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Assainissement liquide à Kénitra: Un programme ambitieux à fort impact écologique et touristique

Chef-lieu d’une région qui compte parmi les plus compétitives du Maroc sur les plans économique et démographique, la ville de Kénitra connaît une dynamique urbaine soutenue qui rend nécessaire l’adoption de projets ciblés destinés à promouvoir le développement local et à améliorer le cadre de vie de la population en apportant des réponses durables aux besoins engendrés par l’urbanisation, tous domaines confondus.
Parmi ces besoins, celui de l’assainissement liquide s’avère urgent, à l’heure où la question du développement durable est devenue une composante-clé et incontournable de toute politique urbaine. À l’instar de plusieurs régions du Royaume, le chef-lieu du Gharb-Cherarda-Bni H’ssen s’est doté d’un ambitieux programme d’assainissement liquide (à Kénitra et Mehdia), s’étalant sur la période 2004-2016, et dont la gestion est assurée par la Régie autonome de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide de la province de Kénitra, qui dessert une population estimée à 465 000 habitants. Ce programme, décliné en quatre tranches destinées à réhabiliter le réseau d’assainissement liquide et de réduire considérablement les rejets directs d’eaux usées dans l’Oued Sebou, entre dans une nouvelle étape avec le lancement par S.M. le Roi Mohammed VI, jeudi à Kénitra, de la première phase de la troisième tranche, en signe de la Haute sollicitude royale dont le Souverain entoure les projets de requalification urbaine visant la promotion du développement durable et du bien-être de la population. Le programme, doté d’un budget de 1,3 MMDH, vient à point nommé pour remédier aux insuffisances du réseau d’assainissement liquide de la ville dues à la saturation, la dégradation et l’envasement des six collecteurs principaux, à l’arrêt de fonctionnement des stations de pompage, aux déversements directs des eaux usées dans l’Oued Sebou ainsi qu’aux rejets à ciel ouvert dans les quartiers périphériques dépourvus d’un réseau de collecte. Du fait de son état de vétusté avancé et des multiples risques sanitaires et d’hygiène qu’il présente, ce réseau se trouve incapable d’accompagner la dynamique urbaine tous azimuts qu’a connue la province au cours des dernières années, d’où la nécessité impérieuse de procéder à la création de stations de traitement et d’épuration des eaux usées et de réhabiliter le réseau d’assainissement liquide. La reconsidération du système d’évacuation des eaux pluviales s’avère également de grande urgence pour protéger les habitants contre les inondations récurrentes pendant les périodes de fortes précipitations. C’est, à juste titre, l’objectif de la première phase de la troisième tranche qui permettra d’éviter les débordements pendant les saisons pluviales, à travers notamment le délestage du collecteur du bassin F qui s’étend sur une superficie totale de 1 500 ha à l’ouest de la ville. L’environnement ne sera pas en reste, puisque la quatrième tranche de ce programme, qui sera lancée en 2013, permettra, pour un coût de 705 MDH, de dépolluer l’Oued Sebou en éliminant les déversements d’eaux non traitées qui contaminent l’eau de surface et la nappe d’eau souterraine, de même qu’elle contribuera à la préservation de l’écosystème marin et à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade dans la capitale du Gharb, connue pour ses plages très prisées par les estivants, dont la plage de Mehdia et celle des Nations. De quoi booster l’activité touristique, qui pâtissait grandement de la pollution et des désagréments visuels, olfactifs et des nuisances environnementales qui en découlent. Ce programme, aux multiples bienfaits économiques et environnementaux, s’insère dans le cadre du programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées qui se fixe pour objectifs d’atteindre un taux de raccordement national de 75% à l’horizon 2016, qui devra passer à 80% en 2020 et à 100% en 2030, ainsi que de réduire la pollution causée par les eaux usées domestiques respectivement de 40% et de 80% en 2016 et 2020. Depuis son lancement, ce programme, qui ambitionne aussi d’augmenter de 50% le niveau de traitement et de réutilisation des eaux usées d’ici à 2020, a permis le traitement de 24% de ces eaux par 62 stations de traitement réparties sur tout le Royaume, un chiffre qui devra atteindre 38% après le lancement de 43 stations en cours de réalisation. Ces réalisations viennent concrétiser la politique hydraulique nationale qui promeut une gestion efficace, durable et écologique des ressources disponibles. Couplé à d’autres projets visant la requalification urbaine de la province de Kénitra, le programme d’assainissement liquide favorisera sans nul doute l’essor économique et le rayonnement urbain de la ville à l’échelle régionale et nationale, en renforçant ses potentiels touristique, économique et environnemental dans le cadre d’une politique locale équilibrée où la modernité et la croissance économique vont de pair avec le développement durable et le bien-être social. Publié le : 20 Septembre 2012 - MAP
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