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Branle-bas de combat pour la revalorisation des zones industrielles

Cité en plein essor sur le plan économique, la ville de Kénitra souffre d’un manque flagrant en termes de foncier industriel «prêt à l’emploi» à cause des spéculateurs immobiliers qui dictent leur loi.
Alors que la ville de Kénitra est devenue l’une des destinations privilégiées des investisseurs nationaux et étrangers, l’accès au foncier industriel «prêt à l’emploi» reste une requête récurrente de la part des opérateurs économiques, sachant que les zones industrielles (ZI) classiques de la capitale du Gharb souffrent de ce que l’on peut appeler la «faible valorisation». En vue de mettre fin à une situation paradoxale qui n’a que trop duré, de valoriser les ZI de Kénitra et de les rendre opérationnelles, une réunion a été tenue entre les représentants des industriels, les responsables des départements concernés et Zineb El Adaoui, wali et gouverneure de la province de Kénitra. Cette dernière a dressé une évaluation, pour le moins préoccupante, de la situation actuelle des ZI de «Bir Rami», de «Assam» et de «Blad Dendoune». Les 3 sites ont besoin d’un véritable lifting et doivent être soumis à un contrôle strict pour séparer le bon grain de l’ivraie. Plusieurs lots ont été livrés, par le passé, à des personnes qui se sont révélées par la suite de simples spéculateurs immobiliers. «La spéculation porte atteinte aux intérêts du pays et des citoyens», a souligné en substance Zineb El Adaoui. Cet état de fait dommageable au développement socioéconomique de Kénitra et de sa région a suscité un débat animé lors de cette rencontre. L’on a même évoqué l’idée de déposséder les propriétaires des lots «en friche» dans le respect des lois en vigueur, afin de les attribuer aux requérants méritoires. Cependant, la difficulté d’exproprier ces lots s’explique par l’absence, dans la plupart des cas, de cahiers des charges appropriés. Au moment où le Maroc se développe à un rythme soutenu, il est devenu inacceptable de laisser certaines ZI dans un état de décrépitude. À titre indicatif, le site industriel de «Assam» comporte 122 lots et seuls 78 sont en activité, la zone industrielle de «Bir Rami» dispose de 230 lots et seuls 165 sont opérationnels, alors que la zone industrielle de Blad Dendoune comporte deux tranches : la première tranche de 20 ha et une deuxième de 14 ha. Elle dispose actuellement de 20 lots dont un seul est opérationnel. De surcroit, certains lots au niveau de ces sites sont devenus des dépotoirs de détritus et de gravats. À cela s’ajoute l’absence d’infrastructures de raccordement aux réseaux d’eau, d’électricité, d’assainissement, des transports et des télécoms. À cet égard, il est à rappeler qu’une convention a été signée, depuis plusieurs années, entre la Commune urbaine de Kénitra, le Conseil régional, le Conseil provincial, le ministère de l’Industrie et du commerce et la Chambre de l’industrie, du commerce et des services des provinces de Kénitra et de Sidi Kacem. Celle-ci porte sur la restructuration de la zone industrielle de «Bir Rami». Cependant, ce document est resté lettre morte et chacune des parties impute le non-respect des engagements aux autres. Ainsi, il a été décidé, lors de cette réunion, d’accélérer les dispositifs procéduraux en vue de rendre cette convention opérationnelle.

Des activités de seconde catégorie à Sidi Taibi 
La rencontre au siège de la wilaya autour de la revalorisation des zones industrielles a été marquée par la présentation d’une étude pour la mise en place d’une ZI à Sidi Taibi, sur une superficie de 100 hectares. L’on privilégie de développer au niveau de ce bassin d’emploi les activités industrielles de seconde catégorie, compte tenu des spécificités socioculturelles et écologiques de ce centre émergent. En tirant les enseignements des expériences passées et afin de barrer la route aux spéculateurs potentiels, l’autorité régionale a décidé de prévoir des critères rigoureux de sélection des dossiers.
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