Une expérience qui peut servir d'exemple aux autres administrationsPublié le : 06.07.2005
L'Agence urbaine de Kénitra /Sidi Kacem a organisé le 2 juillet 2005 une rencontre avec les représentants locaux des médias nationaux et régionaux. Une initiative louable qui, de l'aveu des participants, devait servir d'exemple aux autres administrations publiques de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen. Cette conférence de presse était consacrée essentiellement aux efforts déployés par l'Agence dans le domaine urbanistique.
Mme Hafida Aârab, directrice de l'Agence urbaine de Kénitra/Sidi Kacem, a présenté à cette occasion un exposé exhaustif avec des statistiques à l'appui sur les différentes activités de son département. Elle a mis en exergue les différentes réalisations sans pour autant occulter les problèmes et les difficultés que rencontre l'Agence urbaine lors de la réalisation des projets.
Dès l'abord, Mme Aârab a énuméré les atouts et les potentialités que recèle la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen et qui demeurent pour la plupart inexploités jusqu'à présent.
La région bénéficie en effet d'une position géographique stratégique. Elle dispose de potentialités touristiques naturelles, culturelles et archéologiques et regorge de potentialités agricoles, hydrauliques et sylvestres diversifiées. Elle est en plus desservie par un réseau routier et ferroviaire de qualité. La conférencière a par ailleurs mis le doigt sur un certain nombre de problèmes qui constituent de sérieux obstacles à la réalisation des projets urbanistiques de la région.
Selon elle, les difficultés pourront être surmontées grâce à l'esprit de coopération entre les différents acteurs et départements concernés. Parmi les problèmes dont souffre la région, Mme Aârab a cité l'absence d'un réaménagement équilibré des espaces territoriaux, une croissance agricole en distorsion avec le développement humain, la régression du secteur industriel, l'expansion de l'habitat insalubre, l'absence d'une mise à niveau du milieu rural, la multiplicité et la complexité des régimes fonciers, et enfin l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles.
La directrice de l'Agence urbaine a ensuite passé en revue les diverses réalisations de l'Agence urbaine Kénitra/Sidi-Kacem adaptées aux spécificités sociales et économiques de la région en mettant l'accent sur les différents documents d'urbanisme et sur les études réalisées ou en cours de réalisation par l'Agence en coordination avec les autres départements du ministère délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme et en concertation avec les autorités et les communes locales. Pour ce qui est des documents d'urbanisme, la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen est couverte à hauteur de 89 % (64 des 72 communes disposent actuellement de ces documents avec un taux de 87% pour la province de Kénitra et 83% pour la province de Sidi-Kacem).
Concernant le deuxième volet, mme Aârab a évoqué l'existence d'études ayant pour objectifs la réhabilitation de la médina de Kénitra en collaboration avec la Fondation M'chiche Alami, la réhabilitation des tissus anciens de la ville de Ouezzane, la classification de l'héritage architectural de Kénitra, l'organisation de la circulation et du transport à l'intérieur de la ville de Kénitra, la mise à niveau et la modernisation des tissus urbains de Kénitra, Sidi Kacem et Ouezzane, l'aménagement des espaces verts des villes de Kénitra et de Sidi-kacem, la restructuration de plusieurs zones d'habitat insalubre, et finalement une étude sur la possibilité de création d'une nouvelle ville sur le littoral de la région.
Concernant les grands projets d'habitat, la directrice de l'Agence a informé l'assistance de la création de 60.000 logements dans les provinces de Kénitra et Sidi Kacem, sur une superficie de 730 hectares. Elle a rappelé en outre que la mise en application du programme " villes sans bidonvilles " à l'horizon 2007 a franchi d'importantes étapes en soulignant que l'initiative nationale de développement humain constitue la priorité des priorités de son département.
Pour pallier les insuffisances, faciliter le travail et canaliser les efforts entre les différents intervenants en matière d'habitat et d'urbanisme, la directrice de l'Agence urbaine a fait savoir que le ministère de tutelle est en train d'élaborer un code de l'urbanisme en concertation avec les instances concernées.
Parmi les questions qui ont été soulevées à la fin de la conférence de presse : l'avancée démesurée dans la ville de Kénitra de l'habitat vertical qui parfois ne prend pas en compte les infrastructures de l'assainissement dont dispose la ville, la prolifération d'agglomérations d'habitat insalubre construites juste au-dessus des nappes phréatiques (exemples de Aïn Sebâa, Oued Souaret et Sidi Taïbi). Selon Mme Hafida Aârab, l'Agence urbaine de Kénitra/Sidi Kacem ne ménage aucun effort pour apporter les solutions adéquates aux différents problèmes dans un esprit de coopération et de partenariat avec tous les intervenants en matière d'habitat et d'urbanisme.
Plus d'un milliard DH pour l'éradication des bidonvilles
Une enveloppe budgétaire de l'ordre de 1,19 milliard dirhams a été allouée pour l'éradication des bidonvilles dans la région de Gharb-Chrarda-Bni H'ssen. Dans ce cadre, une somme de 1,67 milliard dhs ira pour la province de Kenitra et 122,66 millions dhs pour la province de Sidi Kacem, selon un document distribué samedi lors d'une conférence de presse donnée par la directrice de l'Agence urbaine Kenitra-Sidi-kacem, Mme Hafida Aarabe.
Ce programme, financé à hauteur de 257,92 millions dhs par l'Etat, comporte 30 opérations (24 opérations dans la province de Kénitra et 6 à Sidi Kacem) touchant 30 quartiers bidonvilles. Réalisé sur une superficie de 585,2 ha, dont 469,1 ha à Kénitra, ce programme profitera à 22.825 familles.
Le programme "villes sans bidonvilles" pour cette ville ambitionne à résorber toutes les formes d'habitat insalubre à l'horizon 2007 et le recasement de 8.966 familles vivant dans 18 quartiers insalubres. Pour la ville de Sidi Kacem, le programme concerne 10 quartiers abritant 4.142 familles dont 842 bénéficieront du recasement et 3.300 de la restructuration.
Par Driss Lyakoubi | LE MATIN
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