L’histoire de la famille Chaâbi avec la politique est complexe et très compliquée. Miloud Chaâbi, homme d’affaires autodidacte, qui a connu la fortune«C’était un député assidu et discipliné» se rappelait de lui un autre élu istiqlalien. Mais, cela ne dura pas très longtemps. S’estimant très peu soutenu par l’Istiqlal, L’haj Miloud Chaâbi opère un revirement à 90 degrés. Il adhère au PPS ramenant dans son sillage son fils cadet Faouzi (aujourd’hui au RNI) et sa fille Asmae, maire d’Essaouira. Son fils aîné, Mohamed, a fait le choix d’appartenir au PJD dont il a été député à Kenitra. La famille Chaâbi a le comportement typique des notables. Elle change assez souvent d’alliance et d’appartenance, passant aisément de la droite nationaliste à la gauche ex communiste. Elle se permet de telles pérégrinations parce qu’elle sait qu’elle est une valeur sûre sur le plan électoral. Elle n’est d’ailleurs pas la seule. Les Kayouh, père et fils, constituent eux aussi une dynastie politique dans la région de Taroudant. Ils sont tellement puissants, financièrement, qu’ils peuvent imposer leur loi aux partis politiques. Ainsi, lors du dernier congrès de l’Istiqlal, Ali Kayouh a exigé et a obtenu que son fils figure au bureau exécutif du parti. Sur un autre registre, les Lebbar faisaient jusque-là le bonheur du mouvement populaire à Fès. C’est le cas également à Marrakech des Reffouch qui garantissent deux sièges de députés à l’UC. Dans les petites villes et dans le monde rural, plusieurs partis n’existent que par le biais de notables dont le nom de famille est largement plus connu que celui des partis politiques auxquels ils appartiennent. Cet état de fait a fait que certaines notabilités ont pu se constituer des fiefs qu’ils monnayent aux plus «offrants». Dès qu’ils se sentent contrariés, ils changent leur étiquette politique sans que cela n’influence sur leurs chances de remporter les élections. Les partis politiques dans leur grande majorité sont aujourd’hui otages de ce système qu’ils ont eux-mêmes contribué à instaurer. Si le mouvement populaire se plaint de la transhumance d’une bonne partie de ses parlementaires, il oublie qu’il a, pendant des années, fait ses emplettes au sein des élus des autres partis politiques sans que cela ne le dérange le moindre du monde. C’est le cas aussi du RNI, de l’UC et d’autres petits partis. Un exemple vient étayer la thèse selon laquelle les notables s’imposent. Pendant les législatives partielles du mois de ramadan dernier, le PAM a mené une campagne contre l’un des notables de Marrakech connu sous le nom de Ould Laâroussia. Aujourd’hui, il adoube son fils comme tête de liste pour les communales dans la même ville. Comme quoi les partis passent et les notables restent.
très tôt, a embrassé une carrière politique au sein de l’Istiqlal.
Les dynasties supplantent les partis
Inscription à :
Publier les commentaires
(
Atom
)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire