit le jour. Elle va déployer sa flotte de 8 ambulances hautement équipées dans différentes villes du Maroc, tout en donnant la priorité au monde rural.
Le constat est vraiment alarmant : le Maroc ne dispose que d'une ambulance pour 50.000 personnes. L'on dénombrait en 2008 quelque 716 ambulances fonctionnelles concentrées majoritairement dans le milieu urbain. Encore faut-il s'interroger sur le degré de performance du matériel, des équipements et du personnel de ce parc. C'est en réaction à cet état des lieux peu reluisant qu'une société (SARL) spécialisée dans le transport sanitaire a vu le jour au mois de juin dernier, sous le nom d'''Afrique Europe Ambulance''. Dirigée par Elizabeth Duval, une Française ayant à son actif plus de 15 ans d'expérience dans le domaine, ''Afrique Europe Ambulance'' s'assigne pour objectif de renforcer le parc national des ambulances, à travers une offre initiale comportant sept véhicules flambant neufs.
« Ce n'est qu'un début », fait savoir Abdelmoula El Malhouf, directeur administratif et financier de la nouvelle société, lors d'un point de presse organisé jeudi 16 septembre à Rabat. « Cette flotte sera étoffée au fur et au mesure du développement de l'activité de notre SARL. Cela dit, notre offre est pour le moment la plus importante dans le secteur privé. Je ne vous révèle pas un secret si je dis qu'il existe des sociétés privées de transport sanitaire qui fonctionnent avec seulement 2 ou 3 ambulances », souligne M. El Malhouf. Bien évidemment, ce n'est pas la quantité seule qui compte.... La bonne santé, le confort, voire la survie des patients transportés restent tributaires de la performance du matériel et de l'efficacité du personnel au bord de l'ambulance. Conscients de cette réalité, les responsables de la nouvelle société n'ont pas lésiné sur les moyens pour doter leur flotte d'un arsenal complet d'équipements médicaux de haute performance.
«Certains de ces matériaux sont ultra-modernes et ne sont utilisés nulle part au Maroc », se targue un infirmier salarié de la société lors d'un tour effectué à l'intérieur d'une ambulance Mercedes 250D.
Outre le matériel, on a investi gros dans les ressources humaines pour faire en sorte que les malades soient entre de bonnes mains tout au long du trajet. « Afrique Europe Ambulance » a recruté à cet effet un staff médical composé de 22 infirmiers, médecins urgentistes et réanimateurs, exerçant tous en tant que salariés. Dans le cadre d'un partenariat entre l'ANAPEC et l'Institut de formation spécialisé dans le domaine médical (IMAFOP), ceux-ci ont reçu une formation pointue alliant théorie et pratique et ont été préparés à des situations réelles et concrètes relevant du quotidien d'un ambulancier. Ce qui les rend parfaitement qualifiés pour effectuer différentes missions : transferts, hospitalisations, transports médicalisés et rapatriements. L'équipe d'''Afrique Europe Ambulance'' se tient sur ses gardes 24h/24 tout au long de l'année pour répondre aux appels des citoyens en détresse. Une fois l'appel reçu, les missions sont réparties sur les ambulanciers de la société qui assurent des permanences de 12 heures par jour.
Le prix à payer pour chaque transfert est 30 dirhams. « On a fait en sorte que le prix soit le moins cher possible pour ne pas fermer la porte d'accès devant la population rurale que nous ciblons prioritairement », indique M. El Malhouf. En effet, le monde rural est très peu desservi, côté transport sanitaire. Seules 282 ambulances y sont mises en service dont la majorité est vieille de 5 à 10 ans. Ne serait-ce qu'une goutte dans l'océan des besoins de la population, le parc d'''Afrique Europe Ambulance'' propose une offre de qualité susceptible de donner un premier élan au secteur du transport sanitaire en milieu rural. Pour le moment, la société est présente dans trois villes marocaines, à savoir Témara qui abrite son siège social, Rabat et Kénitra. Dans l'avenir proche, son réseau s'étendra à Khémisset, Tahanaout (près de Marrakech), Tanger et Dakhla, d'après l'affirmation de son directeur administratif et financier. Dans toutes ces villes, ''Afrique Europe Ambulance'' aura des partenariats avec les sociétés d'assistance, les hôpitaux, les cliniques, les médecins et les particuliers. « Il va y avoir prochainement un partenariat avec la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs », annonce la directrice d'exploitation Elizabeth Duval.
Maillon faible...
Une étude réalisée en 2008 montre que le secteur du transport sanitaire au Maroc se caractérise par des faiblesses importantes. Pour commencer, le pays dispose d'un parc ambulancier très réduit, ne dépassant pas 716 unités, dont 417 ambulances légères, 238 ambulances-fourgons et 61 autres 4x4. En d'autres termes, une seule ambulance assure la desserte de 50.000 habitants. L'Etat accapare la majorité des véhicules mis en service. 40,7% du parc est détenu par le ministère de la Santé, 33,9% par les collectivités locales, 10,3% par la Protection civile et 10,3% par le Croissant-Rouge marocain. Le secteur privé arrive, quant à lui, en queue du peloton avec une part de 8,5%, soit 150 véhicules. Cela dit, ce parc ne profite pas équitablement aux milieux urbain et rural.
Tandis que le monde urbain détient 434 unités, le monde rural n'en a que 282. Pour ces raisons réunies, le secteur du transport sanitaire est qualifié de « maillon faible » du système de santé marocain.
Le constat est vraiment alarmant : le Maroc ne dispose que d'une ambulance pour 50.000 personnes. L'on dénombrait en 2008 quelque 716 ambulances fonctionnelles concentrées majoritairement dans le milieu urbain. Encore faut-il s'interroger sur le degré de performance du matériel, des équipements et du personnel de ce parc. C'est en réaction à cet état des lieux peu reluisant qu'une société (SARL) spécialisée dans le transport sanitaire a vu le jour au mois de juin dernier, sous le nom d'''Afrique Europe Ambulance''. Dirigée par Elizabeth Duval, une Française ayant à son actif plus de 15 ans d'expérience dans le domaine, ''Afrique Europe Ambulance'' s'assigne pour objectif de renforcer le parc national des ambulances, à travers une offre initiale comportant sept véhicules flambant neufs.
« Ce n'est qu'un début », fait savoir Abdelmoula El Malhouf, directeur administratif et financier de la nouvelle société, lors d'un point de presse organisé jeudi 16 septembre à Rabat. « Cette flotte sera étoffée au fur et au mesure du développement de l'activité de notre SARL. Cela dit, notre offre est pour le moment la plus importante dans le secteur privé. Je ne vous révèle pas un secret si je dis qu'il existe des sociétés privées de transport sanitaire qui fonctionnent avec seulement 2 ou 3 ambulances », souligne M. El Malhouf. Bien évidemment, ce n'est pas la quantité seule qui compte.... La bonne santé, le confort, voire la survie des patients transportés restent tributaires de la performance du matériel et de l'efficacité du personnel au bord de l'ambulance. Conscients de cette réalité, les responsables de la nouvelle société n'ont pas lésiné sur les moyens pour doter leur flotte d'un arsenal complet d'équipements médicaux de haute performance.
«Certains de ces matériaux sont ultra-modernes et ne sont utilisés nulle part au Maroc », se targue un infirmier salarié de la société lors d'un tour effectué à l'intérieur d'une ambulance Mercedes 250D.
Outre le matériel, on a investi gros dans les ressources humaines pour faire en sorte que les malades soient entre de bonnes mains tout au long du trajet. « Afrique Europe Ambulance » a recruté à cet effet un staff médical composé de 22 infirmiers, médecins urgentistes et réanimateurs, exerçant tous en tant que salariés. Dans le cadre d'un partenariat entre l'ANAPEC et l'Institut de formation spécialisé dans le domaine médical (IMAFOP), ceux-ci ont reçu une formation pointue alliant théorie et pratique et ont été préparés à des situations réelles et concrètes relevant du quotidien d'un ambulancier. Ce qui les rend parfaitement qualifiés pour effectuer différentes missions : transferts, hospitalisations, transports médicalisés et rapatriements. L'équipe d'''Afrique Europe Ambulance'' se tient sur ses gardes 24h/24 tout au long de l'année pour répondre aux appels des citoyens en détresse. Une fois l'appel reçu, les missions sont réparties sur les ambulanciers de la société qui assurent des permanences de 12 heures par jour.
Le prix à payer pour chaque transfert est 30 dirhams. « On a fait en sorte que le prix soit le moins cher possible pour ne pas fermer la porte d'accès devant la population rurale que nous ciblons prioritairement », indique M. El Malhouf. En effet, le monde rural est très peu desservi, côté transport sanitaire. Seules 282 ambulances y sont mises en service dont la majorité est vieille de 5 à 10 ans. Ne serait-ce qu'une goutte dans l'océan des besoins de la population, le parc d'''Afrique Europe Ambulance'' propose une offre de qualité susceptible de donner un premier élan au secteur du transport sanitaire en milieu rural. Pour le moment, la société est présente dans trois villes marocaines, à savoir Témara qui abrite son siège social, Rabat et Kénitra. Dans l'avenir proche, son réseau s'étendra à Khémisset, Tahanaout (près de Marrakech), Tanger et Dakhla, d'après l'affirmation de son directeur administratif et financier. Dans toutes ces villes, ''Afrique Europe Ambulance'' aura des partenariats avec les sociétés d'assistance, les hôpitaux, les cliniques, les médecins et les particuliers. « Il va y avoir prochainement un partenariat avec la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs », annonce la directrice d'exploitation Elizabeth Duval.
Maillon faible...
Une étude réalisée en 2008 montre que le secteur du transport sanitaire au Maroc se caractérise par des faiblesses importantes. Pour commencer, le pays dispose d'un parc ambulancier très réduit, ne dépassant pas 716 unités, dont 417 ambulances légères, 238 ambulances-fourgons et 61 autres 4x4. En d'autres termes, une seule ambulance assure la desserte de 50.000 habitants. L'Etat accapare la majorité des véhicules mis en service. 40,7% du parc est détenu par le ministère de la Santé, 33,9% par les collectivités locales, 10,3% par la Protection civile et 10,3% par le Croissant-Rouge marocain. Le secteur privé arrive, quant à lui, en queue du peloton avec une part de 8,5%, soit 150 véhicules. Cela dit, ce parc ne profite pas équitablement aux milieux urbain et rural.
Tandis que le monde urbain détient 434 unités, le monde rural n'en a que 282. Pour ces raisons réunies, le secteur du transport sanitaire est qualifié de « maillon faible » du système de santé marocain.
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