La ville de Kénitra possède l’unique port fluvial du pays. Sa création répondait d’abord à un besoin militaire, mais aussi économique. Ainsi, en 1921, il a été décidé le prolongement de l’ancien port de mehdia, situé sur l’Oued Sebou, au lieu dit Kénitra (littéralement, petit pont, situé à 12Km de son embouchure).Depuis sa création, Le port de Kénitra a joué pleinement son rôle de pole d’attraction et de développement local et régional. De ce fait toute l’infrastructure économique et urbaine de la ville s’est basée, principalement, sur ce port fluvial.
Il y’a lieu de signaler que le démarrage réel des activités au port de Kénitra, a commencé en décembre 1916. En effet, la gestion du dit port, fut concédée à un groupement franco-espagnol dénommé, Société des Ports Marocains de Mehdia-Kénitra, filiale de la Banque de paris et des pays Bas. En contrepartie, le contrat de concession imposait à la société concessionnaire de procéder aux travaux nécessaires à l’amélioration du cours du sebou. Il s’agissait en fait d’obtenir en premier lieu, tant sur la barre du Sebou que sur les seuils séparant Mehdia de Kénitra, un chenal ayant son plafond à la côte-3m au-dessous des plus basses mers. En compensation, le concessionnaire avait le bénéfice de la gestion du port. Ainsi, le dit port dispose d’une cale de halage de 400 tonnes, équipée de chariots e treuils. Il est desservi par la route Nationale n°1 et par les lignes ferroviaires allant vers Fès et Tanger. Il est muni également d’un embranchement particulier pour wagons citernes et deux voies sur le quai. Aussi, il fonctionne sous le régime de l’aconage libre, et la manutention est y est de l’ordre de 400000 tonnes/an.
Dans les années 70, le port de Kénitra était classé troisième après celui de Casablanca et Mohammedia. Il avait à l’époque une capacité atteinte jusqu'à un million de tonnes de stockage et de dépôt de marchandises.
Aujourd’hui, malheureusement, pour des contraintes d’ordre techniques, le port, connaît une chute vertigineuse de son activité, et une diminution considérable du trafic portuaire. Il occupe la dernière place, avec uniquement 1% du trafic portuaire. Il occupe la dernière place, avec uniquement 1% du trafic maritime. Cette difficulté d’exploitation est due principalement à l’ensemble du port. Actuellement, une grande partie du trafic, est détournée vers d’autres ports, notamment Casablanca et Tanger.
Les responsables de la ville et de la Région, réfléchissent sur les différentes variantes possibles, pouvant permettre au port de récupérer l’activité d’antan, ou carrément construire un nouveau port sur l’océan atlantique.
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