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Le « pari » des plateformes industrielles intégrées

A défaut de véritable contenu, la 1ère édition des Assises de l’Industrie, présidée par S.M. le Roi Mohammed VI et organisée à Casablanca, mercredi 07 mars 2010 (Place Nevada) en présence de nombreux ministres, hauts commis de l’Etat et dirigeants d’entreprises, publiques et privées, « l’évènement » a (re)mis en relief la stratégie industrielle du ministère du Commerce, de l’Industrie et des NTIC avec comme pivot, les PII (Plateformes industrielles intégrées). « L’accélération du développement des métiers mondiaux du Maroc, qui vont représenter plus de 90% de la croissance industrielle attendue, se fera grâce à de nouvelles plateformes industrielles intégrées (P2I), destinées à capter les investissements étrangers et nationaux », indique Ahmed Reda Chami, ministre de l’industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. Les P2I se voudront être un des outils de formalisation de l’offre Maroc. Elles permettront de massifier les efforts et les investissements de l’Etat dans les métiers mondiaux du Maroc (infrastructures, services, logistiques,…), apportant ainsi de la visibilité à l’offre Maroc à destination des opérateurs industriels internationaux, notamment à l’attention des petites et moyennes entreprises qui constituent l’essentiel du tissu industriel dans les secteurs concernés. « Il s’agit de projets intégrés devant accompagner le territoire dans la recherche de l’excellence, à travers la recherche du développement économique équilibré, la valorisation des ressources humaines et la création de la valeur ajoutée » indique Mohssine Semmar, directeur des études stratégiques et de la planification industrielle au ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies et qui a été décoré par SM le Roi Mohammed VI lors de ces Assises. L’Etat prévoit ainsi de développer un portefeuille de P2I combinant 3 types de plateformes. Le type T1 ou "P2I généralistes", qui seront des zones ouvertes à tous les secteurs pouvant combiner plusieurs types de quartiers. Le type T2 ou "sectorielles", qui seront des zones dédiées à un secteur spécifique. « Ces P2I pourront cependant comporter des quartiers réservés à des secteurs proches du secteur principal » précise Mohssine Semmar. Et le type T3 ou "quartiers régionaux/nationaux", qui seront des zones généralistes réservées aux acteurs d’un tissu industriel régional ou national étranger comme par exemple des zones réservées à des industriels étrangers. La sélection des sites définitifs d’implantation des P2I est réalisée en fonction des critères comme la présence d’un bassin d’emploi assurant une main d’œuvre disponible répondant aux besoins des industriels. L’accessibilité logistique assurant une bonne connexion du site pour son approvisionnement et pour l’exportation de la production et la présence d’une réserve foncière mobilisable. « Au niveau de l’offre immobilière, les P2I prévoient la mise à disposition des investisseurs 3 types d’offres immobilières. La location d’incubation semi-customized / ready-for-output pour l’installation initiale des petites entreprises. La vente sèche de terrains viabilisés pour les clients de taille plus significative ou ayant des contraintes fortes et la construction « clé en main » avec pour le financement des garanties mutuelles pour faciliter l’installation durables des petites entreprises », indique Mohssine Semmar. Un guichet unique administratif regroupant les différents services clés de l’Etat (Anapec, CRI, CNSS, services des impôts) pour les investisseurs sera installé avec des antennes ou délégations de personnel à temps plein qui seront regroupées dans un espace dédié au sein des plateformes industrielles intégrées. « Les P2I se caractérisent par un mode de gestion spécifique. Elles sont le fruit d’un contrat entre l’Etat et un gestionnaire-aménageur sélectionné par l’Etat. La sélection se fera en tenant compte de logiques de mise en réseaux sectorielles ou territoriales des P2I. Un aménageur-gestionnaire opérant une première zone offshoring sera privilégié dans la concession d’une seconde zone offshoring. Il bénéficiera de l’expérience acquise et il pourra mutualiser les efforts consentis, en particulier dans la promotion. Sur le volet du financement, une convention portant sur la réalisation des Plateformes industrielles intégrées a été signée en présence de S.M. le Roi Mohammed VI via le Fonds Hassan II. Elle prévoit la réalisation dans une première phase de 5 projets à travers le Royaume, dont deux seront engagés prochainement et concerneront les villes de Casablanca et de Kénitra.
Rachid Hallaouy
Le multilinguisme à l’honneur
Pour information, lors du 1er Sommet UE / Maroc qui s’est déroulée à Grenade au mois de mars 2010, la partie marocaine avait utilisé 4 langues. Abbas El Fassi s’était exprimé en arabe littéraire, Ahmed Reda Chami en anglais, Youssef Amrani, Secrétaire général des Affaires étrangères, en espagnol et Mohamed Hourani, président de la CGEM, en français. Quant à José Luis Zapatero, 1er ministre espagnol, il avait utilisé l’espagnol et José Barroso, président de la Commission européenne, le français. Lors des Assises de l’Industrie, c’est la langue de Molière qui a été employée. Pas sûr qu’Abbas El Fassi ait apprécié...
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