Le Maroc fait partie des pays les plus touchés par cette pathologie dans le bassin méditerranéen.La thalassémie, maladie héréditaire caractérisée par une anomalie de synthèse des chaînes de l’hémoglobine des globules rouges, serait très fréquente dans la région d’El Gharb-Chrarda-Béni Hssein, selon une thèse de doctorat, présentée fin juin à la Faculté des sciences de Kénitra. L’analyse épidémiologique rétrospective dans la région du nord-ouest du Royaume, selon ce travail, démontre que le Maroc fait partie des pays les plus touchés par cette pathologie au niveau du Bassin méditerranéen. Le nord-ouest du Maroc a été ciblé dans ce travail en raison de l’éventuelle incidence élevée de cette maladie, citée dans plusieurs études du Pr Mohammed Khattab, spécialiste de la thalassémie au Centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat. Il est à préciser que ce travail, selon le directeur de cette thèse, Ali Quyou, professeur à la Faculté des sciences de l’université Ibn Tofail de Kénitra, s’est fixé deux objectifs. D’abord, dresser le profil épidémiologique de la thalassémie au nord-ouest du Maroc et ensuite décrire les traitements suivis par les patients en termes de type de médicaments utilisés, d’adhésion au traitement et des éventuels effets secondaires constatés. L’échantillon de cette étude a porté sur 213 malades hospitalisés et traités à l’hôpital des enfants de Rabat, l’hôpital Idrissi de Kénitra, l’hôpital Lalla Meryem de Larache, l’hôpital Mohammed V de Tanger et l’hôpital civil de Tétouan.Il est important de rappeler que les malades atteints de thalassémie ont pour seul traitement des transfusions sanguines mensuelles à vie, associé à des traitements destructeurs de fer accumulé dont le coût varie de 3 000 à 5 000 DH par mois. Autre fait scientifique avéré, la recherche d’une thalassémie durant la période prénatale permet d’identifier les couples qui risquent d’avoir un enfant atteint d’une forme majeure de cette maladie. Ainsi, un conseil génétique leur sera proposé, du fait qu’un diagnostic anténatal peut être réalisé dès la 10é semaine de grossesse. Si le fœtus est atteint, une interruption médicale de la grossesse peut être envisagée mais cela pose d’autres problèmes éthiques pour sa réalisation.
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