Le secteur de la santé publique au Maroc, en état de dégradation avancée, a besoin de grandes réformes sur le long terme s'il veut récupérer la confiance des citoyens, a affirmé, mercredi à Kenitra, le ministre de la Santé, El Houssein El Ouardi.
Le ministre, qui intervenait dans le cadre d'une rencontre organisée par son parti, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) sur le thème "quelle stratégie pour la promotion du secteur de la santé", a dressé un tableau noir sur l'état des hôpitaux publics marocains, notamment l'état catastrophique des services des urgences, affirmant que l'objectif principal de son département est de restaurer la confiance des citoyens.
La restauration de cette confiance passe par l'application de mesures concrètes à travers la mise en ?uvre des dispositions de la nouvelle Constitution relatives au droit à la santé, l'exécution d'une politique participative, l'application du programme gouvernemental en la matière et le renforcement et la consolidation des acquis, a-t-il assuré, le but étant de trouver des réponses précises aux attentes des citoyens.
C'est ainsi que le ministère de la Santé a pris une cinquantaine de mesures pour pallier au plus urgent dont 77 pc ont été exécutées jusqu'à présent, a expliqué M. El Ouardi, affirmant que son département doit procéder, par souci d'efficacité, à un repositionnement stratégique pour ne s'occuper que des questions liées à la santé, à l'accès aux soins et à la généralisation de l'AMO et du RAMED.
Il a annoncé, dans ce contexte, que 80 unités d'urgence de proximité ainsi que deux hôpitaux mobiles seront déployés dans les régions éloignées, ajoutant que 60 pc du budget de la santé seront consacrés l'année prochaine au monde rural.
Toutefois, selon le ministre de la santé, tout l'effort qui sera fait ne peut réussir sans une politique de formation du personnel médical, annonçant dans ce contexte, que pour la première fois au Maroc des infirmiers spécialisés en soins d'urgence seront formés.
Le ministre a, par ailleurs, déploré l'absence d'une politique de médicaments et plaidé pour un partenariat réglementé avec le privé pour pallier le déficit dans le secteur public.
MAP
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