Futsal : Stage de l’équipe nationale

5/30/2012

Seize joueurs de l'équipe nationale de football en salle (futsal) effectueront un stage de préparation du 29 mai au 6 juin prochains au centre d'accueil du Croissant-Rouge marocain à Mehdia (près de Kénitra) en prévision de son match contre le Mozambique, comptant pour le 3è et dernier tour des éliminatoires de la 7é édition de la Coupe du monde-2012 (Thaïlande du 2 au 18 novembre).
Les protégés de Hicham Dkik s'étaient qualifiés pour le 3è tour de ces éliminatoires suite au forfait de la Guinée-Bissau, tandis que les Mozambicains avaient décroché leur billet aux dépens de la Zambie.
Les matches aller du troisième et dernier tour des éliminatoires africaines, qui opposeront également l'Egypte au Nigeria et la Libye à l'Afrique du Sud, seront disputés du 8 au 10 juin prochain, tandis que le retour aura lieu entre le 22 et le 24 du même mois.
Les trois vainqueurs de ces rencontres empocheront leur sésame pour la phase finale de la prochaine Coupe du monde Thaïlande-2012, à laquelle sont déjà qualifiées les sélections de Serbie, Ukraine, Russie, Portugal, République Tchèque, Italie, Espagne, double championne du monde en 2000 et 2004 (UEFA), les îles Salomon (Confédération d'Océanie de football/OFC), Argentine, Paraguay et du Brésil, quadruple champion du monde (1989, 1992, 1996 et 2008) et la Colombie (Confédération sud-américaine de football/CONMEBOL) en plus de la Thaïlande, pays hôte.
Voici la liste des joueurs convoqués: Adil Battachi, Bouchaib El Khoukh, Said Mournan et Mohamed Talibi (Chabab Khouribga), Bilal Sabri, Hicham Kayouri, Mohamed Dahou, Bilal Assoufi et Anouar Cherayeh (Ajax Tanger), Adil Habil, Yahya Baya, Rabie Zaari et Ismail Khayaty (Club Sebou Kénitra), Abdelkrim Nbia (Ajax Kénitra), Naoufal Ettai (Fath Settat) et Sami El Hamdani (Dynamo Kénitra).

Mercredi 30 Mai 2012
Libération
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Photo Bel Ksiri 1913

Passage du Sebou (Qué de Bel Qciri 1913)

Titre : Archives marocaines. Publication de la Mission scientifique du Maroc ["puis" de la Direction ["puis" générale] des affaires indigènes. Section sociologique ; de la Direction des affaires politiques. Section des affaires islamiques]
Auteur : Mission scientifique du Maroc
Auteur : Direction ["puis" générale] des affaires indigènes. Section sociologique
Auteur : Direction des affaires politiques. Section des affaires islamiques

' VOLUME LE GHARB (1913)

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Thamusida

DISQUE TROUVÉ A THAMUSIDA
M. Blanchet, membre honoraire, lit une communication de M. Armand Ruhlmann, inspecteur des Antiquités du Maroc, associé correspondant national, sur une poignée de lampe chrétienne figurant une tête dans un
nimbe :
« Thamusida, à la fois place forte et port fluvial, était située sur la rive gauche de l'oued Sebou, à 8 kilomètres environ à vol d'oiseau au nord de Port-Lyautey. Sur l'emplacement de ses ruines, délimitées par les fondations de ses murailles et dominées aujourd'hui par la Koubba du marabout de Sidi Ali bon Ahmed, le Service des An-
tiquités a exécuté entre 1932 et 1935 quelques fouilles. Ces travaux, d'ailleurs assez restreints dès leur début, ont dû être abandonnés momentanément. Aussi ces recherches n'ont-elles donné, on le comprendra, que des résultats partiels. Pour être ressuscitée, à l'exemple de Volubilis et de Banasa, l'antique cité, ensevelie sous les décombres de ses propres constructions et sous une couche épaisse de terre végétale, devra attendre des temps meilleurs...
« Au cours de ces fouilles a été amorcée, entre autres, la mise au jour du decumanus maximus. Cette voie
 centrale, qui se dessine aujourd'hui sur une cinquantaine de mètres, est bordée de chaque côté par les substructions de boutiques et de demeures. C'est dans une des multiples cases formées par ces vestiges de constructions que fut trouvé sur la droite de cette artère (non loin de la porte est de la ville), le 19 avril 1934, l'objet que nous voudrions signaler par la présente note à l'attention des chercheurs.

« Il s'agit d'un fragment de terre cuite non vernissée, à pâte fine et brunâtre, d'une bonne cuisson. Les dimen-
sions en sont les suivantes : longueur, 0m043 ; largeur de la partie arrondie, 0m03 ; de la partie inférieure, 0m02 ; épaisseur, 0m009. Une face est lisse ; le côté opposé, au contraire, porte sous forme de médaillon, obtenu au moule, un décor des plus curieux. On y voit, en relief, et représentée de face, la tête nue et imberbe d'un homme « Inscrits dans un ovale allongé, les traits individuels du visage sont fermes et précis. Les yeux, aux prunelles non indiquées, semblent clos ; le nez est long et droit, les pommettes saillantes, la bouche fermée, le menton pointu et proéminent. Les mèches des cheveux sont taillées courtes et couvrent le front. En résumé, cette image reproduit, dans un style fruste et grossier, une physionomie rude, d'un caractère expressif.

« Le visage est ceint d'un nimbe. C'est, en effet, dans ce sens qu'il nous plairait d'interpréter les deux cercles
concentriques placés autour de la tête et séparés par un cordon de grènetis. Une troisième ligne circulaire
contourne l'effigie sur sa plus grande partie, mais se termine, vers le bas et sur les deux côtés, en deux traits parallèles, formant décor indépendant.

Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France
1938
PARIS
G. KL1NCKSIECK
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ
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Câblage automobile Ils fabriquent 200 fois le tour de la terre!

  • Coficab produit 8 millions de km de câbles par an 
  • Une deuxième unité pour le groupe tunisien
Coficab entreprend l’installation d’une deuxième unité au Maroc, à Kénitra. Elle devrait alimenter ses clients traditionnels qui se sont installés à la Kenitra Automobile City dont Yazaki.
C’est une sacrée aventure que celle du seul maghrébin de la TFZ. Il s’agit de Coficab, un fabricant de câbles automobiles tunisien qui s’est hissé en tête des fabricants du pourtour méditerranéen. Coficab s’est installé sur près de 12.000 mètres carrés à la TFZ en 2001. L’entreprise s’est spécialisée dans la fabrication de câbles automobiles qui sont ensuite utilisés par les fabricants de faisceaux de câbles automobiles. L’unité de Tanger fait partie du groupe Coficab qui dispose d’unités de fabrication installées en France et en Allemagne, entre autres pays d’Europe. La production annuelle des unités de Coficab dépasse les 8 millions de kilomètres de câbles par an, soit 200 fois le tour de la terre. Sa consommation en cuivre, l’un des principaux intrants, est elle aussi démesurée. Les unités de Coficab utilisent en moyenne 70.000 tonnes de cuivre pour la fabrication de câbles, dont près du quart pour la seule unité de Tanger. Outre le cuivre, l’autre intrant est constitué par les polymères (plastique) utilisés pour la gaine du câble. Ceux-ci déterminent en partie l’utilisation de ce dernier. Car, comme l’explique Enneifer, tous les câbles ne se valent pas. En automobile, les fils électriques sont répartis en catégories de température en fonction de leur utilisation. En plus du câble normal servant à alimenter les feux de position par exemple, Coficab fabrique d’autres types de câbles utilisés dans les faisceaux du moteur et qui doivent supporter des températures plus élevées. La fabrication de ces fils électriques exige des équipements à la pointe de la technologie et est de ce fait très capitalistique. Le cuivre arrive en bobines avec un gros diamètre. Il est ensuite passé dans des machines spéciales pour le réduire. Ces machines sont appelées «tréfileuses» et elles constituent des éléments clés de la chaîne de fabrication. Leur coût dépasse le million d’euros la pièce. Ensuite, le fil passe à une autre machine qui l’habille d’une gaine plastique de protection. A sa sortie, le fil passe à travers un scanner qui ausculte le produit fini avant d’être enroulé en bobines. Le contrôle de qualité jouit d’une importance particulière. Le secteur automobile dispose, en effet, de ses propres certifications. «Coficab dispose de l’ensemble des certifications exigées par les constructeurs automobiles installés en Europe», précise Enneifer. Parmi les constructeurs équipés par Coficab figurent Renault, le groupe PSA et Fiat mais aussi Mercedes-Benz et BMW. Le directeur de Coficab est même fier de signaler que les câbles du mythique constructeur automobile Ferrari sont fabriqués dans ses usines. Le groupe est actuellement sur divers projets techniques dont le câblage des futures voitures électriques. C’est, en effet, Coficab qui a été chargé de développer les câbles pour les futurs véhicules électriques du groupe PSA et de Mercedes-Benz. Ces voitures exigent pour leur fonctionnement des tensions plus élevées d’où des contraintes techniques d’isolation plus strictes, selon Enneifer. D’autres défis techniques sont également à relever telles l’utilisation de nouveaux matériaux en remplacement du cuivre ou l’introduction de faisceaux de câbles intelligents en remplacement des faisceaux actuels. Coficab entreprend l’installation d’une deuxième unité au Maroc, à Kénitra. Elle devrait alimenter ses clients traditionnels qui se sont installés à la Kenitra Automobile City dont Yazaki.

Carte de visite 

L’entreprise est classée première en Europe et parmi les 3 premiers groupes mondiaux dans son domaine. Elle est également le premier partenaire des plus grands producteurs de faisceaux de câblage automobile, et des principaux constructeurs automobiles, tels Mercedes, Volkswagen, PSA, Renault, Fiat, BMW, Opel , Ford, etc. Au cours des vingt dernières années, Coficab s’est implantée sur le marché international en construisant des usines ultra-modernes au Portugal (Guarda) en 1993, au Maroc (Tanger) en 2001, en Roumanie (Arad) en 2005 et en Tunisie (Medjez El Bab) en 2009. Sa première usine a été construite en 1992 à Tunis pour répondre à la demande du marché local. Actuellement, sa part de marché dépasse les 13% dans le monde et représente environ 30% en Europe. Son chiffre d'affaires annuel s’élève à 550 millions d’euros, soit un peu plus de 7 milliards de DH.
 Édition N° 3540 du 2011/05/30
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Colloque international à Kénitra

L'économie sociale et solidaire en tant que levier de développement au Maghreb

Un colloque international sur l'économie sociale et solidaire en tant que levier d'appui aux nouveaux modèles de développement au Maghreb, se tiendra, le 8 juin prochain à l'Ecole nationale des sciences appliquées de Kénitra.

Initiée par l'université Ibn Tofail de Kénitra, cette rencontre permettra à des chercheurs marocains et étrangers d'évaluer les expériences réalisées et les différentes voies possibles susceptibles d'élever au plus haut niveau les résultats d'une planification économique plaçant l'homme et les valeurs citoyennes au cœur du développement recherché.

Les thématiques qui seront abordées porteront également sur l'économie sociale et solidaire en tant que moteur de la croissance pour l'emploi et sur “l'heur et malheur de l'économie sociale et solidaire au Maroc: cas des coopératives”.

MAP
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L’Université Ibn Tofaïl de Kénitra:Journée d’études Faire revivre l’esprit des Lumières

  •  L’Université Ibn Tofaïl de Kénitra a abrité récemment une journée d’étude sur le thème «Esprit des Lumières pour la lumière des esprits».
  •  Le XVIIIe siècle a été dominé par un courant intellectuel qui a marqué plusieurs pays en favorisant l’esprit scientifique et l’affirmation de l’idée de tolérance.
Le mouvement des Lumières tire son nom de la volonté des philosophes européens du XVIIIe siècle de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir. L’Encyclopédie, dirigée par Diderot (1713-1784) et d’Alembert (1717-1783), est le meilleur symbole de cette volonté de rassembler toutes les connaissances pour les diffuser au grand public. Pour les encyclopédistes, le savoir n’était pas basé sur l’accumulation des connaissances, mais une méthode basée sur la critique.

Ce siècle a été dominé par un courant intellectuel qui a marqué plusieurs pays en favorisant l’esprit scientifique et l’affirmation de l’idée de tolérance. «L’esprit des Lumières a permis à l’Homme d’être au centre du progrès», a indiqué Abdallah Mdarhri Alaoui, président de la Coordination des chercheurs sur les littératures maghrébines et comparées (CCLMC), lors de la journée d’étude, organisée vendredi 25 mai à l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra sur le thème «Esprit des Lumières pour la lumière des esprits». Pour Sanae Ghouati, professeure à la Faculté des lettres et des sciences humaines à l’Université Ibn Tofail à Kénitra, «le Siècle des Lumières a été associé à l’athéisme, au colonialisme, mais aujourd’hui nous voulons réhabiliter ce courant philosophique face à la montée de l’obscurantisme et aux replis identitaires. Toujours selon cette spécialiste de la médiation culturelle, le Siècle des Lumières, c’est aussi la période où la raison devient universelle. «Avant d’appartenir à une famille ou à un clan, l’Homme appartient à l’humanité. Quant au bien et au mal, ils découlent de la même source, notre liberté», a estimé Mme Ghouati.

Une des caractéristiques ayant marqué cette époque fut la naissance de l’opinion publique. Les penseurs des Lumières appellent à la vigilance et l’individu a toutes les capacités de résister aux forces conservatrices. «Pour le Siècle des Lumières, la vérité n’était pas une, mais résultait du dialogue», a noté Mohamed Ouled Alla, professeur de littérature française à l’Université HassanII de Mohammedia. L’universitaire germanophone, Mourad Alami, quant à lui, considère que «l’universalité est un bien partagé entre tous les hommes. L’universalité, c’est aussi accepter l’Homme dans sa totalité tout en lui accordant le droit d’exprimer sa volonté dans l’espace public.»
«Les Lumières ne prônaient pas l’athéisme, mais la tolérance religieuse», a ajouté cet enseignant à l’Université Mohammed V à Rabat.

Karima Ouenzar, professeure à l’Université Hassan II-Mohammedia, a, pour sa part, expliqué que «le Siècle des Lumières ne se présentait pas comme un système fermé, mais c’est la naissance de l’art de penser et de critiquer. Cette critique vise à s’émanciper de la tutelle extérieure où le surnaturel n’a plus de place et où la foi devient affaire privée.»

D’après cette spécialiste de littérature, «tout devient objet de connaissance et les tabous finissent par disparaître. La modernité prend source dans le 18e siècle, dans le rôle et de l’individu et de la raison. Ils considéraient le rationalisme comme l’essence de la pensée humaine.» Parmi les penseurs du Siècle des Lumières, Condorcet (1743-1794), qui a combattu à l’époque pour la liberté religieuse des protestants et des Juifs. Condorcet a été le premier à demander le droit de vote pour les femmes, alors que la Révolution française le lui refusait.

Œuvre gigantesque
L’«Encyclopédie» dirigée par Diderot et d’Alembert est la plus incroyable des réalisations du XVIIIe siècle. C’est un énorme dictionnaire de 28 volumes de textes et 11 volumes d’illustrations consacrées à toutes les formes de la connaissance et des sciences. Tous les écrivains et les savants du siècle participent à la rédaction des articles de cette Encyclopédie, dont la publication s’étend de 1751 à 1772. Cette œuvre gigantesque, à l’image de la mondialisation actuelle, a divisé la France et l’Europe de l’époque en deux clans : progressistes et traditionalistes.
Publié le : 30 Mai 2012 - Rachid Tarik, LE MATIN
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L'hydravion français « Lieutenant de Vaisseau Paris » (Étoile de l'A.E.F. Journal hebdomadaire 1937)

5/29/2012

L'hydravion français « Lieutenant de Vaisseau Paris »

bat le record du monde de distance


Parti lundi à 7 h. 35 de Port Lyautey (Kenitra) il a atterri mardi, à 17 h. 26, à Macejo, parcourant 5.780 km.

Paris, 26. — L'hydravion " Lieutenant de Vaisseau Paris a amerri à 17 h. 26 (G.M.T ) à Macejo, ayant couvert une distance de 5.780 km., battant par conséquent le record du monde.

Ce record était détenu par les aviateurs américains Avril, Mac Ginnis et Wilkinson, depuis 1935, avec une distance de 5.280 km. Cette performance a été réalisée par un appareil dont la conception remontes 1928, L'hydravion est un monoplan à coque, muni de 6 moteurs de 650 CV chacun et dont le rayon d'action dépassé 6.000 km.
Quant à l'équipage qui triômphe aujourd'hui, il mérite aussi une mention. spéciale; les hommes qui le cpmrosaient comptant à eux tous 218 traversées de l'Atlantique Sud, se décompose comme suit : Guillaume, pilote, 56 traversées ; Leçlaire, pilote, 14 traversées ; Comêt, navigateur, 73 traversées ; Meri, radio-téléphoniste, 74 traversées ; Le Morvan, mécanicien, une traversée ; seul le mécanicien Chaptpn en était à son premier survol de l'Atlantique.

1937/11/13 (A10,N45)
Étoile de l'A.E.F. Journal hebdomadaire
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La SNTL développe des expériences-pilotes à Kénitra et Khouribga

Gares routières:L’option de la gestion déléguée
  • La SNTL développe des expériences-pilotes à Kénitra et Khouribga
  • L’entreprise publique est présente dans le capital de 8 autres structures
Forte de son statut d’opérateur historique, la SNTL a développé un créneau dédié à la gestion déléguée des gares routières. En effet, la Société Nationale du Transport et de la Logistique (ex-Office National du Transport) participe actuellement au capital social de huit gares routières de voyageurs. Il s’agit de Rabat, Marrakech, Ksar El Kébir, Nador, El Jadida, Béni Mellal, Safi et Settat. De même, l’entreprise gère directement la gare routière de Khouribga pour le compte de la municipalité de cette ville. Depuis 2009, et suite à un appel d’offres, la SNTL s’est vu attribuer la gestion déléguée de la gare de Kénitra pour une durée de dix ans. En pratique, le principe de gestion des gares routières porte sur l’amélioration des prestations offertes par ces infrastructures, l’information des voyageurs sur les horaires des mouvements des autocars, le renforcement de la sécurité routière… «La gare routière constitue un équipement ayant qualité de service public. De ce fait, et dans l’intérêt de la collectivité locale, des usagers et des responsables du secteur, elle doit être une interface qui fonctionne correctement.
La Société Nationale du Transport et de la Logistique (SNTL) propose un modèle de gestion des gares routières basé sur l’information des usagers, l’augmentation des recettes des collectivités locales, l’amélioration de la sécurité routière, les services aux opérateurs...
L’objectif étant de permettre une prise en charge harmonieuse des passagers, leur transport et l’échange entre les différents modes de transport», explique-t-on auprès de la SNTL. Concrètement, le management déclare que le mode de gestion déléguée telle que prôné par l’entreprise publique présente plusieurs avantages pour tous les intervenants du transport. En effet, il assure une gestion efficace des gares routières pour le compte des communes tout en leur permettant de disposer d’une source de revenus pérenne. Ce que les professionnels estiment «contradictoire avec la vocation d’un service public».
La SNTL transforme les gares routières classiques en des «espaces conviviaux et fonctionnels, permettant aux voyageurs un accès fiable au transport et offrant des informations complètes sur les horaires de départ des autocars». A signaler que certains transporteurs ne passent plus par les gares routières comme le prévoit la loi. Une attitude justifiée par l’incertitude de faire «le plein de voyageurs». Ce à quoi la SNTL propose la solution. Le management affirme «pouvoir attirer plus de passagers grâce à l’amélioration des services et des installations et à un effort d’information».
L'Economiste
Édition N° 3793 du 2012/05/29
H. E.
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De nouvelles représentations à Kénitra, El Jadida, Essaouira et Agadir : La pièce “La civilisation ma mère” de nouveau sur scène

5/28/2012

La pièce de théâtre intitulée «La civilisation ma mère» entame une nouvelle série de représentations. Créée avec le soutien de l’Institut français de Casablanca, la Fondation des arts vivants (Casablanca) et la Compagnie du Jour (Grenoble), cette création est une adaptation du roman de Driss Chraïbi.
Après une quinzaine de représentations à Casablanca, à El Hocema et, tout récemment, à El Hajeb Dar Taquafa, la comédienne Amal Ayouch devait avoir donné une représentation de ce spectacle vendredi 25, au collège Balzac et dans la salle de l'Institut français de Kénitra. Et samedi 26 à Dar Taquafa. Avant de s’envoler pour El Jadida où elle jouera les 30 et 31 mai à 19h, respectivement dans la salle de spectacle de l'ENCG et au lycée Charcot.
Cette pièce, mise en scène par Karim Troussi, sera par la suite donnée en représentation samedi 2 juin prochain à 18h30, à l'Alliance franco-marocaine d’Essaouira. Puis, mercredi 6 juin à 20h30 à l’Institut français d’Agadir.
«La civilisation ma mère» relate l’histoire d’une femme décédée et qui, de son vivant, passe sa vie à secouer les archaïsmes de la société. «Au troisième jour de deuil, sa petite fille accueille les gens venus lui dire adieu. En attendant l’arrivée de son père et de son oncle, elle décide de revenir avec les convives sur la vie peu banale de cette grand-mère. Durant ce laps de temps suspendu, elle évoquera la grand-mère d’avant, inculte et recluse et le parcours, pas à pas, qui l’a amenée à découvrir le monde, son mari, ses fils et surtout elle-même», suggère le synopsis de la pièce.
Adapté sous forme de monologue par Emilie Malosse, cette pièce est magnifiquement interprétée par une Amal Ayouch «remarquable et stimulante de par son investissement du rôle, son énergie, le rythme et la palette d’émotions qui rendent compte du personnage raconté. Seule sur scène, elle narre, joue, mime et anime l’espace : une performance où texte, parole, corps, gestuelle et déplacements s’étayent pour nous toucher et nous interpeller », apprécie Kacem Basfao, professeur universitaire, chercheur et critique littéraire. Pour cet ami de Driss Chraibi, ce travail théâtral est une belle réussite à bien des égards. C’est d’autant plus magnifique que « cette réalisation suppose un travail rigoureux de mise en espace et en gestes, et des trouvailles de jeu et de construction de texte d’autant plus efficaces qu’elles ont semblé aller de soi au spectateur un peu particulier que je suis».

Date de représentations

30 Mai 19h à El Jadida - salle de spectacle de l'ENCG
31 Mai à El Jadida - lycée Charcot
02 Juin 18h30 à Essaouira - Alliance franco-marocaine
6 Juin 20h30 à Agadir - Institut français.

Lundi 28 Mai 2012

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Kénitra Prix du court métrage décerné à «Quand ils dorment»

5/27/2012

Le réalisateur Jilali Ferhati récompense les heureux élus.
La réalisatrice Meriem Touzani a reçu le prix spécial du jury au Festival de Sebou du court.
Le Ciné club de Kénitra a organisé la sixième édition du Festival de Sebou du court métrage à la grande salle de l’Hôtel de Ville. Un événement artistique qui s’inscrira désormais dans les annales de la capitale du Gharb.
Tous les ingrédients ont été réunis pour faire de cette manifestation cinématographique une véritable fête.
Tous les participants se sont accordés pour dire qu’il y avait une osmose entre le public cinéphile et les cinéastes présents.

Seize films de réalisateurs marocains étaient en compétition officielle lors de cette édition organisée en collaboration avec le Centre cinématographique marocain, mais seuls trois prix ont été décernés. Le Premier prix de la ville a été attribué à «Quand ils dorment» de Meriem Touzani, le prix spécial du jury est revenu à «La main gauche» de Fadel Chouika et le troisième prix de l’originalité a été décerné au court-métrage «Les vagues du temps» magistralement interprété par le grand comédien Mohamed El Khalfi. Après la projection de quatre courts métrages hors compétition, le jury a tenu à accorder une mention spéciale aux courts métrages «Al Qods... Ya Bnadem» de Mustapaha Echaâbi et «Feu rouge» de Abdallah Abou Jida. Trois prix ont été décernés par la suite.

Les hommages rendus

L’un des temps forts du festival est l’hommage rendu à deux monstres sacrés du cinéma marocain, la réalisatrice Farida Belyazid et le doyen des comédiens marocains Mohamed El Khalfi. D’une voix émue, la réalisatrice de «Kid Nssa», «Une porte sur le ciel» et de «Juanita de Tanger» a déclaré à cette occasion que la ville de Kénitra occupait une place particulière dans sa vie, rappelant à cet égard qu’elle avait eu deux filles Aïda et Kenza d’un premier mariage avec le militant défunt Moumen Diouri. Farida Belyazid a d’autre part tenu à saluer les organisateurs et le public pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Et de conclure par une boutade du réalisateur espagnol Carlos Saura : «le cinéma c’est ma vie». La grande salle de la municipalité de Kénitra a vécu un autre moment de grande émotion lorsque le comédien Mohamed El Khalfi est monté sur l’estrade pour recevoir le trophée.

Il a été longuement ovationné par un public venu en grand nombre. «Ce moment, dit-il, a réveillé en moi des souvenirs de 52 ans de carrière cinématographique. Je savais que le public de Kénitra était amoureux du 7e art et l’accueil qui vient de m’être réservé le confirme. Le comédien du théâtre ou l’acteur du cinéma, ajoute-t-il, ne peut pas continuer sans le soutien d’un public qui l’aime et qui l’apprécie.» Mohamed El Khalfi n’a pas manqué à cette occasion de critiquer sévèrement certains producteurs «avides d’argent qui exploitent les comédiens et se soucient peu de leur carrière professionnelle».
Lors de son allocution de bienvenue, le président du Ciné club de Kénitra, Mokhtar Ait Omar, a déploré la fermeture et la démolition des six salles de cinéma que comptait la ville.

Il a annoncé à cet égard la constitution d’un collectif composé de personnalités de la ville de diverses sensibilités artistique et intellectuelle qui vont agir en concertation avec les départements concernés pour la réouverture du cinéma Palace, un joyau architectural classé monument historique par le ministère de la Culture.
Le jury de cette sixième édition du festival du court métrage de Sebou a été présidé par le grand réalisateur marocain Jilali Ferhati, entouré de la cinéaste Bouchra Ijork et de Khalid Soulami, acteur associatif et ancien directeur de l’AREF d’El-Jadida.

Culture et caritatif

Plusieurs grands noms du cinéma marocains ont pris part à la sixième édition. On peut citer les réalisateurs Chrif Tribek, Driss Chouika, Abdelmajid R’chiche et Abdelkrim Derkaoui, les comédiens Mohamed Khouyi, Mohamed Choubi, Abdellah Amrani, Houda Rihani, Noureddine Ziane, Fatima Boujou, Majda Zabita… Les cinéastes participants au festival du court métrage de Sebou ont rendu visite aux enfants en situation difficile de «Dar Lakbira». Ils se sont enquis des conditions confortables de vie et d’hébergement de ces enfants qui n’avaient auparavant que la rue comme espace d’existence.

Repères

«Les vagues du temps» (2011) de Ali Benjelloun,
«La main gauche» (2011) de Fadel Chouika,
«Plus qu’une vie» (2012) de Mohamed Merouazi,
«L’amour noir» (2012) de Nabil Ahtar,
«Au secours Africa» (2011) de Zainab Toubali,
«Le recrutement» (2012) de Abdessalam El Kelaii,
«L’avocat» (2011) de Tarek Asmouz El Jawhari,
«Quand ils dorment» (2011) de Meriem Touzani,
«Al Qods… Ya Bnadem» (2012) de Mustapaha Echaâbi,
«Aller, retour» (2011) de Zakaria Naciri,
«Réveille-toi» (2011) de Mohamed Niya,
«Sirène» (2011) de Mohamed Hatim Bel Mahdi,
«Robio» (2011) de Mohamed Rouini,
«6 h 15 minutes» (2011) de Karimi Mouna,
«Feu rouge» (2011) de Abdallah Abou Jida,
«Vœu» (2012) de Tarek El Konach.

 Publié le : 27 Mai 2012 - Driss Lyakoubi, LE MATIN

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Sidi Kacem : La campagne agricole après les dernières averses

5/26/2012

Dans le cadre de la préparation et le suivi de la campagne agricole 2011/2012, des efforts considérables ont été déployés par une vaillante équipe coiffée par le Dr Chakib Bourkia Gouverneur de la Province de Sidi Kaacem assisté par M. Abbas, Chef de la Division des Affaires Rurales dont le résultat a permis de surmonter toutes les difficultés rencontrées par les agriculteurs à savoir: l’eau d’irrigation et la disponibilité des intrants et des semences sélectionnées sans lesquelles la campagne aurait été un échec.
Ainsi, depuis le début de cette campagne, les centres de développement agricole et les centres de travaux ont entamé une large campagne de sensibilisation sur les thèmes suivants :
- Analyse et techniques appropriées aux travaux du sol
- Utilisation de semences sélectionnées
- Utilisation raisonnée des engrais
- Réalisation des semis précoces
- Souscription à la garantie production végétale contre alias climatiques
- Subventions accordées aux agriculteurs dans le cadre du fonds de développement agricole
La situation des barrages (Al Wahda, El Kansera et Idriss 1er) est très satisfaisante suite aux dernières précipitations et permettra l'irrigation des cultures installées. La disponibilité des facteurs de production (semences sélectionnées et engrais) a apporté un sérieux soutien à la réussite de la campagne.
Le mois d'avril a enregistré des précipitations importantes: en moyenne 76 mm, ce qui a permis de réduire le déficit pluviométrique à 46% par rapport à la campagne précédente et à 31% par rapport à la moyenne des 30 dernières années. Ces précipitations ont eu un impact positif sur l'état des cultures céréalières et sur les ressources alimentaires du cheptel dont l'état sanitaire est assez bon.
Le problème majeur est celui des agriculteurs pour accéder au crédit puisque le Crédit Agricole exige la garantie (acte de propriété ou attestation de la Conservation Foncière) alors que la majorité exploite des terres guich ou collectives, sans justificatif.
Cet organisme financier est appelé à facilité leur tâche en acceptant une attestation administrative signée par les caids respectifs.

26/5/2012

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AU MAROC PORT-LYAUTEY ( Le Temps 1932)

Kénitra est l'exemple le plus achevé de ces villes dont parle Descartes et qu'un ingénieur trace à sa fantaisie dans une vaste plaine. Quand le maréchal Lyautey, avec l'instinct de divination qu'on lui connaît, décréta que là et non ailleurs s'élèverait une ville, Il n'y avait à cet endroit qu'une kasbah et un gue sur l'oued Sebou. Aujourd'hui Kénitra compte 19,000 habitants, dont 6,000 Européens. Quoi d'étonnant que les habitants demandent à appeler leur cité Port-Lyau- tey ? 'Pourquoi cet endroit et non un autre ? La présence de l'oued Sebou, le véritable fleuve du Maroc, celui dont le cours a été suivi par les invasions et que Pline appelle amnis magnificus. Le général Balbo ne s'y trompa point quand il vint s'y poser avec ses quatorze hydravions italiens, indiquant par là aux Français, qui en doutaient encore, l'importance de ce lieu, base des hydravions entre la Méditerranée et l'Atlantique, port fluvial à l'abri de la barre, assez proche de l'Océan pour servir d'escale, assez éloigné pour abriter des débarquements de troupes, de matériel que guetteraient les corsaires du large, assez profond pour être remonté par des bateaux d'environ 5,000 tonnes. Aussi la géographie humaine, qui est une manière de déterminisme physique, a-t-elle décidé là, et non ailleurs, la création d'un port, d'un camp d'aviation de 460 hectares, bien abrité dans la boucle du Sebou, d'une ville moderne, conclusion nécessaire d'intérêts variés. Car ce qui fait de l'urbanisme un art admirable, c'est qu'il cherche à établir une équation entre les ressources d'un pays et son expression monumentale. J'imagine volontiers que si l'on voulait ménager une transition aux Français qui veulent s'installer au Maroc, il serait bon de leur conseiller un stage à Kènitra. Il y a la en effet un ensemble .d'analogies qui peuvent faciliter l'acclimatation.. Je ne sais si la première de toutes, celle qui me paraît être la première, sera bien sensible à: ceux qui de France viennent, au Maroc pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la discipline classique. Je veux parler du plan de la ville, qui relève en effet du goût qu'avaient les Français d'autrefois pour la clarté. Il faut sans doute avoir beaucoup médité sur l'esthétique, qui à mon avis se confond souvent avec l'éthique, pour être sensible à la séduction intelligente d'un dessein où la dépendance des parties entre elles apparaît à première lecture. Que l'on consente cependant à regarder ce damier qui, d'un côté, s'appuie à l'oued Sebou et d'autre part, à la forêt de chêneslièges que longe le chemin de fer. Il s'intercale entre l'ancienne et la nouvelle ville indigène, dont la sépare, ô prudence ! un camp militaire, voisin de la kasbah qui était le réduit de la ville
indigène comme le camp militaire. est celui de la ville européenne. Un grand axe, perpendiculaire au fleuve, coupe à angle. droit un axe transversal, dessinant avec lui une croix latine. Il va de la place de France, que meuble l'hôtel du Contrôle de la région, au nouvel hôtel de ville, qui abrite les services municipaux. Le premier est conçu dans ce style pseudo-marocain qui à lui seul révèle toute une époque de l'occupation française. Le second, avec sa façade divisée par des pilastres et reposant sur un soubassement do marbres gris et de marbres rosés, indique un goût dé- pouillé de vaines réminiscences. Je regrette seu- lement qu'il masque la vue sur l'eau et sur les navires. Mais ce reproche, on pourrait l'adresser à tous les docks. Ici on respire l'air d'une bourgade, en Provence. J'y verrais sans surprise des bastides et des mas, avec des toits à faible pente, couverts non de tui les vertes, mais de tuiles roses, comme en Comtat-Venaissin. Au Sortir de la ville, on entre dans la forêt de mimosas et de chênes lièges. Dans les clairières on a installé l'hippodrome, dont la ligne droite, assure avec fierté 'M. Murati, le chef des services municipaux, est plus longue que celle de Longchamp, un stade, des tennis, des terrains de jeux pour enfants et, plus haut, à l'emplacement le plus salubre, un hôpital dont l'architecture sensible est due à l'artiste qui a construit l'hôtel de ville, M. Lescure. Le hall central s'éclaire ingénieusement la clarté du jour, tombant de côté sur le sol pavé d'un granité gris à bordure bleue, s'y reflète et bleuit l'atmosphère, faisant un ef- fet analogue à celui du dôme des Invalides. Do la loggia on découvre, par-dessus les chênes, la mosquée nouvellement bâtie par les mallems musulmans, son fin minaret et, au loin, la descente du fleuve entre les collines. Que le spectacle en quelque sorte cartésien d'une ville qui s'organise selon les exigences
occidentales ne nous fasse pas négliger les tableaux achevés depuis longtemps par la nature et par les hommes. Quelle que soit la divination du fondateur d'une ville, il a été précédé en ses inten- tions les plus secrètes et se borne à suivre les indications données par d'autres, mais que seul il a su méditer. La même science de
la géographie humaine ou, si l'on préfère, le même goût pour le système de conjectures qu'on appelle ainsi, rapproche et apparente ces conquérants, quels que soient leur race, leur âge, leur époque. Ce qui apparaît assez confusément dans les cités en de- venir, parce que bien peu d'hommes, en effet, savent discerner sur un plan cette beauté froide, ce siGcum lumen dont parle Bacon, après Heraclite, se manifeste avec un lyrisme plus facile sur les vieilles murailles dont le blanc est onctueux à force d'avoir reçu des couches de chaux successi- ves. Eloignons-nous donc de Kénitra, pour avoir le recul nécessaire à bien lire sa destinée, et montons vers la forteresse qui! domine L'entrée de l'oued Sebou dans l'Océan. Sa situation, assez théâtrale, nous aidera à mieux comprendre quelle fatalité pousse les hommes aux mêmes rivages. Quelques centaines de mètres suffisent à masser la ville nouvelle entre sa forêt et son fleuve. Tandis qu'elle rassemble en une seule coulée blanche ses constructions éparpillées, le paysage où elle s'est implantée développe son immensité. Le fleuve, domestiqué entre deux quais, reprend son libre cours à travers une plaine dénudée, d'un ton beige clair, sur laquelle un nuage, le seul petit nuage dé cette pure journée d'hiver, pro- mène une ombre mauve, subtile, fuyante, insai- sissable. L'oued Sebou décrit un vaste coude dont un cargo, naviguant avec lenteur, nous rend sen- sible l'amplitude. Ce navire solitaire, au milieu de cette étendue, a vraiment quelque chose de saisissant. Un pli de terrain ayant soudain masqué l'eau qui le porte, il a l'air d'être échoué dans un sillon des terres arides, comme une charrue aban- donnée. ,Les murailles de la forteresse, vers laquelle nous grimpons, furent construites, probablement par les Portugais, avec cette pierre jaune, d'un grain rugueux, qu'on trouve sur le littoral de l'At lantique, surtout à Salé. Le petit appareil des Arabes ou des Berbères, noyé dans dé la chaux, n'a pas cette fermeté d'accent. La porte d'entrée est appareillée en blocs de cette pierre. Sur l'entable- ment on lit une inscription. Mais la mer, dans l'ouverture du plein cintre, nous éblouit. D'être ainsi encadrée, ainsi qu'un large pan de zéliges bleus, elle prend un aspect précieux. Pour un peu nous crierions comme les Grecs de la retraite .des Dix Mille « Thalassa, thalassa » Un coin de la muraille s'enfonce comme un quai dans cette eau. La porte franchie, il semble qu'en effet nous tenions la clef du pays. La vérité de la nature nous frappe au visage. Tout s'explique, tout s'enchaîne: et le système de fortification dont cette porte fait partie, et la pente de la colline qui justifie la for- tification, et l'angle de vue qui de ce sommet en- ferme, comme entre les branches d'un compas, l'Océan, l'embouchure du fleuve. Leur prise de contact ne va pas sans heurt l'oued Sebou, si calme; la mer, si violente, enrou- lant sans arrêt les bigoudis argentés de sa perruque bleue. II faut que deux jetées accompagnent l'oued et persuadent à la mer, avec une douce vio- lence, de l'accepter. Le cargo que nous avions dépassé tout à l'heure s'engage dans la passe et s'attache à suivre, sans dévier d'un pouce, un petit remorqueur qui lui indique !e chemin. Et quand il l'a conduit au point d'où partent les routes abstraites de la mer, il pi- vote sur lui-même pour revenir au port, cependant que le navire commence à se diriger vers une destinée qui n'existe que dans les calculs. Ce grand départ et ce faux départ, exécutés de compagnie, n'est-ce pas le contraste entre le voyageur et le sédentaire, entre les voies secrètes et les chemins tracés ?

Le Temps (Paris. 1861)
1932/04/03 (Numéro 25788)
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LES INONDATIONS AU MAROC 1928

5/25/2012

1928/01/16 (Numéro 24257).
Un Correspondant nous écrit de Rabat :
Les inondations ont désolé la partie la plus riche du Maroc, celle où la colonisation euro- péenne avait fait les plus gros efforts. La riche plaine du Gharb, notamment, a été saccagée par les eaux. J'ail pu, en suivant le résident général dans ses déplacements, me rendre compte de la gravité de 'la catastrophe. Elle est au-dessus de ce qu'on peut imaginer, M. Steeg, dans ces jours d'épreuves, s'est vaillamment dépensé, se hasar- dant dans dés régitons où la circulation était difficile, empruntant des ponts de fortune établis à grand' peine, que les eaux emportaient à nouveau quelques heures après. Ce voyage lui a permis de Voir sur place les besoins des populations et «de donner immédiatement les ordres' d'exécution nécessaires. Grâce, à son action personnelle, a pu obtenir de tous ses sérvices.le rendement maximum, coordonner leurs efforts, et, de cela, la population entière du Maroc lui sait gré.
Le 28, décembre, au point du jour, il quitte Rabat. En pleine forêt,de Mamora, un orage de grêle éclate. La route devient glissante. Les autos dérapent. On atteint Kenitra. Le spectacle devient grandiose et angoissant. Le Sebou a débordé; ses eaux limoneuses s'étalent dans la plaine entière. Le résident, malgré les objurgations de M. Becmeur, le chef de la région, qui lui demande de suspendre son voyage, veut atteindre la plaine du Gharb. Quelques kilomètres après avoir quitté Kenitra, à la bifurcation des routes qui mènent, t~ l'une à El-Tletin, l'autre à Petitjean, il doit, avec sa suite, quitter les autos de tourisme qui' les ont amenés jusque-là, pour emprunter des camions automobiles. La route est recouverte de plus de 50 centimètres d'eau. Il faut des moyens de transport au plancher surélevé.
Source :
Le Temps (Paris. 1861)
1928/01/16 (Numéro 24257).
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Les ports du Nord. (Kénitra)

Le protectorat marocain / Réginald Kann
Le premier port qu'on rencontre en longeant du nord au sud le littoral do la zone française est celui de Kenitra, situé sur l'oued Sebou, à 17 kilomètres de la mer. C'est le débouché naturel du Rarb et de la vallée du Sebou, régions de pâturages et de cultures très riches, dont la valeur s'accroîtra considérablement lorsque les drainages, déjà commencés, auront amendé leur sol marécageux et extirpé les foyers de paludisme qui les rendent insalubres. Rien no s'oppose à ce que la belle plaine du Sebou devienne un jour l'équivalent de celle de la Mitidja, aux environs d'Alger. Les deux premiers centres de colonisa-
tion français s'y sont établis à Pctitjean et à Mechra bel Ksiri. Kenitra est aussi le port le plus rapproché de Fez et de Meknès, les deux grandes villes du nord de l'Empire, auxquelles le relie un chemin de fer à voie étroite et dont il absorbe de plus en plus le trafic au détriment do Larache et de Rabat. Cet ensemble de circonstances heureuses est un gage certain de rapide essor pour le port du Sebou. Ouvert au commerce en 1913 seulement, Kenitra pousse comme un champignon.

Je me souviens de mon premier passage à Kenitra, en 1911, avec la colonne de secours de Fez. C'était alors un site désolé entre le fleuve et la lisière de la forêt de Mamora, lande couverte de marguerites géantes et hébergeant un peuplement très dense de scorpions. Quatre murs marquaient l'emplacement de l'ancienne kasba ruinée.
Cette année, j'ai vu au même endroit une petite ville très affairée où plus de 200 lots de terrain ont été acquis par les négociants et les colons. Avec son quadrillage de rues et d'avenues, ses bâtiments publics, ses hangars, ses magasins, ses villas, Kenitra a fort bon air et donne l'impression que son rapide développement n'en est encore qu'à la première étape.
L'activité commerciale y est née spontanément à la suite de l'installation d'une base de ravitaillement militaire. On a dû se hâter de construire un appontement, puis un terre-plein et un quai de 250 mètres, le premier du Maroc où des vapeurs aient pu accoster. Ce ne sont encore que de bien petits vapeurs, car l'accès du port est rendu difficile par la barre et un seuil intermédiaire qui interdisent aux navires calant plus de 3m 50 de remonter le Sebou. Le projet en cours d'exécution consiste à creuser un chenal de 3m 80 à marée basse, puis de l'approfondir à 4m 60, de draguer le port, d'augmenter la longueur des quais et leur outillage.

Un programme du même genre fait l'objet d'une concession pour l'amélioration du port de Rabat, sur le Bou Regreg, dont l'embouchure est à une vingtaine de kilomètres de celle du Sebou. Les conditions locales comme la situation générale y présentent beaucoup moins d'avantages qu'à Kenitra. Le fleuve est étroit, peu profond, et les premiers travaux, maladroitement conçus, ont eu pour effet de l'ensabler dans des proportions assez inquiétantes.

Source:
Titre : Le protectorat marocain / Réginald Kann
Auteur : Kann, Réginald (1876-1925)
Éditeur : Berger-Levrault (Nancy)
Date d'édition : 1921


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Festival Sebou du court métrage de Kénitra: Le premier prix décerné au film "Quand ils dorment", de Meriem Touzani

5/24/2012

Kénitra - La premier prix de la sixième édition du festival Sebou du court métrage de Kénitra a été décerné, samedi soir, au film "Quand ils dorment" (2011) de Meriem Touzani.

Festival Sebou du court métrage de Kénitra: Le premier prix décerné au film "Quand ils dorment", de Meriem Touzani
Le jury de cette édition, présidé par le réalisateur et acteur Jilali Ferhati, a décerné le deuxième prix de la ville au court métrage "Les vagues du temps" (2011) de Ali Benjelloun et son prix spécial à "La main gauche" (2011) de Fadel Chouika.

Le jury a en outre félicité les réalisateurs Mustapha Echaâbi pour son court métrage "AL quds.. les mecs" (2012) et Abdallah Abou Jida pour "Feu rouge" (2011).

A cette occasion, M. Mokhtar Aït Omar, président du festival et du cinéclub de Kénitra, organisateur de cette manifestation en collaboration avec le Centre cinématographique marocain et le ministère de la communication, a salué la présence nombreuse du public et des artistes, soulignant que "c'est cette présence qui a incité les organisateurs à inscrire le festival dans la continuité après des moments d'hésitation".

Lors de la séance d'ouverture d ce festival, vendredi, M. Aït Omar n'avait pas manqué de s'épancher sur les sacrifices des membres du cinéclub de Kénitra, l'un des plus vieux du Maroc (créé en 1912), pour maintenir la culture cinématographique vivace dans la ville malgré la fermeture de toutes ses salles de cinéma.

Il avait annoncé la constitution d'un groupe de travail chargé, en collaboration avec l'université Ibn Tofail de Kénitra, d'entreprendre les démarches nécessaires pour la réouverture de l'une des salles historiques de la ville, le cinéma Palace. Ce groupe de travail est composé d'acteurs, de producteurs et de critiques du cinéma.

Cette sixième édition du festival de Sebou, organisée sous le thème "Le cinéma au service du développement social", a été marquée par l'hommage rendu à deux figures du cinéma marocain, la réalisatrice et scénariste Farida Belyazid et l'acteur Mohamed el Khalfi.

Seize films étaient en compétition officielle, à savoir "Les vagues du temps" (2011) de Ali Benjelloun, "La main gauche" (2011) de Fadel Chouika, "Plus qu'une vie" (2012) de Mohamed Merouazi, "L'amour noir" (2012) de Nabil Ahtar, "Au secours Africa" (2011) de ZainabToubali, "Lee recrutement" (2012) de Abdessalam El Kelaii, "L'avocat" (2011) de Tarek Asmouz el Jawhari, "Quand ils dorment" (2011) de Meriem Touzani, "AL quds.. les mecs" (2012) de Mustapaha Echaâbi, "Aller, retour" (2011) de Zakaria Naciri, "Reveille-Toi" (2011) de Mohamed Niya, "Sirène" (2011) de Mohamed Hatim Bel Mahdi, "Robio " (2011) de Mohamed Rouini, "6h15min" (2011) de Karimi Mouna, "Feu rouge" (2011) de Abdallah Abou Jida et "Vœu" (2012) de Tarek el Konach.

Quatre autres courts métrages ont été projetés hors compétition. Il s'agit de "Elle" (2011) de Hassane Dahani, "Android" (2010) de Hicham Lasri, "Mannequin" (2010) de Hind Oulmouddane et "Amnésia" (2011) de Ali Tahiri.

Film : QUAND ILS DORMENT
Synopsis :
Amina, jeune veuve et mère de trois enfants, prend soin de sa petite famille, avec l’aide précieuse de son père…
Fiche technique :
Année : 2011/ Durée :17 mn
Réalisateur :Myriam Touzani
Scénario :Myriam Touzani
Image :Eric Devin
Son :Karym Ronda
Montage :Adil Mawadyi
Interpètes :Nouhaila Ben Moumou, Mohamed Achab, Fatima Ezzahra El Jouhari, Oussama Kaychouri, Ilyas Kaychouri, Abdesalam Bounouacha, Naima Louadni
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CHRONIQUE DE KENITRA L'ECLOSION D'UNE VILLE (Article Article paru dans la rvue" France-Maroc " du moi Avril 1920 )

5/23/2012

Kénitra 1916
Jusqu'ici l'Amérique seule détenait le record des villes qu'on appelle là-bas dans un style imagé « mushrom city » les villes champignons.
La comparaison est exacte : là où il n'y avait que la prairie, surgit tout à coup une agglomération qui en peu de temps grandit pour devenir bientôt une cité florissante.
Le Maroc nous donne de ces spectacles étonnants. En plein bled, méthodiquement, des villes naissent et se développent.
L'exemple de Kenitra est typique, sur des terrains sablonneux où s'élevait seule la casbah que Moulay Hassan fit construire en 1892, toute une cité est en train de croître.
Le choix de Kenitra comme lieu de ravitaillement amena sur les bords de l'oued Sebou toute une population militaire et civile. L'indigène suivit le mouvement. La population était en 1912 de 1.200 personnes (dont 500 indigènes); en 1918 on comptait 3.595 habitants (dont 2.300 indigènes).
Au Ier janvier 1920 Kenitra possédait 4.566 âmes. Notre confrère, M. H. Gerlier, écrivait au sujet de l'essor de cette ville : « Les travaux entrepris pour l'amélioration du fleuve et du port, le lotissement en 250 lots mis aux enchères de terrains urbains en lisière de la forêt, la construction de la voie ferrée vers Meknès et Fez, l'établissement d'un plan en 1914, en vue de l'aménagement de la ville future, enfin le trafic grandissant du port, ne furent pas sans contribuer dans une large mesure à l'essor ininterrompu de Kenitra. En 1913, trente-cinq navires touchèrent à Kenitra apportant des marchandises ; en 1918, on en compta 343 et les statistiques nous apprennent que 287 bateaux firent escale dans ce port pendant le premier semestre de 1919.
« Nous sommes loin aujourd'hui du village en bois dont les maisons bâties sur le terrain militaire bordaient des voies impraticables, franchissaient des dunes de sable mou. L'embryon de ville de 1912 a fait place aujourd'hui à une agglomération propre où petit à petit les « cagnas» du début font place à de beaux immeubles en maçonnerie, où la rébarbative et banale casbah elle-même, transformée, possédera sous peu une façade de beaux magasins et de confortables appartements. Si l'Administration a porté sur Kenitra un incontestable effort, faisant de ce centre le véritable enfant gâté du Protectorat, si le fait d'avoir été choisi comme base de ravitaillement a déterminé sur ce point un mouvement, une activité dûs aux transports de la guerre, il n'en est pas moins évident aujourd'hui que l'initiative privée a effectué d'importantes et solides réalisations à Kenitra. C'est à l'initiative privée, au commerce local et bientôt à l'industrie que notre port du Nord devra un développement qui ne sera pas seulement passager. De nombreuses sociétés sont venues s'établir là-bas. Les banques enregistrent de gros mouvements de fonds et tous les jours de nouveaux arrivants s'ajoutent à ceux qui ont contribué à la création de la ville nouvelle du Sebou.
« Deux sociétés de transports fluviaux facilitent les transactions avec Mechrab-el-Ksiri et les exploitations
agricoles des rives du Sebou. Les statistiques du tonnage transporté disent hautement l'activité qui se manifeste avec la région agricole dont Kenitra est le débouché. »


1920/04 (A4,N°4).
France-Maroc : revue mensuelle illustrée : [organe du Comité des foires du Maroc]
Auteur : Comité des foires du Maroc
Date d'édition : 1917-1925

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