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Les pépinières en souffrance

Ecrit par Yousra Amrani - Maroc Soir
Les plantes demandent un long investissement.Il faut donc aider le marché à s'implanter.
Les pépinières ont du mal à survivre. C'est ce que nous a affirmé Mohammed Benbrahim propriétaire de la pépinière «Arc en ciel» à Salé. Ouverte depuis huit mois seulement, cette pépinière a nécessité pourtant une période de préparation de 4 ans pour pouvoir démarrer.
«Ce genre de structure nécessite beaucoup de temps et d'argent pour qu'elle soit lancée car il faut attendre d'avoir des plantes de différents âges. C'est le minimum» explique ce patron. En effet, cette pépinière est considérée comme petite par rapport à la dizaine de structures existantes sur la route de Kenitra.
Pourtant, elle compte 10 000 plantes. Plus encore, cet investissement a nécessité un budget d' un million de dirhams pour être mis sur pied. «La plupart des propriétaires de ce genre de commerce ont choisi de faire ce métier par amour car il ne rapporte presque rien», explique Adil, employé dans une pépinière.

En effet, seuls les grands marchés à savoir les commandes faites par les communes peuvent permettre à une pépinière de survivre. Or, leurs achats restent très occasionnels et dépendent d'une part des projets d'aménagement lancés par la ville et d'autre part de la notoriété de la pépinière. En effet, il est toujours difficile de décrocher un grand marché quand la pépinière est nouvellement créée. Le seul moyen pour avoir un marché est de recourir aux intermédiaires. Ces derniers réussissent toujours à dénicher les bonnes affaires. Seul inconvénient : ils exigent une grosse commission.
Quant à la marchandise, cette dernière dépend de la commande. Néanmoins les arboricoles en troisième âge restent les plantes les plus demandées.

Ces derniers coûtent entre 700 et 1000 dirhams chacune et des fois plus. Tout dépend de l'état de l'arbre et de son âge. «Les arboricoles ont besoin généralement d'un soin particulier. Ceci sans parler du produit d'entretien qu'ils consomment et qui se vend à 5000 Dhs le litre», affirme Adil.

Mais si les arbres restent le premier produit ayant du succès auprès des clients, ils ne sont pas les seuls vendus par la pépinière. En effet, certaines plantes ont du succès auprès des clients particuliers comme les plantes de décoration. Il n'empêche que les ventes restent très réduites. «La mode des plantes n'est pas encore installée chez nous. Les gens considè-Les pépinières nécessitent un investissement matériel et humain très lourd car les Marocains n'ont pas encore la culture des plantes. rent toujours l'acquisition d'un pot ou d'un rosier comme un geste secondaire. Des fois, ils marchandent les prix, même quand ces derniers sont à leur portée.

Les pépinières de Bouknadel
Situées à quelques encablures de la ville de Salé, les pépinières de Bouknadel ont de plus en plus le vent en poupe.Les R'batis qui s'intéressent de plus en plus à la décoration de leurs intérieurs s'y rendent souvent pour acheter plantes ornementales, fleurs et autres arbustes.Ahmed est pépiniériste. Il a une petite parcelle de terrain sur la route de Kénitra où il cultive toute une variété d'arbres fruitiers :
palmiers, abricotiers, pêchers, orangers,pommiers et de plantes ornementales d'intérieur et d'extérieur.
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1 commentaire :

invesmo a dit…

merci pour cette article.
c'est tout à fait exact.

merci
www.unepepiniere.com