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L’infrastructure portuaire sondée par l’Oxford Business Group: Les projets de ports régionaux vont bon train

Le port Kenitra Atlantique qui devrait être inauguré en 2019
Dans le cadre de sa stratégie générale de développement économique, le Maroc poursuit ses efforts visant à une amélioration et à une expansion considérables de son infrastructure portuaire régionale, suite au succès du port et de la zone franche de Tanger-Med. Tel est, en tout cas, le constat d’Oxford Business Group (OBG) dressé dans sa nouvelle note consacrée au Maroc, soulignant que près de 98% du commerce extérieur marocain passe, à l’heure actuelle, par les ports. Le cabinet d’intelligence économique, basé à Londres, fait savoir, à cet égard, le projet de lancement, par le géant français de l’affrètement CMA CGM, de cinq nouvelles lignes de transport maritime d’ici la fin de l’année 2015 au départ d’Agadir avec des escales dans plusieurs autres ports marocains, dont Casablanca et Tanger, ainsi que dans divers ports européens. OBG indique, par ailleurs, que même les projets d’expansion des ports sont en marche au Maroc. « Le Royaume, qui cherche à élargir la base de sa croissance économique et à suivre le rythme des activités commerciales régionales, procède à des investissements conséquents dans ses infrastructures portuaires », affirme-t-on. OBG cite dans ce sens la stratégie portuaire 2030, lancée fin 2012 qui vise à créer une demi-douzaine de pôles d’activités maritimes afin de stimuler la croissance économique régionale. La stratégie, qui prévoit entre autres une modernisation des plateformes logistiques et industrielles associées, entend construire de nouvelles grandes installations portuaires à Nador, Kenitra et Dakhla, ainsi que dans les ports de Safi et de Jorf Lasfar, axés sur les matières premières, afin notamment de contribuer à faciliter le développement des industries existantes et les avantages comparatifs dans les régions voisines. Progrès portuaire Pour le cas ainsi du complexe Nador West Med, dont la mise en service est prévue pour 2019 ou 2020, le port en eau profonde sera doté de terminaux dédiés au charbon et aux hydrocarbures, ainsi que d’un terminal à conteneurs et de zones industrielles et de développement. Le financement du projet, qui a connu ces derniers mois des progrès importants, est assuré par la BAD (Banque Africaine de Développement) qui avait accordé au Maroc un prêt de 1,2 milliard de dirhams– ce qui représente près de 10% du coût total du port- en vue du financement de la construction des infrastructures dans la première phase du projet. Parmi les autres grands bailleurs de fonds qui soutiennent la phase initiale du port, OBG cite la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (200 millions d’euros) ainsi que le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (175 millions d’euros). Les 4,6 milliards de dirhams restants (420,2 millions d’euros) seront apportés par les actionnaires du projet, à savoir le gouvernement marocain et plusieurs autres institutions publiques. D’autres projets portuaires ont connu également des progrès ces derniers mois. C’est le cas du port Kenitra Atlantique qui devrait être inauguré en 2019 et pourrait donc apporter un soutien logistique à l’usine Peugeot-Citroën dès la mise en service de cette dernière, prévue en 2020. C’est le cas également du nouveau port de Safi, dont la construction a déjà démarré et, le chantier était déjà avancé à 22% fin septembre. Dont le coût de réalisation est d’environ 4 milliards de dirhams (365,6 millions d’euros), le projet sera doté d’installations destinées à diverses marchandises, notamment les produits de l’agriculture et de l’industrie locales, et proposera des services d’expédition de conteneurs et de vrac. Les activités du port seront initialement axées sur l’exportation de phosphates. Oxford Business Group cite, en outre, le cas du port de Jorf Lasfar, dont le coût des travaux est estimé à 4,6 milliards de dollars, qui devrait entrer en service en 2019 et enregistrer des importations de gaz naturel liquéfié à hauteur de 7 milliards de m³ d’ici 2025, d’après le Ministère de l’Energie. Les projets portuaires susmentionnés, toujours selon OBG, arrivent dans la foulée du port et de la zone franche de Tanger-Med qui, depuis son inauguration en 2007, a eu un impact considérable sur le développement industriel de la région. Les travaux de la deuxième phase du projet ont démarré en 2010, menés par un consortium composé du groupe français Bouygues Travaux Publics, de l’italien Saipem, du belge Besix et du marocain Somagec. Le deuxième terminal, baptisé Tanger-Med II, fournira une capacité supplémentaire de 5,2 équivalent vingt pieds (EVP) par an, portant ainsi la capacité totale du port à 8,2 millions d’EVP dès sa mise en service l’an prochain, note OBG.
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