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Comment la mode torture les Marocaines

La frénésie du skinny-look s’empare des grands designers et leurs créations. Rien ne va plus et les vêtements avec. Devant un tel acharnement on ne peut que se demander à quelle source s’abreuvent les créateurs qui, en dépit des mensurations moyennes mondiales, continuent à tailler des Slims et autres pantalons cigarettes. La frénésie du skinny-look s’empare des grands designers et leurs créations. Rien ne va plus et les vêtements avec. Devant un tel acharnement on ne peut que se demander à quelle source s’abreuvent les créateurs qui, en dépit des mensurations moyennes mondiales, continuent à tailler des Slims et autres pantalons cigarettes. Des coupes de tissus inadéquates sont responsables de ce que l’on pourrait chez nous qualifier de «choc vestimentaire des civilisations» avec tout ce que cela implique comme excès et comme tortures. Fashion, in ou branchée, sont par contre autant de termes qui justifient aux yeux de la consommatrice l’achat de tenues jurant quelquefois avec sa morphologie. «Il s’agit là d’un simple mimétisme imposé par les diktats du style» explique Abdenacer Nehas, psychanalyste de son état. Une définition de la mode nous éclaire sur ce qui n’est malheureusement plus de mise de nos jours : l’art de se vêtir, celui qui sous entend l’osmose parfaite entre des facteurs d’ordre culturel, climatique et corporel. La tendance qui transparaît actuellement relève plutôt d’une illusion de mode et d’une illusion des critères esthétiques. Partout la promotion de corps inexistants, sveltes à outrance, s’ajustant à des vêtements «seconde peau», mais partout aussi des destinataires complètement à côté de ces normes chimériques. « Il y a un énorme gap aujourd’hui entre ce qui est proposé et la réalité des corps, on est en pleine apologie d’une silhouette de plus en plus jeune et extrêmement maigre, à peine pubère en fait. Androgynéité et confusion des genres sont malheureusement de mise à travers une mode étriquée » nous dit Meriem Tahiri Jouti, styliste casablancaise. «Et dans tout ça j’ai la nette impression que la Marocaine perd les pédales, elle cherche à se confondre à un décor qui n’est pas forcément le sien puisqu’il ne tient pas compte de ses caractéristiques types». Tandis que les corpulences s’épanouissent, les vêtements eux tendent paradoxalement à rétrécir. L’hymne à l’androgynéité serait la clé de voûte de tout ceci. A quelques exceptions près c’est à une féminité dépourvue de rondeurs que semblent s’adresser les tendances actuelles. Les femmes concernées par leur pouvoir d’achat ne trouvent finalement d’autres recours que celui d’acheter, tant pis si ça ne va pas pour l’instant, leurs magazines afficheront certainement un énième régime pour perdre 25 kg en 2 jours et 10 minutes … « Certaines ne font pas attention à ce qui leur va vraiment et se contentent de suivre des tendances ne rendant pas forcément hommage à leurs atouts» précise Hind Bensaid, styliste modéliste installée à Kénitra. «Or, ajoute-t-elle, un vêtement n’est rien s’il ne permet pas la mise en valeur d’un corps et l’atténuation de ses imperfections». Qui se soucie vraiment d’atténuer les imperfections aujourd’hui ? Les créateurs pour grande taille bien sûr. Les autres se contentent de ressasser encore et encore la fable du spondex peu flatteur et celle de la friperie pour anorexique, n’ayant somme toute rien en commun avec une Marocaine sensuelle et généreuse ou encore avec la femme telle qu’elle est réellement.
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1 commentaire :

Anonyme a dit…

Bonjour,

Vous pensez vraiment qu'on peut lire un article avec UN SEUL méga paragraphe??

:-) bon courage