Une alliance a été scellée avec le PI;
Rabbah favori pour la présidence;
Le Parti de la justice et du développement (PJD) veut prendre les rênes de
la gestion communale de la ville de Kénitra.
«C’était le rêve que nous avions raté en 2003 suite à l’intervention de l’autorité», se rappelle Abdelaziz Rabbah, membre de la direction du PJD qui a conduit la liste de ce parti au niveau de la capitale du Gharb. Les résultats du scrutin du 12 juin donnent beaucoup de chance à l’organisation islamique de réaliser son rêve. Elle est classée en tête avec 29 sièges sur un total de 59. Il lui suffit uniquement d’un seul poste pour avoir la majorité requise pour diriger la ville. Ce qui explique la formation mercredi dernier d’une alliance entre le PJD et le Parti de l’Istiqlal (PI) qui dispose de huit sièges. Le PJD a également des promesses de certains élus appartenant à d’autres partis pour le soutenir mardi prochain pour l’élection des instances de la commune de Kénitra. A noter que, outre le PJD et le PI, seules les listes de deux organisations ont pu obtenir un seuil égal ou supérieur à 6% lors des dernières élections communales. Il s’agit de Union constitutionnelle (UC) classée en deuxième position avec 12 postes suivie du Parti authenticité et modernité (PAM) avec 10 sièges. «Outre Kénitra, les résultats de ces élections donnent à notre parti la possibilité de présider ou participer à la gestion d’un certain nombre de communes urbaines et rurales au niveau de la région», indique Rabbah. Il s’agit en particulier de la commune de Sidi Taibi, celle de Ouazzane et de la ville de Sidi Kacem. Mais l’effet qui a marqué ces élections est le coup dur subi par l’Union socialistes des forces populaires (USFP), sortie les mains vides sans décrocher aucun siège au niveau de la ville de Kénitra. Sur ce point, il est utile de rappeler que le président sortant, Omar Boumkass, appartenait au parti de la rose. Il a été à la tête de la commune depuis octobre 2007 après la destitution de Mohamed Talmoust, maire de Kénitra à l’issue des élections de 2003.Le responsable socialiste n’arrive pas à croire à l’échec cuisant endossé par son parti dans ces élections. «Depuis mon accession à la tête de la mairie de Kénitra, j’ai essayé d’instaurer une politique de proximité avec les populations notamment celles des quartiers défavorisés», souligne Boumkass. Ce dernier ne cache pas son objectif qui consiste à constituer un électorat proche de son parti. «Durant ces deux dernières années, plusieurs projets ont été lancés en matière d’infrastructures de base comme l’alimentation en eau potable et d’électricité en faveur d’un certain nombre de bidonvilles», avance l’ex maire.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire