L'ONCF a mis à la disposition des voyageurs un parc d'autocars qui a assuré le trafic entre Kénitra et Tanger.Présenter le dispositif mis en place pour faire face aux conséquences des intempéries était l'objet de la conférence de presse organisée, mercredi dernier à Rabat, par l'Office national des chemins de fer. En effet, depuis décembre dernier le trafic ferroviaire a été fortement perturbé dans les régions du nord et du Gharb par les mauvaises conditions météorologiques (pluies diluviennes, vents violents, inondations, éboulements et coulées de boue); ce qui a eu pour conséquence le ralentissement jusqu'à l'arrêt de circulation des trains surtout dans les axes liant Taza à Sidi Kacem et Sidi Kacem à Tanger. D'après Mustapha Hanine, chargé du pôle infrastructure à l'ONCF, une partie importante de la voie ferrée a été inondée (18 km) au niveau de l'axe Mechraâ Belksiri et Mssaada et couverte par des brèches de longueurs variables à cause du débordement de oued Sebou, ce qui a entraîné un arrêt total des trains reliant ces deux points.
Quant à l'axe Meknès-Sidi Kacem, qui bénéficie de deux voies, ce dernier a connu un ralentissement de trafic à cause de l'éboulement et de l'endommagement de certaines installations ferroviaires. Ainsi, les responsables se sont retrouvés dans l'obligation d'arrêter la circulation au niveau de la voie 2 et de réduire la vitesse des trains sur la voie n° 1.
Ces décisions ont été prises, d'après le directeur pôle voyageur, Ali El Kerram, en fonction de la dégradation des conditions météorologiques. En effet, pour faire face aux intempéries, un dispositif d'alerte maximale a été mis en place. Ce dernier, piloté par une cellule de veille, prend les décisions en fonction des informations figurant dans le bulletin d'alerte communiqué par la division météorologique chaque deux heures. «Une fois reçue, l'alerte météo est tout de suite transmise aux régions et les ordres sont données aux chauffeurs de trains pour limiter la vitesse des trains dans les zones recensées à risques d'inondation », explique M. El Kerram.
En outre, des équipes qualifiées dotées de moyens techniques de visite et de contrôle des installations ont été mises en place pour assurer la surveillance 24h/24 des zones névralgiques parallèlement à l'affectation de personnel qualifié à bord du train pour réagir à tout imprévu ou dégradation de la situation. « Nous avons la fierté d'annoncer que l'ONCF a pu continuer à assurer le trafic avec toute la sécurité requise », ajoute M. El Kerram.
Sur le plan commercial, l'ONCF a mis à la disposition des voyageurs un parc d'autocars qui a assuré le trafic entre Kénitra et Tanger (une zone où la circulation des trains est toujours interrompue) durant la période allant du 14 février au 15 mars 2010.
Ce dispositif a permis l'acheminement de 21.000 passagers grâce à près de 600 dessertes.
L'Office a recouru aussi dans certaines situations où le trafic était carrément arrêté à cause des inondations, au remboursement des billets aux clients désirant interrompre leurs voyages.
Actuellement, et vu l'accalmie des conditions climatiques, l'office est en phase de remettre en état les installations endommagées. «Ces travaux d'envergure ne pourraient toutefois être réalisés sans continuer à imposer aux trains des ralentissements. Ce qui entraînera quelques retards», explique M. Hanine. En attendant la réparation des voies, le rétablissement de la situation normale sur la section de ligne Sidi Kacem-Taza est prévu pour dimanche 21 mars.
Quant à l'axe Sidi Kacem-Tanger, il sera ouvert de nouveau à la circulation des trains avant dimanche 28 mars, compte tenu des prévisions annoncées du retrait des eaux de l'oued Sebou.
L'incident de Témara est irresponsable
Les responsables de l'ONCF ont saisi cette conférene pour condamner l'incident de Témara qui s'est produit lundi dernier. En effet, le trafic ferroviaire a été fortement perturbé durant la matinée du lundi entre Rabat et Casablanca suite au blocage du train assurant cette liaison au départ de Témara par des voyageurs en guise de protestation sur la non disponibilité des places assises.
Qualifiant cette attitude d'irresponsable, le directeur du pôle voyageur à l'ONCF a souligné que les propositions de l'ONCF et des autorités locales n'ont pas réussi à convaincre ces protestants de dégager la voie ce qui a causé une perturbation du trafic tout au long de cette journée. M. Kerram a fait remarquer que l'aménagement d'une nouvelle gare et un passage souterrain à Témara a déjà été prévu pour 2015.
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