.100.000 agriculteurs, exclus du système bancaire, à solvabiliser
· Des expériences pilotes dans le cadre du MCA
· Mise en place d’un fonds de stabilisation prudentiel
Un montant de crédit de 5 milliards de DH! C’est ce que prévoit le business plan prévisionnel sur 5 ans de la filiale du groupe Crédit Agricole Tamwil El Fellah (TEF) au profit de 100.000 petits et moyens agriculteurs. Cette cible fait partie d’une catégorie d’agriculteurs qui était exclue du système de financement bancaire. Cette catégorie qui s’active sur 50% des exploitations agricoles, ne répond ni à une approche bancaire classique ni à une approche micro-finance», explique Fatiha Berrima, directrice du Pôle vert au Crédit Agricole Maroc. L’exclusion est attribuée au premier cas à l’exiguïté, le morcellement de la superficie exploitée, la faiblesse de la productivité, la forte dépendance aux aléas climatiques, la précarité des statuts fonciers…. Dans le deuxième cas, elle résulte de la nature des besoins de ces agriculteurs (cycles de culture longs, besoins en crédit dépassant les plafonds de la micro-finance…). «La création de cette filiale vient en réponse aux objectifs du plan Maroc Vert qui table sur la réhabilitation d’un million de petites et moyennes exploitations», tient à préciser Mustapha Ben El Ahmar, directeur général de Tamwil El Fellah.
Le champ d’intervention de la filiale a été étendu aux agrégés du pilier I dont certains ont du mal à accéder au financement. La convention portant sur cette extension a été signée avec l’Etat lors des dernières Assises nationales de l’agriculture.
A préciser que seules les exploitations agricoles qui entrent dans le cadre de programmes ou projets gouvernementaux locaux, régionaux ou nationaux (bénéficiaires du pilier II et petits agrégés du pilier I du plan Maroc Vert) peuvent bénéficier de l’intervention de TEF. Pour le financement de chaque programme national, régional ou local, des conventions spécifiques sont signées. Cette approche permet de tenir en compte des particularités de chaque zone et de chaque programme.
Pour l’accompagnement des agriculteurs, deux instruments opérationnels ont été présentés à l’Etat. Il s’agit d’abord de la mise en place d’un fonds de stabilisation prudentiel (FSP). «Ce fonds permet d’ouvrir le financement à cette large frange de petits et moyens producteurs agricoles, grâce à la couverture partielle du risque par l’Etat», explique Ben El Ahmar. Le fonds dispose à ce jour d’une première dotation budgétaire de 50 millions de DH.
Le deuxième instrument porte sur l’installation d’un système d’expertise pour la réhabilitation technique et commerciale des exploitations agricoles. Au départ, l’option retenue consiste à confier cette tâche d’encadrement au réseau d’expertise des directions régionales de l’agriculture (DPA et ORMVA). «Une option complémentaire serait de s’appuyer, à moyen terme, également sur un réseau d’expertise privée grâce à un financement public», poursuit-on auprès de Tamwil El Fellah.
A ce jour, la filiale du Crédit Agricole dispose de 9 agences (Ksar El Kebir, Fquih Ben Salah, Ifrane, Aïn Aïcha près de Taounate, Sefrou, Sidi Kacem, Taza, Fès et Errachidia). Six autres agences devront voir le jour d’ici la fin de l’année (Benslimane, Aït Ishak près de Khénifra, Ouezzane, Khémisset, Chefchaouen et Azilal). En 2015, Tamwil El Fellah compte étendre son réseau pour arriver à 150 agences.
Quant aux premiers crédits, ils ont été accordés à partir de mars dernier. Ils portent sur l’accompagnement de la plantation de vergers oléicoles par l’Etat dans le cadre du programme MCA (régions de Tanget-Tétouan, Tadla-Azilal, Taza-Taounate-Hoceima et Fès-Boulmane). «L’intervention de Tamwil El Fellah à ce niveau permet d’assurer le financement d’activités agricoles et rurales complémentaires génératrices de revenus en attendant l’entrée en production des oliviers», signale Ben El Ahmar. La filiale du Crédit Agricole a également un pied dans le projet Sahla (Taounate) pour le financement des investissements et frais de mise en valeur agricole de l’eau d’irrigation (arboriculture, maraîchage, lait…). Elle intervient aussi au niveau du projet Aït Naamane-Iqaddar (El Hajeb) relatif à la promotion des cultures maraîchères et le développement agro-pastoral de cette région.
Plafonds des crédits
Filiale à 100% du Crédit Agricole, Tamwil El Fellah est une société de financement pour le développement agricole dont la mission est d’accompagner les agriculteurs bénéficiaires de projets relevant du pilier solidaire du plan Maroc Vert (pilier II et petits agrégés du pilier I) et exclus du financement bancaire classique. Les crédits accordés sont plafonnés à 100.000 DH par exploitation, dont 80.000 DH pour les crédits d’investissement et 20.000 DH pour les crédits de fonctionnement. La quotité de financement peut atteindre 100% du coût du projet, en tenant compte des subventions et primes octroyées par l’Etat. La durée du crédit peut aller jusqu’à 12 ans avec possibilité de différé d’amortissement de 5 ans au maximum.
· Des expériences pilotes dans le cadre du MCA
· Mise en place d’un fonds de stabilisation prudentiel
Un montant de crédit de 5 milliards de DH! C’est ce que prévoit le business plan prévisionnel sur 5 ans de la filiale du groupe Crédit Agricole Tamwil El Fellah (TEF) au profit de 100.000 petits et moyens agriculteurs. Cette cible fait partie d’une catégorie d’agriculteurs qui était exclue du système de financement bancaire. Cette catégorie qui s’active sur 50% des exploitations agricoles, ne répond ni à une approche bancaire classique ni à une approche micro-finance», explique Fatiha Berrima, directrice du Pôle vert au Crédit Agricole Maroc. L’exclusion est attribuée au premier cas à l’exiguïté, le morcellement de la superficie exploitée, la faiblesse de la productivité, la forte dépendance aux aléas climatiques, la précarité des statuts fonciers…. Dans le deuxième cas, elle résulte de la nature des besoins de ces agriculteurs (cycles de culture longs, besoins en crédit dépassant les plafonds de la micro-finance…). «La création de cette filiale vient en réponse aux objectifs du plan Maroc Vert qui table sur la réhabilitation d’un million de petites et moyennes exploitations», tient à préciser Mustapha Ben El Ahmar, directeur général de Tamwil El Fellah.
Le champ d’intervention de la filiale a été étendu aux agrégés du pilier I dont certains ont du mal à accéder au financement. La convention portant sur cette extension a été signée avec l’Etat lors des dernières Assises nationales de l’agriculture.
A préciser que seules les exploitations agricoles qui entrent dans le cadre de programmes ou projets gouvernementaux locaux, régionaux ou nationaux (bénéficiaires du pilier II et petits agrégés du pilier I du plan Maroc Vert) peuvent bénéficier de l’intervention de TEF. Pour le financement de chaque programme national, régional ou local, des conventions spécifiques sont signées. Cette approche permet de tenir en compte des particularités de chaque zone et de chaque programme.
Pour l’accompagnement des agriculteurs, deux instruments opérationnels ont été présentés à l’Etat. Il s’agit d’abord de la mise en place d’un fonds de stabilisation prudentiel (FSP). «Ce fonds permet d’ouvrir le financement à cette large frange de petits et moyens producteurs agricoles, grâce à la couverture partielle du risque par l’Etat», explique Ben El Ahmar. Le fonds dispose à ce jour d’une première dotation budgétaire de 50 millions de DH.
Le deuxième instrument porte sur l’installation d’un système d’expertise pour la réhabilitation technique et commerciale des exploitations agricoles. Au départ, l’option retenue consiste à confier cette tâche d’encadrement au réseau d’expertise des directions régionales de l’agriculture (DPA et ORMVA). «Une option complémentaire serait de s’appuyer, à moyen terme, également sur un réseau d’expertise privée grâce à un financement public», poursuit-on auprès de Tamwil El Fellah.
A ce jour, la filiale du Crédit Agricole dispose de 9 agences (Ksar El Kebir, Fquih Ben Salah, Ifrane, Aïn Aïcha près de Taounate, Sefrou, Sidi Kacem, Taza, Fès et Errachidia). Six autres agences devront voir le jour d’ici la fin de l’année (Benslimane, Aït Ishak près de Khénifra, Ouezzane, Khémisset, Chefchaouen et Azilal). En 2015, Tamwil El Fellah compte étendre son réseau pour arriver à 150 agences.
Quant aux premiers crédits, ils ont été accordés à partir de mars dernier. Ils portent sur l’accompagnement de la plantation de vergers oléicoles par l’Etat dans le cadre du programme MCA (régions de Tanget-Tétouan, Tadla-Azilal, Taza-Taounate-Hoceima et Fès-Boulmane). «L’intervention de Tamwil El Fellah à ce niveau permet d’assurer le financement d’activités agricoles et rurales complémentaires génératrices de revenus en attendant l’entrée en production des oliviers», signale Ben El Ahmar. La filiale du Crédit Agricole a également un pied dans le projet Sahla (Taounate) pour le financement des investissements et frais de mise en valeur agricole de l’eau d’irrigation (arboriculture, maraîchage, lait…). Elle intervient aussi au niveau du projet Aït Naamane-Iqaddar (El Hajeb) relatif à la promotion des cultures maraîchères et le développement agro-pastoral de cette région.
Plafonds des crédits
Filiale à 100% du Crédit Agricole, Tamwil El Fellah est une société de financement pour le développement agricole dont la mission est d’accompagner les agriculteurs bénéficiaires de projets relevant du pilier solidaire du plan Maroc Vert (pilier II et petits agrégés du pilier I) et exclus du financement bancaire classique. Les crédits accordés sont plafonnés à 100.000 DH par exploitation, dont 80.000 DH pour les crédits d’investissement et 20.000 DH pour les crédits de fonctionnement. La quotité de financement peut atteindre 100% du coût du projet, en tenant compte des subventions et primes octroyées par l’Etat. La durée du crédit peut aller jusqu’à 12 ans avec possibilité de différé d’amortissement de 5 ans au maximum.
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