Kénitra, 02/07/10- Une rencontre internationale sur la dégradation des littoraux initiée sous le thème "des ressources et un patrimoine à protéger "s'est ouverte, vendredi à Kénitra, avec la participation de chercheurs spécialistes des littoraux, d'ingénieurs et d'acteurs de la société civile du Maroc, de France, d'Espagne, d'Italie et Tunisie.
En ouvrant ces Journées, M. Ali Boukhari, doyen de la faculté des sciences de l'université Ibn Tofail de Kénitra, initiatrice de cette rencontre, a attiré l'attention sur la fragilité du littoral et sur les dégradations qu'il subies à cause de plusieurs facteurs, pêche, tourisme, pollution.
La région du Gharb, a-t-il dit, qui dispose d'un littoral long de 140 km et de zones humides importantes fait face en permanence à ces facteurs de dégradation sous l'influence du développement qu'elle connaît.
Il a souligné le rôle que doit jouer l'université pour la préservation de l'environnement et la contribution qu'elle doit apporter par la recherche scientifique dans ce domaine.
L'université, a-t-il dit, doit jouer un rôle de locomotive dans le domaine de la formation et de la recherche en particulier sur le littoral.
De son côté, le président de l'Association Marocaine pour la Protection et l'Orientation du Consommateur, M. Lakhder Miloud, a indiqué que la dégradation du littoral a un rapport direct avec le consommateur.
La dégradation du littoral, a-t-il expliqué, entraîne inévitablement la destruction des biotopes et donc la non régénération des différentes espèces animales et végétales utiles à l'Homme.
Il a dénoncé l'exploitation abusive du littoral, notamment des sables marins, une exploitation responsable, selon lui, de l'érosion des plages, et a appelé à la mise en place de l'observatoire régional de l'environnement, proposé par les ONG lors des discussions, à Kénitra, sur la Charte de l'environnement et du développement durable.
Plusieurs exposés suivis de discussions sont au programme de ces journées. Les interventions qui seront faites par des chercheurs et universitaires marocains et étrangers porteront notamment sur la gestion du littoral et la nécessité d'inventer les fondements d'une nouvelle relation Homme/milieu sur un nouveau contrat social, le développement durable de la zone littorale au Maroc, les risques littoraux dans le contexte des changements climatiques, le plan communal de développement et la gestion intégrée des zones côtières.
Des études de cas en rapport avec les opérations de dragage dans la lagune de Oualidia (El Jadida), à Agadir, à Ghar el Melh, en Tunisie, à Saint-Hilaire de Riez , en France, seront également présentées.
D'autres exposés plus techniques sur la modélisation morphodynamique d'une extraction sableuse dans Al Garvé (sud Portugal) et ses impacts sur les littoraux adjacents, les risques hydrologiques dans les zones côtières, leur genèse, gestion et prévention, sont aussi prévus.
Ces journées seront sanctionnées par des recommandations qui porteront sur tous les aspects de la protection du littoral et son importance en tant que bien commun de l'humanité.
L'objectif de ces journées, selon les organisateurs, est l'identification des leviers sur lesquels il faut agir en priorité pour obtenir une amélioration de la perception du littoral et de son exploitation durable, l'élaboration d'une charte de communication pour favoriser la mise en synergie des moyens engagés et améliorer l'image du littoral à traves le lancement d'un plaidoyer pour le littoral, la création de liens entres les chercheurs, les ONG, les organismes étatiques et les usagers des ressources du littoral et la mise en évidence de l'inter-connectivité de la lutte contre la dégradation du littoral.
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