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Plus de 1,3 milliard de dirhams d'investissement

Bilan annuel du CRI de Kénitra
Une année après sa mise en place, le Centre régional d'investissement (CRI) de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, à l'instar des autres CRI du royaume,
a produit son premier bilan annuel. Ce dernier est positif sur plusieurs points comme en témoignent les 480 entreprises que le CRI a aidé à créer pour un montant total d'investissement projeté de 161 millions de dirhams. Figurent également 144 projets d'investissements qui sont suivis par cet organisme et dont le montant total s'élève à 1.302 millions de dirhams.
Les deux guichets du Centre régional d'investissement (CRI) de Kénitra (région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen), à savoir celui de la création et celui d'aide aux investisseurs, n'ont pas chômé, du moins depuis son ouverture (le 5 novembre 2002) jusqu'au 5 novembre 2003. Pendant cette période, les opérateurs économiques ont sollicité en permanence le guichet d'aide à la création d'entreprises qui a compté plus de 2.500 promoteurs qui se sont présentés pour demander des certificats négatifs, créer des entreprises ou se renseigner sur les modalités de création d'une société. Ainsi, en termes d'intention de création d'entreprise, le CRI de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen a enregistré 694 demandes de certificats négatifs dont 480 ont été accordés et pour lesquels les réponses ont été fournies en moins de 24 heures. A ce niveau, la célérité qui était l'un des objectifs recherchés, le CRI de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, comme ses homologues d'ailleurs, a rempli son contrat. Selon la nature juridique, les entreprises créées au CRI montrent la prépondérance des personnes physiques avec 250 unités, suivies des sociétés à responsabilité limitée (SARL) avec 156 unités et des sociétés en nom collectif (SNC) avec 29 unités. Pour les responsables du CRI, le non recours à certaines formes de sociétés notamment aux sociétés anonymes est dû à la complexité des procédures de leur constitution, particulièrement le montant élevé du capital (300.000 dirhams pour la S.A sans appel public à l'épargne et 3 millions de dirhams pour la S.A faisant appel à l'épargne). A leurs yeux, pour encourager les entrepreneurs à créer leur entreprise, une simplification des statuts de constitution des sociétés est nécessaire.
Par secteur d'activités, les entreprises créées montrent la prédominance du secteur du commerce (46,8 %), des services (33,6 %), du bâtiment et des travaux publics (12,5 %) et du secteur industriel (7,1 %).
La création de ces entreprises totalise un montant d'investissement de 161 millions de dirhams dont 34,4 % en services, 23,6 % en commerce, 22,8 % en bâtiment et des travaux publics, et pour le secteur industriel (7,1 %). Ces entreprises comptent générer 2.251 emplois. Dans ce sens, pour aider les entreprises créées à recruter leur personnel, une convention de partenariat a été signée avec l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC). Dans le même cadre, cette agence a placé deux bornes interactives au CRI et à la province de Sidi Kacem pour rapprocher l'offre et la demande d'emploi.
A l'instar du guichet d'aide à la création d'entreprises, celui dédié à l'aide aux investisseurs a aussi enregistré 439 visites : demandes d'informations (290), demandes d'autorisation (144) ou contentieux avec l'administration(5). Ce guichet a suivi également 144 projets d'investissement dont 112 ont reçu un avis favorable. Ceux-ci projettent un montant total d'investissement de 1.302 millions de dirhams. Ces projets d'investissement ont pour origine l'Espagne (37), la France (65) et le Maroc (1.200) et concernent plusieurs secteurs, notamment les industries de transformation, le BTP, le tourisme, le commerce et les services.`

Trois questions à Jamal Attari, directeur du CRI de Kénitra
“La forte production agricole incite à la création d’unités agroalimentaires”
La Gazette du Maroc : quelles sont les potentialités et les opportunités d’investissement dans la Région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen ?

Jamal Attarri : la position stratégique de la Région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen entre le Maroc oriental et le Maroc occidental fait d’elle un carrefour routier de premier ordre. La région dispose de grandes ressources hydriques et d’une Superficie agricole utile (S.A.U) de 560.000 ha dont plus de 50% sont irrigables, et de plusieurs barrages, notamment le barrage Lalla Aïcha, Allal El Fassi et celui d' El Wahda. Elle possède des sols fertiles constitués majoritairement de terres dehs et tirs qui permettent des cultures variées. La forte production agricole incite à la création d’unités agroalimentaires.Les productions de fruits, légumes et viandes appellent à l’installation d’unités frigorifiques et de conditionnement. La production oléicole permet la création d’unités de trituration et de conserveries.La production laitière qui dépasse les 100 millions de litres, encourage à la création d’unités de transformation de lait et de fromagerie. L’activité d’élevage permet la création d’unités de fabrication d’aliments de bétail. Le secteur de l’artisanat offre plusieurs possibilités d’investissement, notamment dans les activités de broderie.
La région dispose également de zones industrielles dont une grande zone nouvellement créée à Sidi Kacem qui s’étend sur une superficie de 21 ha et comprenant 310 lots. Sur le plan touristique, la région dispose d’un littoral de 140 Km, avec de belles plages (Mehdia, Moulay Bousselham, Boukmour) et dispose de grandes réserves de chasse à Arbaoua et Kariat Ben Aouda qui s’étendent respectivement sur une superficie de 35.000 ha et 15.000 ha, et qui offrent d’énormes opportunités d’investissement.

Qu'en est-il réellement des entraves à l’investissement ?
Les principales entraves concernent :
• L’indisponibilité des terrains.
• L’affectation des terrains demandés à
des établissements publics ou des sociétés concessionnaires de service public, particulièrement la Sogeta et la Sodea.
• Le manque de qualification des sites.
• Les coûts élevés des terrains.
• La non-conformité des projets avec les orientations des plans d’aménagements.
• Le caractère contraignant des textes et de la procédure d’attribution des terres agricoles ou à vocation agricole faisant partie du domaine privé de l’Etat.
• Les insuffisances dans le montage des projets.
Mais le CRI et tous les acteurs du changement sont interpellés pour démanteler ces entraves.

Concrètement, à votre avis, quelle est la politique de développement et quelles sont les actions à entreprendre ?
Les contraintes relatives au foncier, à la non qualification des espaces d’investissement, à la non-conformité des projets montrent l’inadaptation de l’offre et de la demande.L’offre des terrains et des potentialités “en l’état brut” ne répond pas aux normes d’utilisation infrastructurelle et ne constitue pas un bon produit d’accueil des projets. Pour l’adaptation de l’offre à la demande et la réalisation des objectifs, deux dispositions sont nécessaires :
• L’intégration socioéconomique des projets ;
• La promotion des investissements productifs
La politique de développement régional doit prendre en considération la qualification des infrastructures et des espaces d’investissement intégrés.
Le CRI agira dans le cadre de cette politique, selon “une stratégie de développement spatial” pour la promotion des investissements productifs.
Les axes de cette politique doivent être :
• L’activation de la fonction portuaire de la région et la construction du port maritime de Kénitra. • La réhabilitation des zones industrielles.
• L’aménagement d’autres espaces d’investissement (zones industrielles, parcs industriels, zones d’activités économiques, pépinières d’entreprises, districts industriels).
• La requalification des infrastructures d’assainissement.
• L’aménagement des sites touristiques le long du littoral.
L’élaboration et la mise en œuvre de cette politique interpelle tous les acteurs de développement spatial ; Communes, Conseil de la ville, Conseil régional et pouvoirs publics, d’œuvrer de concert, dans une démarche participative pour programmer ces infrastructures de base pour l’accueil des projets d’investissement.
Aussi, des actions doivent être entreprises dans le sens de :
• La mobilisation d’une assiette foncière pour les projets d’investissement.
• La réalisation d’un système d’information géographique.
• La création d’une zone industrielle à Saknia de 1ère, 2ème et 3ème catégorie sur une superficie de 234 ha, prévue par le Plan d’aménagement.
• La révision du mode de gestion des zones industrielles.
• La création d’une zone industrielle à Sidi Yahia de 1 ère, 2ème et 3ème catégorie sur une superficie de 87 ha, prévue par le Plan d’aménagement.
• La réalisation d’une zone d’activité économique à Moulay Bousselham (DLALHA) pour l’installation des unités de conditionnement.
• L’aménagement de la corniche de Mehdia.
• L’aménagement d’espaces d’investissement à Ouled M’barek notamment pour l’habitat et l’extension de la zone industrielle de Bir Rami.
• L’aménagement du site touristique de Chlihate.
• L’aménagement du site touristique de Moulay Bousselham.
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