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Pâtes avariées découvertes à Kénitra : Les consommateurs en danger

Le scandale des pâtes fabriquées à Kénitra par Soniama à partir de produits avariés n’est pas clos. Au contraire, il ne fait que commencer.
Ce nom est à retenir par les consommateurs soucieux de leur santé : Soniama. C’est là le sigle de la Société Nouvelle d’Industries Alimentaires Moulay Abdeslam. L’entreprise de Kénitra, qui est aujourd’hui accusée de fabriquer des tonnes de semoules, de pâtes et d’autres produits assimilés, à partir de grandes quantités de pâtes périmées et de pain moisi.
Comme « le Reporter » l’a déjà signalé dans sa précédente édition, le scandale a éclaté le 12 septembre dernier quand les autorités locales et le service vétérinaire de la direction de la salubrité sanitaire des aliments de la ville de Kénitra ont découvert la première quantité de produits avariés et de pain moisi en phase de moulage dans un moulin traditionnel. C’est ce qui les a conduits vers le donneur d’ordre qui n’est autre que l’usine de Soniama. C’est là où se déroulait la suite d’une astucieuse opération de recyclage. Laquelle consistait à mélanger deux sacs de produits de base avariés obtenu après moulage, avec trois sacs de bon. Ce qui permettait à la société d’inonder le marché national, à moindre frais, de pâtes impropres à la consommation.
Selon ses propres estimations, Soniama fabrique 100.000 tonnes de produits traités par an. Elle dit aussi compter plus de 400 références et 60.000 points de vente de détail desservis directement. Ses marques les plus connues sont : Laaroussa, Oropate, Kasbah, Chadia, Alamya, Basma et Filadiol.
Aujourd’hui encore, les opérations d’incinération des produits avariés saisis chez Soniama, se poursuivent à Kénitra. A l’heure où nous mettions sous presse, les services concernés ont fait incinérer plus de 500 tonnes de ces produits dangereux. Et ce n’est pas fini...
L’affaire n’est pas close pour autant. Une enquête judiciaire a été ouverte pour désigner les coupables et les punir. Entre temps, les produits de Soniama sont toujours sur les étalages à travers tout le pays. Et tant que la justice ne décide pas leur retrait du marché, les consommateurs mal informés continueront de les acheter en risquant gros. D’où cet appel catastrophé de l'Association Marocaine de Protection et d'Orientation du Consommateur (AMPOC) qui exhorte les autorités sanitaires, administratives et judiciaires de retirer d'urgence les produits fabriqués par cette usine du circuit de commercialisation nationale. Par ailleurs, tous ceux qui suivent de près cette affaire trouvent quand même bizarre que l’usine mise en cause reste toujours ouverte.
Une affaire à suivre…
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