Les jeunes Marocains auront désormais leur mot à dire sur la
politique locale, grâce à un nouveau programme lancé le 10 novembre à
Kénitra.
La ville, qui collabore sur ce projet avec le Programme de
gouvernance locale (PGL) depuis six mois, a décidé de renforcer ses
efforts visant à favoriser le dialogue avec la jeunesse.
La commune et le PGL se sont tout d'abord tournés vers les
associations d'aide aux jeunes, les encourageant à soumettre
respectivement les candidatures d'un homme et d'une femme.
Sur les 102 dossiers reçus, 59 personnes ont été choisies par un
comité de sélection. Ce nouveau conseil est un groupe diversifié de
jeunes hommes et femmes âgés de 15 à 25 ans, explique Mohamed Bchini,
coordinateur du PGL pour les jeunes, à Magharebia.
"Dans le cadre du conseil local des jeunes, sept jeunes garçons et
filles ont été élus aux postes de représentants de la commune",
ajoute-t-il.
"La tâche du comité de dialogue sera de donner une voix aux jeunes,
de transmettre les inquiétudes et les propositions des jeunes de Kénitra
aux autorités locales et d'accompagner leur mise en oeuvre".
Le PGL et la commune viendront soutenir ce nouveau comité en assurant la formation de ses membres.
"L'objectif est d'améliorer l'implication des jeunes dans le
processus de dialogue avec la commune. C'est le huitième comité que nous
avons organisé avec le PGL, et nous travaillons pour en créer deux de
plus dans un avenir proche", explique Bchini.
"J'ai décidé de participer à cette expérience parce que je crois
vraiment en l'importance de la phase critique que nous sommes en train
de traverser et parce que j'ai conscience des problèmes rencontrés par
les habitants de ma ville", a expliqué à Magharebia Assia Abboudi,
récemment élue au conseil.
"Je vais me focaliser sur le développement des capacités des jeunes
et je vais les encourager à participer aux affaires locales pour contrer
les déviances que de nombreux Marocains rencontrent dans la plupart des
villes", ajoute-t-elle.
Ayoub Rouimi, un autre membre du conseil, reconnaît la difficulté de la tâche menant à la réforme .
"Nous sommes un conseil travaillant aux côtés des élus, doté
seulement d'un pouvoir consultatif et de la capacité de faire des
propositions", indique-t-il.
Il place pour sa part de grands espoirs dans l'efficacité de ce nouveau comité.
Parmi ses membres, le groupe comprend "des diplômés, des responsables
d'association, et des spécialistes dans divers secteurs. Tous ont
travaillé avec dévouement au sein des associations auxquels ils
appartiennent", explique Rouimi.
Rouimi compte s'intéresser principalement à deux domaines. L'art,
tout d'abord, en particulier le théâtre et la musique, dont de nombreux
jeunes de la commune sont exclus. Il désire se consacrer, en second
lieu, aux problèmes vécus par les étudiants.
L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a
lancé le PGL en février 2010, en partenariat avec la Direction générale
des collectivités locales, dans le but de promouvoir une "participation
accrue des citoyens, notamment des jeunes, à la bonne gouvernance à
travers des collectivités locales plus efficaces et responsables".
Par Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Rabat – 20/11/12
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