
IL est depuis plusieurs semaines sous les feux des projecteurs, le Tuta absoluta. Celui-ci est un papillon de 6-7mm de long. Il est gris argenté avec des tâches noires sur les ailes antérieures. Les antennes sont filiformes. Ses chenilles sont au départ de couleur crème (1er stade) puis deviennent verdâtres et rose clair (2e-4e stade). Le stade L3 mesure 4,5-4,6 mm de long et le stade L4 (dernière phase) mesure 7,3-7,7mm.
Ce lépidoptère est originaire d’Amérique du Sud (Chili, Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Paraguay, Uruguay, Pérou, Venezuela, Argentine). Il a été signalé pour la première fois en Europe en 2006 particulièrement en Espagne (Valenciana). En 2007, plusieurs foyers le long de la côte méditerranéenne dans la province de Valence et sur l’île d’Ibiza (Baléares) ont été identifiés. En 2008, le Tuta absoluta a été signalé pour la première fois au Maroc, en Algérie et en France (Corse, région d’Ajaccio, de Propriano, de Bastia).
Comme nous le savons déjà, le Tuta absoluta provoque d’importants dégâts sur la tomate. Il s’attaque également aux aubergines, poivrons, pommes de terre et autres solanacées cultivées. Il peut provoquer une perte de 80 à 100% de la production sur les plants de tomates et sa présence peut également empêcher l’exportation des produits vers divers pays. Pour lutter efficacement contre ce ravageur, la prophylaxie et une bonne gestion de ce ravageur sont les moyens les plus recommandés actuellement. La lutte chimique est souvent vouée à l’échec en raison de la résistance de Tuta absoluta à de nombreux pesticides mais aussi parce qu’une grande partie de son développement se déroule à l’intérieur de la plante ou dans le sol, hors d’atteinte des traitements.
Abdeslam GUERCH
APCE-Kénitra
apcekenitra@gmail.com
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