Plusieurs espaces de la capitale du Gharb ont abrité durant trois jours un événement culturel tout à fait original. L’Institut français de Kénitra a récemment organisé, en collaboration avec l’Association des amis de la bibliothèque régionale de Kénitra, la première édition du festival «Kinaîtra».
Le choix de l’appellation n’est pas anodin. Conscients de l’impact positif du décollage tous azimuts d’une ville de plus en plus dynamique, les organisateurs ont judicieusement donné à cette manifestation, haute en couleur, un homonyme qui, en même temps, garde quasiment le nom original de la ville tout en mettant l’accent sur son avenir prometteur. Considérant que la culture est au centre de cette grande évolution, Muriel Augry-Merlino, directrice de l’Institut français de Kénitra, estime que ce festival hors du commun répond aux attentes d’une ville en pleine mutation où les jeunes ont leur place. Il réunit, ajoute-t-elle, différents créateurs appartenant à divers styles artistiques. «À la différence d’autres manifestations culturelles, le but est de créer une synergie entre les différentes sensibilités culturelles d’une ville dont le foisonnement des talents n’est plus à démontrer», conclut-elle en substance. En effet, le festival «Kinaîtra» s’est déroulé dans plusieurs espaces publics de la ville. Lors de la cérémonie d’ouverture, le public était au rendez-vous avec la poésie, à la bibliothèque régionale de Kénitra. Plusieurs poètes et poétesses ont, tour à tour, interprété leurs œuvres sous le regard attentif et subjugué des amoureux de la magie du verbe. Autre espace, autres activités culturelles, la salle de spectacle de l’Institut français a été le théâtre à la fois d’une soirée musicale «Rythmes en inspiration» animée par de jeunes talents de Kénitra, d’une soirée Slam de Da Legend et d’un spectacle d’improvisation. Un autre spectacle, celui de l’art de la «Halqa», a été organisé au jardin public, à proximité du siège de la province de Kénitra. Il a été animé par le comédien Mohamed Ziat. Selon Mohamed Badri, président de l’Association des amis de la Bibliothèque régionale de Kénitra, l’objectif de cette manifestation est de participer à la préservation de ce patrimoine culturel qui a résisté, contre vents et marées, à l’invention de l’imprimerie, du cinéma et de la télévision et qui plus est, à l’heure d’Internet et des médias sociaux, se confronte à de nouveaux défis. L’exposition picturale organisée sur la rive gauche de Oued Sebou, parrainée par l’artiste-peintre Mohammed El Boukili, a été l’un des temps forts du festival «Kinaîtra». Sous un soleil radieux, plusieurs artistes confirmés et amateurs, femmes et hommes, ont réalisé in situ des œuvres qui ont exercé une fascination sur les visiteurs. Compte tenu de la nature du lieu, la ville de Kénitra avait pris, ce jour-là, la parure d’une grande capitale de la culture.
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