Le conflit social que vivent les trois entreprises du groupe Delta Holding à Kénitra n’a toujours pas été solutionné, et ce malgré les décisions de justice demandant aux autorités de garantir la liberté de travail et d’empêcher tout blocage par des grévistes de l'accès aux usines. L’avocat du groupe continue d'ailleurs régulièrement, de transmettre copie des jugements au gouverneur de Kénitra, ainsi qu’à la préfecture de police, mais sans aucune réaction concrète.
Dans ces usines qui emploient environ 1.200 personnes, une cinquantaine d’ouvriers contestent, depuis plus d’une année, la fin de leurs contrats et demandent à être embauchés définitivement. Pour les cas qui ont été présentés au tribunal de Kénitra, le juge a considéré que l’entreprise avait respecté la législation des contrats pour une tâche déterminée. Aujourd’hui, c'est une trentaine de salariés qui s'est installée devant les usines et cherche à entraver leur fonctionnement.
Abdelillah Benkirane est venu à deux reprises rendre visite à la CGEM, et il a reçu en grandes pompes les investisseurs français et espagnols dernièrement. Il n'a pas manqué de souligner à chaque fois, que l’État est là pour aider et protéger les entreprises. Le blocage total dans le dossier Delta Holding démontre plutôt que lui aussi jette l’éponge devant les problèmes sociaux comme celui de ces industries de Kénitra.
Certains responsables de la ville auraient déclaré que Delta Holding ne veut pas s’entendre avec ces travailleurs, justifiant ainsi le blocage des usines et leur abstention de toute intervention. Or pour cette entreprise, de longues négociations ont déjà eu lieu et le tribunal s'est prononcé sur l'affaire.
Quel est l’industriel, au Maroc, qui peut encore imaginer qu'il pourra trouver, face à une grève, une médiation pour une solution équitable, ou tout au moins, l’application des décisions de justice concernant son entreprise?
aufait
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