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Gharb-Chrarda-Beni Hssen :Le savoir-faire de l’artisan marocain

● Le 11e Salon régional de l’artisanat du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, qui a ouvert ses portes la semaine dernière, intervient dans le cadre de la stratégie nationale «Vision 2015».
● La valorisation des produits artisanaux, leur originalité et leur spécificité restent les maîtres mots de ce rendez-vous.
Le ministre de l’Artisanat, Abdessamad Qaiouh, s’entretenant avec un artisan.
Le Salon régional de l’artisanat a ouvert ses portes jeudi à Kénitra. La cérémonie d’ouverture de cette 11e édition s’est déroulée en présence du ministre de l’Artisanat, Abdessamad Qaiouh, accompagné du wali de la région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen, Idriss Khazani, et en présence des élus, des représentants des autorités judiciaires et administratives locales. À l’instar des autres régions du Royaume, le Salon régional intervient dans le cadre de la stratégie nationale «Vision 2015» visant la valorisation des produits artisanaux, leur originalité et leur spécificité. Il vise également la promotion de ce secteur et de son rôle dans le développement régional.

Le Salon offrira aussi aux artisans l’opportunité de faire connaître leurs produits, d’échanger leurs expériences respectives et leur permettra un contact direct avec leurs clients.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Artisanat a déclaré que cet événement annuel «entre dans le cadre de la stratégie nationale adoptée ces dernières années par son département et dont l’objectif essentiel est de promouvoir l’artisanat national. Il vient, dit-il, couronner les efforts et les sacrifices des artisans et mettre la lumière sur leur créativité et la qualité de leurs produits, estimant qu’il s’agit d’une vraie fête célébrant la richesse de l’artisanat marocain et le patrimoine culturel national et régional». Il a, d’autre part, indiqué que ce salon constituait une occasion pour mettre en valeur le travail des artisans de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen et les encourager à innover et à développer leurs produits de façon à répondre aux exigences du marché. C’est aussi, conclut-il, une opportunité pour être à l’écoute de leurs doléances et de leurs revendications.

 70 stands et 87 exposants


Outre des exposants venus de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, le Salon régional de l’artisanat, aménagé en 70 stands, accueille 87 exposants représentant les villes de Laâyoune, Smara, Assa-Zag, Marrakech, Essaouira, Taza, Safi, Taroudant, Azilal, Fès, Demnate, Ouezzane et Salé. La gamme des produits exposés varie entre la couture traditionnelle, la broderie à la main, le tissage traditionnel, la sculpture sur bois, la céramique, le cuir, la bijouterie, les tapis, le fer forgé et la peinture sur soie et verre. La valeur des produits exposés est estimée à 3,2 millions de DH. Le Salon, qui s’étale sur une superficie de 2 088 m², est installé en face de l’Hôtel de Ville de Kénitra. La participation féminine à ce salon est de l’ordre de 36,78%.

Le taux de participation des artisans du monde rural atteint les 14,94%. Les artisans de la région du Gharb-Chrarad-Beni Hssen représentent 60,92% de l’ensemble des exposants. Les organisateurs prévoient quelque 70 000 visiteurs. Organisé par la Chambre de l’artisanat des provinces de Kénitra, Sidi Slimane et Sidi Kacem, en partenariat avec la maison de l’Artisanat et en collaboration avec la direction régionale de l’artisanat, ce Salon prévoit plusieurs activités en parallèle, jusqu’au 11 juillet prochain. Ainsi, il sera procédé à l’organisation d’une session de formation au profit des artisans de la province de Kénitra, à la distribution de diplômes aux lauréats des métiers d’artisanat des centres de formation professionnelle et à l’organisation de rencontre de sensibilisation au profit des artisans.

 La stratégie nationale 2015 de l’artisanat


Il s’agit d’adopter une politique volontariste pour créer suffisamment de nouveaux emplois. D’autre part, illustrer le nouveau rôle de l’administration qui doit passer d’une administration de gestion à une administration de développement. En d’autres termes, l’État devient un entraîneur qui choisit des axes de développement et oriente et encadre les acteurs privés. Le secteur privé, pour sa part, se voit investi de la mission de mise en œuvre de ces axes de développement et de création d’emplois.
Cette stratégie de développement du secteur de l’artisanat résulte d’une démarche d’analyse poussée qui a nécessité plusieurs mois de travail (chiffres clés du secteur, recensement de tous les opérateurs existants, diagnostic, plan d’action détaillé, etc.). Elle s’inscrit également dans le cadre du Plan Émergence (étude Mc Kinsey) qui a identifié les différentes branches d’activité économique que notre pays gagnerait à développer en tant que locomotives pour l’exportation.
Publié le : 11 Juillet 2012 - Driss Lyakoubi, LE MATIN

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