«Celui qui jouera le mieux sera applaudi par nos supporteurs»
Les anciens internationaux du Maroc sont arrivés hier en début d’après-midi à Alger afin de disputer un match amical cet après-midi à 18h30, à la Coupole du 5-Juillet, contre leurs homologues algériens de la même génération. Les nostalgiques des années 70-80 seront heureux de revoir les anciennes gloires des deux pays, les gratifier de gestes techniques dont ils ont le secret. Cette rencontre, placé sous le signe de l’amitié qui lie les deux peuples, a été aussi voulue comme un moyen de raffermir les relations entre les anciens, et de fait les supporteurs, avant la double confrontation algéro-marocaine pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012.
D’autres comme Bouderbala arriveront aujourd’hui
A l’arrivée des Marocains, Ali Fergani était un peu déçu hier en apprenant que plusieurs grands noms étaient absents. Badou Zaki est en négociation avec les dirigeants du WAC qui voudraient se séparer avec Santos, Benabicha est malade et Rachid Daoudi, qui est son meilleur ami, a préféré rester à ses côtés pour le soutenir. «Ils se sont tous excusés et regrettent de ne pas être du voyage. Mais d’autres joueurs sont attendus dans le vol de jeudi matin, parmi lesquels Aziz Bouderbala», nous a appris Mustapha Khalif, l’ancien joueur du Raja de Casablanca, visiblement ravi d’être à Alger.
Les Rajaouis demandent après Cherif El Ouazzani, Saâdane et Ighil
Dès leur arrivée à l’aéroport, les joueurs marocains se sont empressés de demander des nouvelles de leurs amis. Ceux du Raja ont réclamé Cherif El Ouazzani, Rabah Saâdane, mais aussi Meziane Ighil, leurs deux anciens entraîneurs. En apprenant que Ighil venait de subir une intervention chirurgicale, ils ont tenu à le joindre au téléphone, par le biais d’une connaissance commune. Le bonheur était perceptible sur le visage de Khalif et Tijani Mohamed qui ont émis le vœu de lui rendre visite chez lui.
Ils voulaient savoir si Adda Brahim et Salah Assad allaient être de la partie
D’autres ont demandé des nouvelles de Adda Brahim qui a joué au Feth de Rabat et même au WAC. «Un excellent attaquant qui a marqué les esprits des Marocains par son talent», nous dira Mustapha Khalif. Pour sa part, Khelifa El Abd, ancien international du Kénitra AC, nous a demandé si Salah Assad allait être de la partie jeudi, en nous racontant des anecdotes qu’il a vécues avec son ami, le «rouquin » du RC Kouba. «Il est venu manger chez moi à Kenitra», nous dira l’ancien arrière droit des Lions de l’Atlas.
Djadaoui et Khalifa évoquent le Mondial 86
Pour ceux qui n’arrivent pas à le situer, c’est lui qui avait offert cette longue passe parabolique à Abderrazzak Khairi, qui inscrivit son deuxième but face au Portugal, avant que Krimo Merry n’en mette un troisième (3-1) qui propulsa le Maroc en huitièmes de finale du Mondial. Khalifa a également discuté avec Abdelghani Djadaoui, lui aussi invité et qui était arrivé quelques minutes auparavant à l’aéroport, juste après Djamel Tlemçani. Les deux anciens se sont situés par rapport à leur époque et à leurs exploits communs. L’Algérien lui avait fait rappeler qu’il n’était pas dans l’équipe qui les avait battus par cinq buts (5-1) en 1979, le tout, dans une ambiance fraternelle.
Bouyahiaoui : «J’ai rencontré Assad à La Mecque»
Pour sa part, Nouredine Bouyahiaoui, également défenseur de la même équipe qui avait pris part au Mondial de 1986 au Mexique, a réclamé son ami et frère, comme il le dit, Salah Assad. «La dernière fois que je l’ai rencontré, c’était au pèlerinage. On s’est vus par un heureux hasard et je peux vous assurer qu’on était vraiment contents de se rencontrer dans ces Lieux saints. Salah est comme mon frère. A Kénitra, tout le monde l’apprécie. Lorsqu’il venait jouer chez nous, le public l’applaudissait autant que nous, si ce n’est plus», a témoigné l’ancien solide défenseur central du Maroc.
«Celui qui jouera le mieux sera applaudi par nos supporteurs»
Evoquant la fameuse double confrontation entre nos deux pays lors des éliminatoires de la CAN 2012, tous les Marocains ont été unanimes pour dire qu’ils ne craignaient aucun dérapage que ce soit à Alger ou à Rabat. «C’est inconcevable de revivre avec nous ce que vous avez vécu face à l’Egypte», nous dira Khalid Raghib.
Khalifa Al Abd abondera dans le même sens en faisant rappeler que même après la défaite de 5-1 de 1979, il ne s’était rien passé et le public marocain avait applaudi les joueurs algériens. «C’est nous qui avions passé quatre heures dans le vestiaire, en attendant que les supporteurs soient partis», a rigolé le joueur qui avait pris part au match retour, qui «s’était déroulé dans un total respect», comme il a tenu à le faire rappeler. «Tant au Maroc qu’en Algérie, l’équipe qui jouera le mieux sera applaudie», a ajouté le sage Khalifa.
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