· Port, autoroutes, télécoms, plan logistique,…
· TGV: 20 milliards de DH pour monter dans le «wagon»
La première ligne marocaine du train à grande vitesse entrera en service en 2015. Le TGV, par sa symbolique, fera franchir un palier au Maroc en le faisant entrer dans le cercle très fermé des pays dotés de la grande vitesse. Mais bien avant le TGV, l’accélération des réalisations des infrastructures a complètement changé le visage du pays.
Elle lui a surtout permis d’améliorer son positionnement vis-à-vis des investisseurs. Le réseau d’autoroutes, le port de TangerMed, la qualité des réseaux télécoms, le plan de développement de la logistique ont changé du tout au tout le marketing du Maroc auprès des investisseurs.
Le TGV n’est pas seulement un immense projet sur le plan économique -20 milliards de dirhams d’investissement-, il sera surtout un accélérateur de la mobilité des populations et des opérateurs économiques. Comme l’autoroute a rapproché Casablanca de Tanger ou Agadir de Marrakech, le TGV ne réduira pas que les distances physiques entre les grands centres de production du pays. L’approche psychologique des distances va s’en trouver bouleversée, pour les investisseurs et les populations de manière générale.
Sur le marché de l’emploi, comme cela a été observé en Europe, ce type d’infrastructure a permis d’augmenter sensiblement la mobilité des cadres. Aller travailler à 100 km de chez soi n’est plus perçu comme un obstacle. Et dans la politique de lutte contre le chômage, c’est un facteur qui compte. Il reste que beaucoup de gens se posent la question sur la pertinence de la hiérarchisation des priorités: comment un pays qui n’arrive pas encore à se doter d’un système de transports urbains collectifs digne de ce nom se lance dans la maîtrise du train à grande vitesse?
Si les transports en commun restent aux standards auxquels ils sont aujourd’hui et malgré le tramway, l’inter-modalité ne serait alors qu’un leurre.
Bien entendu si le calendrier de réalisation du chantier du TGV est respecté, Casablanca sera reliée à Tanger en 2 heures 10 minutes, soit un gain de temps de 2 heures 30 minutes par rapport à la durée du trajet actuel. Sur le plan économique, ce gain de temps se traduit en argent pour les entreprises. Si l’ONCF déploie une politique intelligente de fret. Pour cette première expérience, les gares qui seront desservies seront donc Casablanca, Rabat, Kénitra et Tanger. Cela permettra, selon l’ONCF, de quadrupler le nombre de passagers sur ce trajet pour atteindre 8 millions après la mise en place de la ligne.
Le train à grande vitesse est une avancée certaine, mais il a un coût. Selon les prévisions, ce sera 20 milliards de DH, en plus du coût de l’entretien des voies et des rames. Mais traditionnellement, les budgets d’un chantier de cette dimension ont toujours explosé. A la limite, ce n’est pas un problème au vu des retombées économiques. En France par exemple, le TGV Est qui a été inauguré en 2007 a nécessité un investissement de 5,5 milliards d’euros (60 milliards de dirhams), contre des prévisions initiales de 4,7 milliards.
Si le modèle économique de ce type de transport est encore difficile à cerner, il faudra bien trouver un équilibre en fonction des spécificités locales. Aujourd’hui, le taux d’occupation des trains est d’environ 60%. Et le développement d’un réseau à grande vitesse se traduira par une hausse des tarifs sur les destinations que ces trains vont desservir. En France, les prix ont augmenté en moyenne de 30%. Le prix d’un billet Casablanca-Tanger sur une ligne classique est tarifé à 125 DH. Le même trajet en TGV en 2015 pourrait coûter entre 160 et 200 DH.
En attendant, la mise en place du réseau local a démarré en juin. Cela se traduira par la création d’une ligne de 200 km entre Tanger et Kénitre. Une ligne destinée exclusivement aux trains à grande vitesse. Ils pourront y atteindre jusqu’à 320km/h. Une connexion à partir de Kénitra sur la double voie permettra de relier Tanger à Rabat en 1 heure 20 minutes. La réalisation du projet nécessitera également l’aménagement des gares de Tanger-ville, Kénitra ou encore Casa-voyageurs pour accueillir les TGV. Dans un premier temps, les trains en circulation auront une capacité de 500 places.
· TGV: 20 milliards de DH pour monter dans le «wagon»
La première ligne marocaine du train à grande vitesse entrera en service en 2015. Le TGV, par sa symbolique, fera franchir un palier au Maroc en le faisant entrer dans le cercle très fermé des pays dotés de la grande vitesse. Mais bien avant le TGV, l’accélération des réalisations des infrastructures a complètement changé le visage du pays.
Elle lui a surtout permis d’améliorer son positionnement vis-à-vis des investisseurs. Le réseau d’autoroutes, le port de TangerMed, la qualité des réseaux télécoms, le plan de développement de la logistique ont changé du tout au tout le marketing du Maroc auprès des investisseurs.
Le TGV n’est pas seulement un immense projet sur le plan économique -20 milliards de dirhams d’investissement-, il sera surtout un accélérateur de la mobilité des populations et des opérateurs économiques. Comme l’autoroute a rapproché Casablanca de Tanger ou Agadir de Marrakech, le TGV ne réduira pas que les distances physiques entre les grands centres de production du pays. L’approche psychologique des distances va s’en trouver bouleversée, pour les investisseurs et les populations de manière générale.
Sur le marché de l’emploi, comme cela a été observé en Europe, ce type d’infrastructure a permis d’augmenter sensiblement la mobilité des cadres. Aller travailler à 100 km de chez soi n’est plus perçu comme un obstacle. Et dans la politique de lutte contre le chômage, c’est un facteur qui compte. Il reste que beaucoup de gens se posent la question sur la pertinence de la hiérarchisation des priorités: comment un pays qui n’arrive pas encore à se doter d’un système de transports urbains collectifs digne de ce nom se lance dans la maîtrise du train à grande vitesse?
Si les transports en commun restent aux standards auxquels ils sont aujourd’hui et malgré le tramway, l’inter-modalité ne serait alors qu’un leurre.
Bien entendu si le calendrier de réalisation du chantier du TGV est respecté, Casablanca sera reliée à Tanger en 2 heures 10 minutes, soit un gain de temps de 2 heures 30 minutes par rapport à la durée du trajet actuel. Sur le plan économique, ce gain de temps se traduit en argent pour les entreprises. Si l’ONCF déploie une politique intelligente de fret. Pour cette première expérience, les gares qui seront desservies seront donc Casablanca, Rabat, Kénitra et Tanger. Cela permettra, selon l’ONCF, de quadrupler le nombre de passagers sur ce trajet pour atteindre 8 millions après la mise en place de la ligne.
Le train à grande vitesse est une avancée certaine, mais il a un coût. Selon les prévisions, ce sera 20 milliards de DH, en plus du coût de l’entretien des voies et des rames. Mais traditionnellement, les budgets d’un chantier de cette dimension ont toujours explosé. A la limite, ce n’est pas un problème au vu des retombées économiques. En France par exemple, le TGV Est qui a été inauguré en 2007 a nécessité un investissement de 5,5 milliards d’euros (60 milliards de dirhams), contre des prévisions initiales de 4,7 milliards.
Si le modèle économique de ce type de transport est encore difficile à cerner, il faudra bien trouver un équilibre en fonction des spécificités locales. Aujourd’hui, le taux d’occupation des trains est d’environ 60%. Et le développement d’un réseau à grande vitesse se traduira par une hausse des tarifs sur les destinations que ces trains vont desservir. En France, les prix ont augmenté en moyenne de 30%. Le prix d’un billet Casablanca-Tanger sur une ligne classique est tarifé à 125 DH. Le même trajet en TGV en 2015 pourrait coûter entre 160 et 200 DH.
En attendant, la mise en place du réseau local a démarré en juin. Cela se traduira par la création d’une ligne de 200 km entre Tanger et Kénitre. Une ligne destinée exclusivement aux trains à grande vitesse. Ils pourront y atteindre jusqu’à 320km/h. Une connexion à partir de Kénitra sur la double voie permettra de relier Tanger à Rabat en 1 heure 20 minutes. La réalisation du projet nécessitera également l’aménagement des gares de Tanger-ville, Kénitra ou encore Casa-voyageurs pour accueillir les TGV. Dans un premier temps, les trains en circulation auront une capacité de 500 places.
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