Quelques jours après la célébration du 64e anniversaire de la présentation du manifeste de l'indépendance, une grande figure du patriotisme et de la lutte contre le protectorat, au niveau de Kénitra et de la région du Gharb Chrarda-Beni Hssen, s'est éteinte.
Hamou Raji a rendu l'âme le samedi 19 janvier 2008 à l'âge de 91 ans. Il a été inhumé au cimetière Sidi Boukhari. Ses obsèques ont été à la hauteur du capital de sympathie et d'estime dont il jouissait au sein de la population locale. Une foule nombreuse a tenu à rendre un dernier hommage au défunt.Etaient présents également à ses obsèques le secrétaire général de la Wilaya du Gharb Chrarda Beni Hssen, des membres du Conseil national et du Conseil provincial des anciens résistants et d'anciens membres de l'Armée de libération, des membres du bureau du conseil de la commune urbaine de Kénitra ainsi que les amis et proches du regretté Hamou Raji. Dans son oraison funèbre, le délégué provincial du Haut commissariat aux anciens résistants et membres de l'Armée de libération, Miloud Hajoute a mis l'accent sur les actes héroïques, les actions courageuses et les vaillantes prises de position du défunt lors de la période du protectorat, rappelant à cet égard que le grand résistant Raji a participé à plusieurs opérations héroïques au niveau du territoire national pour la défense des valeurs sacrées du Royaume et pour le retour du Sultan légitime, feu S.M. Mohammed V à la mère patrie. L'ancien résistant Brahim Soufane, président de la commission locale des anciens résistants et d'anciens membres de l'Armée de libération et compagnon de lutte de Hamou Raji a pris à son tour la parole pour apporter son témoignage. Dans un ton émouvant, il a relaté quelques faits historiques de la ville de Kénitra durant la période coloniale où le défunt a joué un rôle crucial notamment dans l'organisation de cellules secrètes où il a participé d'une manière active.Au moment où des hommes ayant contribué à la création de l'histoire locale et nationale disparaissent l'un après l'autre, plusieurs Kénitréens ont émis le souhait que des historiens veuillent bien recueillir les témoignages de ceux qui sont encore en vie afin de préserver une partie importante de l'histoire marocaine contemporaine.
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