Un atelier international sur la valorisation des déchets organiques et les énergies renouvelables s'est ouvert, lundi à l'université Ibn Tofail de Kénitra, avec la participation d'experts en provenance de plusieurs pays méditerranéen.Cette rencontre, qui constitue un cours de spécialisation, est le premier atelier initié, dans le cadre d'un projet sur la valorisation potentielle des déchets organiques et des énergies renouvelables au Maroc, en coopération avec l'université de Cordoba et l'université Ibn Tofail.
Ce cour est destiné à des étudiants dont la plupart sont des docteurs ou préparent leur doctorat ou master et à des professionnels des entreprises du secteur.
Les conférences seront données par des spécialistes du Maroc, d'Allemagne, de France, d'Italie, du Portugal et de Turquie.
L'objectif de cet atelier, a expliqué au cours de la séance d'ouverture le doyen de la faculté des sciences de l'université Ibn tofail, M. Ali Boukhari, est de donner un aperçu sur l'état de l'art du compostage des déchets organiques, les technologies de digestion anaérobie et la valorisation des déchets organiques en se concentrant sur la région méditerranéenne.
Le Maroc, a-t-il dit, est un pays à forte dépendance énergétique, rappelant le grand chantier initié sous l'impulsion SM le Roi Mohammed VI pour développer les énergies renouvelables.
La production du biogaz, à travers la valorisation des déchets organiques, peut être utile, à petite ou à grande échelle, et permettra de protéger les ressources naturelles forestières et la mise à profit par la population d'une source d'énergie locale et renouvelable.
De son cô té le vice-président de l'université, M. Azeddine Midaoui, a indiqué que l'augmentation des prix du pétrole constitue un handicap pour le développement des pays non producteurs, qui se voient obligés de recourir à d'autres sources d'énergie comme les énergies renouvelables et organiques.
Le Maroc, a-t-il dit, s'est engagé dans cette dynamique avec le projet ambitieux du plan solaire dans l'objectif de produire 46 pc de son énergie à partir des énergies renouvelables respectueuses de l'environnement.
M. Midaoui a souligné l'intérêt pour les étudiants de se spécialiser dans cette branche d'avenir. D'ici 2015, le Maroc, aura besoin d'un nombre important de cadres spécialisés dans le domaine des énergies renouvelables, a-t-il dit.
Pour sa part, le Pr. Arturo F. Chica, de l'université de Cordoba, a expliqué que le but de cette rencontre est de "transférer les connaissances les plus actualisées sur la gestion des déchets organiques et leur valorisation soit comme source de matériaux qu'on peut faire retourner au cycle productif, soit comme source d'énergie renouvelable".
Dans de nombreux pays méditerranéens, a-t-il ajouté, les déchets organiques représentent plus de 50 pc du total des déchets produits par les villes et dont le stockage dans les décharges publiques comme solution n'est pas soutenable, car ces résidus émettent, sans une stabilisation préalable, d'importantes quantités de gaz à effet de serre.
Parmi les meilleurs procédés de traitement, le Pr. Chika a cité le compostage et la digestion anaérobie pour transformer ces résidus en engrais ou en biogaz, qui servira à la production d'énergie dans des conditions environnementales satisfaisantes.
Pour sa part, le président de la commune urbaine de Kénitra, M. Aziz Rebbah a indiqué que la municipalité est déjà engagée actuellement dans des projets liés à l'environnement et que les résultats de cet atelier lui permettront de mieux les encadrer.
Cet atelier de cinq jours, entre dans le cadre d'un projet de coopération interuniversitaire baptisé "Renforcement du laboratoire de Biotechnologie, Environnement et qualité en matière de traitement de déchets organiques", financé par l'Agence espagnole de la coopération internationale, qui a été prorogé pour l'année 2011.
14/12/10
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